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- Mesures de sanction
- Activités et mandat du Comité
- Historique
- Complément d’information sur les mesures de sanction
- Critères d'inscription sur la liste
Le Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999), 1989 (2011) et 2253 (2015) concernant l’État islamique d’Iraq et du Levant (Daech), Al-Qaida et les personnes, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés Daech(ci-après « le Comité ») surveille l’application des sanctions imposées par le Conseil de sécurité.
Sanctions
Mesure | Description | Dérogations |
Gel des avoirs | Tous les États doivent bloquer sans retard les fonds et autres actifs financiers ou ressources économiques des personnes et entités désignées par le Comité | Énoncées aux paragraphes 87 a) et b) et 86 et 89 a) de la résolution 2734 (2024) |
Interdiction de voyager | Tous les États doivent empêcher l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées par le Comité | Énoncées aux paragraphes 1 b) et 89 b) de la résolution 2734 (2024) |
Embargo sur les armes | Tous les États doivent empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects, de leur territoire ou par leurs ressortissants établis hors de leur territoire, ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, d’armements et de matériels connexes de tous types, de pièces de rechange, ainsi que la fourniture de conseils techniques, d’assistance ou de formation en matière d’arts militaires, aux personnes et entités désignés par le Comité | Aucune |
Les États doivent prendre les mesures susvisées en ce qui concerne l’EIIL (Daech), Al-Qaida et les personnes, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés, tels qu’ils sont désignés dans la liste relative aux sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida, ainsi dénommée ci-après.
Activités et mandat du Comité
Le Comité est composé des 15 membres du Conseil de sécurité et prend ses décisions par consensus. La Présidence du Comité, pour la période se terminant le 31 décembre 2024, est assurée par Son Excellence Mme Vanessa Frazier (Malte) et les Vice-présidences pour 2024 par la Fédération de Russie et Sierra Leone. Le Comité élabore des rapports annuels sur ses activités. Il dispose de directives pour la conduite de ses travaux. Ses réunions, qu’elles soient officielles ou officieuses, sont annoncées dans le Journal des Nations Unies. Les travaux du Comité sont appuyés par l’Équipe d'appui analytique et de surveillance des sanctions créée par les résolutions 1526 (2004) et 2253 (2015) du Conseil de sécurité concernant l’EIIL (Daech), Al-Qaida, les Taliban et les personnes et entités qui leur sont associées (ci-après l’« Équipe de surveillance »).
Le mandat du Comité est le suivant:
- Surveiller l’application des sanctions ;
- Désigner les personnes et entités qui répondent aux critères d’inscription sur la liste tels qu’ils ont été établis dans les résolutions pertinentes ;
- Examiner les notifications et les demandes de dérogations aux sanctions et se prononcer à leur sujet ;
- Examiner les demandes de radiation de la Liste relative aux sanctions contre l’EIIL (Daesh) et Al-Qaida et se prononcer à leur sujet ;
- Procéder à des examens périodiques et spécifiques des entrées de la liste relative aux sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida ;
- Examiner les rapports présentés par l’Équipe de surveillance ;
- Rendre compte chaque année au Conseil de sécurité de l’application des mesures de sanction ;
- Mener des activités de sensibilisation.
Historique
Le Comité a initialement été créé par la résolution 1267 (1999), aux termes de laquelle un embargo aérien limité et un gel des avoirs ont été imposés aux Taliban. Avec le temps, ce régime de sanctions a évolué vers un gel ciblé des avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes imposés aux personnes et entités désignées par le Comité. Des dérogations au gel des avoirs et à l’interdiction de voyager ont également été prévues et l’équité et la transparence des procédures d’inscription sur la liste et de radiation ont été améliorées, en particulier grâce à la mise en place du Bureau du Médiateur.
Le 17 juin 2011, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité les résolutions 1988 (2011) et 1989 (2011) par lesquelles il a décidé que la liste des personnes et entités visées par les mesures serait scindée en deux. Le Comité a été renommé Comité des sanctions contre Al-Qaida et chargé de surveiller l’application des mesures visant les personnes et entités associées à Al-Qaida. Un comité distinct a été créé par la résolution 1988 (2011) et chargé de surveiller l’application des mesures visant les personnes et entités associées aux Taliban dans la menace qu’elles constituent pour la paix, la stabilité et la sécurité de l’Afghanistan.
Le 17 décembre 2015, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 2253 (2015) par laquelle il a décidé d’élargir les critères d’inscription sur la liste afin d’y inclure les personnes et entités soutenant l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL) et chargé l’Équipe de surveillance de présenter des rapports sur la menace mondiale que représentent l’EIIL (également connu sous le nom de Daech), Al-Qaida et les personnes, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés. Les États Membres sont engagés à : a) désigner des points focaux nationaux chargés de traiter les questions liées à la mise en œuvre des mesures prescrites par la résolution ; b) faire rapport au Comité sur les obstacles à la mise en œuvre desdites mesures et lui présenter, au plus tard 120 jours après la date d’adoption de la résolution, un rapport actualisé sur les dispositions qu’ils ont prises à cette fin.
Le 17 décembre 2021, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 2610 (2021). Avec l’adoption de cette résolution, il a réaffirmé les mesures de gel des avoirs, d’interdiction de voyager et d’embargo sur les armes prises à l’encontre de toutes les personnes et entités inscrites sur la liste relative aux sanctions concernant l’EIIL (Daech) et Al-Qaida. La résolution a également prorogé les mandats de l’Équipe de surveillance et du Bureau du Médiateur pour une période de 30 mois, soit jusqu’à juin 2024.
Le 10 juin 2024, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2734 (2024), dans laquelle il a réaffirmé sa décision concernant le gel des avoirs, l’interdiction de voyager et l’embargo sur les armes visant toutes les personnes et entités figurant sur la liste relative aux sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida. Il a également prorogé les mandats de l’Équipe de surveillance et du Bureau du Médiateur pour une période de 36 mois, soit jusqu’à juin 2027.
Complément d’information sur les mesures de sanction
Pour plus d’information sur les mesures :
Note explicative sur la terminologie du gel des avoirs
Note explicative sur la terminologie de l’interdiction de voyager
Note explicative sur la terminologie de l’embargo sur les armes
Critères d'inscription sur la liste
Les critères d’inscription d’un nom sur la liste relative aux sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida sont définis aux paragraphes 2 à 5 de la résolution 2734 (2024). Les États sont tenus d’appliquer les sanctions à Al-Qaida ou l’EIIL (Daech) et aux personnes, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés.
Les actes ou activités indiquant qu’une personne, un groupe, une entreprise ou une entité est associé à l’EIIL (Daech) ou à Al-Qaida incluent les suivants :
• Le fait de concourir à financer, organiser, faciliter, préparer ou exécuter des actes ou activités de l’EIIL (Daech) ou d’Al-Qaida, en liaison avec ceux-ci, sous leur nom, pour leur compte, ou en soutien à ceux-ci ;
• Le fait de fournir, vendre ou transférer des armements et matériels connexes à l’EIIL (Daech) ou à Al-Qaida ;
• Le fait de recruter pour leur compte ou de soutenir, de toute autre manière, les actes ou activités d’Al-Qaida, de l’EIIL ou de toute cellule, groupe affilié, émanation ou groupe dissident de ceux ci ;
• Par ailleurs, dans la résolution, le Conseil de sécurité considère que le fait de planifier, de donner l’ordre de commettre ou de commettre des actes donnant lieu à des violences sexuelles et fondées sur le genre, notamment le viol, la réduction en esclavage et les actes d’enlèvement et de traite d’êtres humains, peut faire l’objet d’une inscription sur la liste relative aux sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida conformément aux critères énoncés au paragraphe 2 de la résolution dès lors que l’EIIL, Al-Qaida et les individus, groupes et entités qui leur sont associés recourent auxdits actes comme tactique terroriste.