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Peter O'Toole

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Peter O'Toole
Description de cette image, également commentée ci-après
Peter O'Toole en 1968.
Nom de naissance Peter Seamus O'Toole
Naissance
Leeds (Angleterre)
Nationalité Britannique
Irlandaise
Décès (à 81 ans)
St John's Wood, Londres (Royaume-Uni)
Profession Acteur
Films notables Lawrence d'Arabie
Becket
La Nuit des généraux
Le Dernier Empereur
Troie

Peter O'Toole est un acteur britannique et irlandais né le à Leeds (Yorkshire)[1] et mort le [2] à Londres. Il est considéré comme un « monstre sacré » du théâtre et du cinéma britannique. Formé à la Royal Academy of Dramatic Art, il commence à travailler au théâtre, devenant reconnu comme acteur shakespearien au Bristol Old Vic et avec l'English Stage Company. En 1959, il fait ses débuts à West End avec The Long and the Short and the Tall (en), et joue le rôle-titre dans Hamlet dans la première production du National Theatre en 1963. Excellant sur la scène londonienne, O'Toole est connu pour son style de vie « infernal[3] ».

Faisant ses débuts au cinéma en 1959, il acquiert une reconnaissance internationale en incarnant Thomas Edward Lawrence dans Lawrence d'Arabie (1962) pour lequel il reçoit sa première nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Il est nommé sept fois supplémentaires à ce prix, pour son rôle d'Henri II dans Becket (1964) et Le Lion en hiver (1968), et pour Goodbye, Mr. Chips (1969), Dieu et mon droit (1972), Le Diable en boîte (1980), Où est passée mon idole ? (1982), et Venus (2006) - et détient le record du plus grand nombre de nominations aux Oscars sans victoire pour un acteur (à égalité avec Glenn Close). En 2002, il reçoit un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[4].

O'Toole a reçu quatre Golden Globes, un BAFTA et un Primetime Emmy Award. Il est aussi connu pour ses rôles dans Quoi de neuf, Pussycat ? (1965), Comment voler un million de dollars (1966), Supergirl (1984), et des rôles mineurs dans Le Dernier Empereur (1987) et Troie (2004). Il a également doublé Anton Ego, le critique gastronomique dans Ratatouille (2007) de Pixar.

Peter Seamus O'Toole naît à Leeds dans le Yorkshire en Angleterre[1]. Son père, Patrick Joseph “Spats” O'Toole, était joueur invétéré et bookmaker irlandais, tandis que sa mère Constance Jane Eliot (née Ferguson), était une nurse écossaise[5].

Il passe son enfance dans le Kerry en Irlande, puis à Dublin.

En 1946, à 14 ans, il commence à travailler comme garçon de bureau puis comme journaliste à Leeds pour le journal Yorkshire News.

En 1949, il est encouragé par un ami comédien et commence une carrière théâtrale à 17 ans au Théâtre municipal de Leeds.

En 1950, à 18 ans, il fait son service militaire dans la Royal Navy pendant deux ans.

Comédien shakespearien

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En 1952, il a alors 20 ans et obtient une bourse pour suivre pendant deux ans les cours de la prestigieuse Académie royale d'Art dramatique de Londres, avec Alan Bates et Richard Harris comme camarades de promotion.

En 1954, à 22 ans, il devient membre, élève et comédien shakespearien de la prestigieuse Royal Shakespeare Company du Bristol Old Vic et de son école, la Bristol Old Vic Theatre School (le plus ancien théâtre institutionnel du Royaume-Uni à Bristol dans le Gloucestershire), où il joue une soixantaine de pièces de théâtre, dont les grands classiques de la comédie anglaise : Le Roi Lear, Othello, Hamlet, Macbeth, Roméo et Juliette, Jules César de William Shakespeare, Volpone de Ben Jonson, Major Barbara de George Bernard Shaw, La Paix du dimanche de John Osborne, etc.

En 1956, il joue dans des comédies musicales à Londres : Oh, My Papa

En 1958, à 26 ans, il joue aux côtés de la comédienne Siân Phillips. En 1959, à 27 ans, il obtient son premier grand triomphe avec la pièce The Long and the Short and the Tall.

Il est apparu dans plus de quatre-vingts rôles de répertoire et il est sacré meilleur acteur de la scène anglaise par un Evening Standard Award, par une critique enthousiaste. Il joue pour la première fois pour le cinéma avec trois rôles secondaires et fonde la société de production Keep Films pour autoproduire certaines de ses prestations.

Acteur de cinéma

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En 1960, à 28 ans, il joue ses premiers grands rôles au cinéma dans les films L'Enlèvement de David Balfour de Robert Stevenson et Les Dents du diable de Nicholas Ray.

Succès international du film Lawrence d'Arabie

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O'Toole dans Lawrence d'Arabie.

En 1962, à 30 ans, c'est la consécration de sa vie. Sam Spiegel et David Lean cherchent désespérément un acteur pour incarner l'héroïque et charismatique colonel et écrivain britannique Thomas Edward Lawrence (Lawrence d'Arabie). Après le refus de Marlon Brando, il est choisi pour le rôle dans Lawrence d'Arabie, incarnation cinématographique qui lui vaut d'entrer dans la légende du cinéma mondial avec son partenaire Omar Sharif. Le tournage dure deux ans.

Suite de carrière

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En 1962, à la suite de son succès mondial, il joue la même année le rôle du roi Henri II d'Angleterre dans le film Becket de Peter Glenville aux côtés de Richard Burton et John Gielgud, formant sur scène un trio d'acteurs britanniques au sommet de leur notoriété. Il reçoit pour ce rôle la récompense hollywoodienne du Golden Globe Award du meilleur acteur dans un film dramatique 1965.

Il continue alors à enchaîner une colossale carrière, surtout au Royaume-Uni, de nombreux grands rôles très diversifiés, partagés entre les planches du théâtre et le cinéma, des comédies, plus de 80 films des plus épiques aux plus insignifiants, et plus de 80 rôles au théâtre en passant par les grands classiques, notamment Hamlet et Macbeth de William Shakespeare. En 1981, il interprète le général romain Flavius Silva dans la mini-série américaine Masada. En 1987, il interprète Reginald Johnston, le précepteur de l'empereur de chine Puyi, dans Le Dernier Empereur.

En 2002, à la suite de la mort de Richard Harris, il est pressenti, au même titre que Michael Gambon, Christopher Lee et Ian McKellen, pour reprendre le rôle d'Albus Dumbledore dans la saga Harry Potter. C'est finalement Michael Gambon qui obtient le rôle.

En 2003, à 71 ans, après avoir été nommé sept fois aux Oscars depuis Lawrence d'Arabie sans avoir obtenu cette récompense, il reçoit un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[2]. Cette même année, Peter O'Toole incarne le Président et Maréchal Paul von Hindenburg, et donne la réplique à Robert Carlyle, incarnant Hitler dans le téléfilm homonyme Hitler : la Naissance du mal. Il apparaît affaibli et tremblant, ses traits profondément marqués par l'âge et l'alcoolisme[réf. nécessaire].

En 2004, il incarne le roi Priam dans le péplum à succès Troie.

En 2008, il incarne dans la série Les Tudors, en tant que vedette invitée, le pape Paul III, opposé au divorce et remariage d'Henry VIII d'Angleterre.

Il publie son autobiographie en deux volumes. Le , il annonce qu'il se retire du cinéma et du théâtre[6].

Il meurt des suites d'un cancer de l'estomac, le , au Wellington Hospital à St John's Wood, Londres[7].

Vie privée

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Peter O'Toole se marie en 1959 avec la comédienne Siân Phillips ; ils divorcent vingt ans plus tard, en 1979. Ils ont eu deux filles ensemble, Kate, actrice, et Patricia. Avec sa compagne Karen Brown, il a un fils prénommé Lorcan, né en 1983 et également acteur. Par ailleurs, tout au long de sa vie, il a rencontré des problèmes avec l'alcool et a été sujet à un état dépressif chronique.

Filmographie sélective

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Télévision

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Voix françaises

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En France, Peter O'Toole a eu diverses voix françaises, Gabriel Cattand étant la plus régulière.

Notes et références

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  1. a et b (en) « O'Toole's claims of Irish roots are blarney (Les revendications d'O'Toole sur ses racines irlandaises sont farfelues) », sur independant.ie, (consulté le )
  2. a et b (en) David Thomson, « Peter O'Toole dies aged 81 », sur The Guardian, .
  3. (en) « Four 'Hellraisers,' Living It Up In The Public Eye », NPR,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « To Peter O'Toole, whose remarkable talents have provided cinema history with some of its most memorable characters », Kodak Theatre, The Academy of Motion Picture Arts and Sciences, (consulté le )
  5. (en) « A Lion In Winter », sur cbsnews.com (consulté le ).
  6. Olivier Delcroix, « Peter O'Toole se replie sous sa tente », sur Le Figaro, .
  7. (en) « Peter O'Toole dies aged 81 at London's Wellington Hospital », sur london24.com (consulté le ).

Liens externes

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