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Trevor Howard

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Trevor Howard
Description de cette image, également commentée ci-après
Trevor Howard en 1973.
Nom de naissance Trevor Wallace Howard-Smith
Naissance
Margate, Kent
(Royaume-Uni)
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Décès (à 74 ans)
Arkley, Londres
(Royaume-Uni)
Profession Acteur
Films notables Brève Rencontre
Le Troisième Homme
Amants et Fils
La Fille de Ryan
Séries notables Helen Cherry

Trevor Howard est un acteur britannique, né le à Cliftonville (en) (Kent) et mort le à Arkley (Londres).

Les débuts

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Trevor Howard naît sous le nom d'état civil de Trevor Wallace Howard-Smith à Cliftonville, Margate, Kent, Angleterre, le  ; il est le seul garçon et le premier enfant d'Arthur John Howard-Smith, représentant à Ceylan (devenu le Sri Lanka) de la Lloyd's of London, et de sa femme canadienne, Mabel Grey Wallace, infirmière. Jusqu'à l'âge de 5 ans, il vit à Colombo, Ceylan. Il voyage ensuite en compagnie de sa mère, jusqu'à ce qu'il soit envoyé, à l'âge de 8 ans, à Bristol pour y fréquenter le Clifton College. Après quoi il suit des cours d'art dramatique à la Royal Academy of Dramatic Art (la RADA) et se produit durant plusieurs années sur des scènes londoniennes avant l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale.

Il obtient son premier cachet en jouant dans la pièce Revolt in a Reformatory (1934), avant son départ de la RADA en 1935, qu'il quitte pour interpréter de petits rôles. Cette année-là, il est remarqué par un chasseur de talents de la Paramount Pictures, mais il décline l'offre qui lui est faite de travailler pour le cinéma, préférant poursuivre une carrière au théâtre. En 1936, il est invité à rejoindre le Stratford Memorial Theatre et, à Londres, il lui est donné de camper le rôle d'un des étudiants de French without Tears, pièce de Terence Rattigan qui devait tourner pendant deux ans. Il rentre à Stratford en 1939. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Howard se présente comme volontaire à la RAF et à l'armée britannique, mais il se heurte à un refus d'un côté comme de l'autre. Malgré tout, en 1940, après avoir travaillé pour le théâtre de répertoire de Colchester, il est mobilisé et affecté au Royal Corps of Signals, division aéroportée, où il accède au grade de second lieutenant avant d'être réformé en 1943 pour cause d'instabilité psychologique.

Alors que circulaient des histoires sur le courage qu'il aurait montré au front, histoires qui lui valurent le respect de la part de ses collègues acteurs et de ses admirateurs, des dossiers tenus au Bureau des archives révélèrent qu'il fut réformé pour raison d'instabilité mentale et de « personnalité psychopathe »[1]. Ces histoires d'héroïsme à la guerre furent à l'origine fabriquées, contre son gré, à des fins publicitaires, quoique Howard ait pu également raconter qu'il s'était retrouvé parachuté dans la Norvège en pleine occupation nazie, et qu'il s'était battu aux côtés des Alliés au moment de l'invasion de la Sicile.

En 1943, Howard fait son retour sur les planches dans une pièce appelée The Recruiting Officer, et c'est à cette occasion[2] qu'il rencontre l'actrice Helen Cherry (en), qu'il épouse l'année suivante[3].

Howard avait quelque peu la réputation d'être un coureur de jupons et de beaucoup boire[4]. Sous l'influence de l'alcool, il pouvait s'embarquer dans des exploits devenus célèbres, dont un qui lui valut une arrestation à Vienne, pour avoir usurpé l'identité d'un officier. En dépit de ce penchant pour la boisson, il resta toujours fiable et consciencieux, évitant toujours soigneusement que l'alcool n'affectât son travail.

Sa carrière au cinéma

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En 1944, un court rôle dans L'Héroïque Parade (The Way Ahead), l'un des meilleurs films de guerre britanniques, lui sert de tremplin vers une carrière au cinéma. Il enchaîne avec Le Chemin des étoiles (The Way to the Stars, 1945), qui le conduit ensuite vers le rôle pour lequel Howard est surtout connu, celui du médecin de Brève Rencontre (Brief Encounter, 1945), film où il a pour partenaire Celia Johnson. Réalisé par David Lean, le film remporta un prix au Festival de Cannes et valut à Howard des éloges considérables de la part de la critique.

Howard joue ensuite dans deux thrillers à succès réalisés par Frank Launder et Sidney Gilliat : L'Étrange Aventurière (I See a Dark Stranger, 1945) et La Couleur qui tue (Green for Danger, 1946), suivis par Je suis un fugitif (They Made me a Fugitive, 1947), film d'Alberto Cavalcanti dans lequel on peut détecter les racines du réalisme britannique au cinéma. En 1947, Laurence Olivier l'invita à jouer Petruccio dans une production de l'Old Vic de La Mégère apprivoisée. Malgré une critique du Times disant « On ne peut se rappeler avoir vu meilleur Petruccio », l'occasion de collaborer à nouveau avec David Lean, dans Les Amants passionnés (The Passionate Friends, 1948), fit que Howard se tourna de nouveau vers le cinéma, bien qu'il se fût acquis une solide réputation en tant qu'acteur de théâtre. Les longues tournées, aussi, lui pesaient et le cinéma lui offrait des occasions de voyager séduisantes ; en conséquence, à partir de ce moment, il ne devait plus changer de cap.

La réputation de Howard comme acteur de cinéma fut assurée par son rôle dans Le Troisième Homme (The Third Man, 1949). Dans ce film, il jouait le type de personnage avec lequel il resta le plus souvent associé : l'officier de l'armée britannique, un peu rigide, un peu bourru, mais compétent. Il joua également dans La Clef (The Key, 1958), un film tiré d'un roman de Jan de Hartog, un rôle pour lequel il reçut le Prix du meilleur acteur de la BAFTA, la British Academy of Film and Television Arts. Deux ans plus tard, il tourna dans Amants et Fils (Sons and Lovers, 1960) et fut nommé pour l'Oscar du meilleur acteur. Un autre de ses films notables de cette période fut Le Fond du problème (The Heart of the Matter, 1953), encore une histoire de Graham Greene, et un film pour lequel sans doute Howard offrit sa meilleure performance au grand écran.

Acteur de genre, il apparut à de nombreuses reprises dans des films de guerre et des films historiques en costumes d'époque. On le vit dans Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty, 1962), Grand méchant loup appelle (Father Goose, 1964), Morituri (1965), L'Express du colonel Von Ryan (Von Ryan's Express, 1965), La Bataille d'Angleterre (Battle of Britain, 1969), La Fille de Ryan (Ryan's Daughter, 1970), citons également Ludwig : Le Crépuscule des dieux où il incarna avec maestria un fier Richard Wagner, Superman (1978) et Gandhi (1982). Un des films dans lequel il éprouva le plus de plaisir à jouer fut Sir Henry at Rawlinson End coécrit par Steve Roberts et Vivian Stanshall (1980); il y joue le rôle-titre. En 1981, Alain Tanner lui confie le rôle de Yoshka Poliakoff dans le film Les Années lumière, vieillard dont le plus ardent désir est de voler tel un oiseau. The Dawning (1988) fut son tout dernier film, et l'un des plus étranges de sa filmographie.

Sa carrière à la télévision

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C'est à la télévision que Howard commença à trouver des rôles plus consistants. En 1962, il incarna Lövborg dans l'adaptation d'Ibsen, Hedda Gabler, où il joue au côté d'Ingrid Bergman et, l'année suivante, en 1963, il remporta un Emmy Award pour son interprétation de Disraeli dans The Invincible Mr Disraeli. Dans les années 1970, il fut salué pour son interprétation d'un abbé dans Le Visiteur (Catholics, 1973) et, en 1975, il reçut une nomination aux Emmy pour le rôle de l'abbé Faria dans une version pour le petit écran du Comte de Monte-Cristo. À la fin de la décennie, Celia Johnson et lui se trouvèrent de nouveau réunis, pour une interprétation émouvante dans un film tout empreint de nostalgie, Staying On (1980), écrit par Paul Scott.

Vie privée

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Trevo Howard a été marié à l'actrice Helen Cherry (en) (1915-2001) du jusqu'à sa mort en 1988. Ils ont eu deux enfants[3].

Trevor Howard meurt chez lui à Arkley (Londres) le d'une cirrhose et d'une insuffisance hépatique[5],[3]

Filmographie

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Récompenses

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Notes et références

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  1. (en-GB) Rachel Williams, « A CV that proved a recipe for disaster - US channel axes British celebrity chef », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  2. « Helen Cherry », sur IMDb (consulté le )
  3. a b et c « TREVOR HOWARD », sur cinememorial.com (consulté le )
  4. (en-GB) Eric Shorter, « Helen Cherry », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  5. Pettigrew 2001, p. 245.

Bibliographie

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Liens externes

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