pies-grièches, les garrulax, au plumage d’un vert plombé ; sur le sommet des arbres se pose le rolle oriental[1], qui se fait admirer par des couleurs où dominent le vert et le bleu et par un bec rouge bien luisant. Un joli gobe-mouches vole en rasant la terre à la poursuite des insectes[2] ; des pies, des merles, des étourneaux, une petite mésange, un loriot d’espèces particulières, sont répandus dans les campagnes. Une fauvette d’un type tout asiatique[3], variée de vert et de jaune avec un cercle blanc entourant des yeux noirs, se distingue parmi les chanteurs. Un coucou fort bruyant[4], ainsi que d’autres oiseaux du même groupe, sont encore des représentans d’une faune tropicale, et ce caractère général de la faune de la Chine méridionale est tout à fait marqué par la présence des perruches. Dans la foule des oiseaux qui se plaisent sur les rivières et les étangs, on admire surtout les canards mandarins, devenus en Europe l’un des ornemens des ménageries, et dans les lieux tranquilles et passablement abrités on rencontre le faisan à collier, que l’on peut voir aujourd’hui dans nos volières à côté des autres espèces du même genre. Les insectes de la province de Quang-tung offrent aussi un singulier intérêt pour l’étude comparative des différentes parties de l’Asie. On observe à la fois des espèces propres à la contrée et des espèces de l’Inde, les premières ayant souvent tout l’éclat de celles qui vivent dans les régions équatoriales. Plusieurs papillons de grande taille en fournissent l’exemple, et mieux encore peut-être b splendide bupreste de la Chine[5] : le corps de l’insecte est en entier d’un vert doré éblouissant ; sur le corselet dsux espaces prennent les tons du cuivre, et sur les élytres, finement gravées, une large bande d’un rouge doré se fond avec la teinte verte métallique.
Les savans de la Grande-Bretagne se sont beaucoup occupés de l’île de Hong-kong[6]. Sur un petit théâtre assez facile à explorer, ils pouvaient trouver la plupart des productions naturelles de la province de Quang-tung. Située près de l’embouchure de la rivière de Canton, avec une baie bien abritée contre les vents, la possession de l’île de Hong-kong était un bienfait pour l’Angleterre, et les naturalistes de ces pays devaient prendre plaisir à en étudier les ressources. L’île est couverte de montagnes qui en certains en-