pières, formait tampon dans sa bouche, entrait dans ses oreilles et ses narines. Et le souffle d’un être visqueux, immonde, passait au travers de la toile, une main de fer lui serrait la gorge, de plus en plus fort, meurtrissait ses chairs invinciblement.
Une douce voix de femme le tira de l’affreux cauchemar, et il vit, près de lui, assise sur un fragment de roc, Nysista qui le regardait tristement.
— Toute la nuit je t’ai cherché, dit-elle, qu’es-tu donc venu faire ici ?…
Il ne savait plus, interrogeait ses souvenirs, la tête lourde, la pensée incohérente. Elle reprit avec insistance :
— Je te retrouve auprès du tombeau de Zaroccha. Ah ! quelle solitude mortelle !…
Une lueur se fit dans l’esprit de l’officier ; il se rappela qu’il était venu dans ce lieu sinistre pour voler le trésor de la sorcière, et il essaya de gagner Nysista, de l’associer à son projet.