cuper beaucoup de la question de savoir si l’on a droit ou non… Gonzague a lié conversation avec moi… Dans le cours de l’entretien, il a glissé ces paroles : « Si elle se montre obéissante, elle sauvera d’un danger mortel tout ce qu’elle a de plus cher au monde. »
— Lagardère !… s’écria Aurore.
— Je crois, répondit l’ancienne gitanita, qu’il voulait parler de Lagardère.
Aurore cacha sa tête entre ses mains.
— Il y a comme un brouillard sur ma pensée ! murmura-t-elle ; — Dieu n’aura-t-il point pitié de moi ?
Dona Cruz l’attira contre son cœur.
— N’est-ce pas Dieu qui m’a mise là près de toi ! fit-elle doucement ; — je ne suis qu’une femme, mais je suis forte et n’ai pas peur de mourir… s’ils t’attaquaient, Aurore, tu aurais quelqu’un pour te défendre.
— Aurore lui rendit son étreinte. — On commençait à entendre les voix tumultueuses de ceux qui appelaient dona Cruz.
— Il faut que je m’en aille ! dit celle-ci.
Puis, sentant qu’Aurore tremblait tout à coup dans ses bras :
— Pauvre chère enfant ! reprit-elle, — comme la voilà pâle…