Livre:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 3.djvu
Apparence
Titre | Œuvres complètes d’Helvétius. De l’Esprit |
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Volume | tome 3 |
Auteur | Claude-Adrien Helvétius |
Maison d’édition | P. Didot |
Année d’édition | 1795 |
Bibliothèque | Bibliothèque nationale de France |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À valider |
Série | 1 — 2 — 3 — 4 — 5 — 6 — 7 — 8 — 9 — 10 — 11 — 12 — 13 — 14 |
Pages
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Chap. XIX. L’estime pour les différents genres d’esprit est, dans chaque siècle, proportionnée à l’intérêt qu’on a de les estimer,
Il s’agit, conformément au plan de ce discours, de montrer que l’intérêt est chez tous les peuples le dispensateur de l’estime accordée aux idées des hommes ; et que
les nations, toujours fideles à l’intérêt de leur vanité, n’estiment dans les autres nations que les idées analogues aux leurs.
Chap. XXI. Le mépris respectif des nations tient à l’intérêt de leur vanité,
Après avoir prouvé que les nations méprisent dans les autres les mœurs, les coutumes, et les usages différents des leurs, on ajoute que leur vanité leur fait encore regarder comme un don de la nature la supériorité que quelques unes d’entre elles ont sur les autres ; supériorité qu’elles ne doivent qu’à la constitution politique de leur état.
Chap. XXII. Pourquoi les nations mettent au rang des dons de la nature les qualités qu’elles ne doivent qu’à la forme de leur gouvernement,
On fait voir dans ce chapitre que la vanité commande aux nations comme aux particuliers ; que tout obéit à la loi de l’intérêt ; et que, si les nations, conséquemment à cet intérêt, n’ont point pour la morale
l’estime qu’elles devroient avoir pour cette science, c’est que la morale, encore au berceau, semble n’avoir jusqu’à présent été d’aucune utilité à l’univers.
Chap. XXIII. Des causes qui jusqu’à présent ont retardé les progrès de la morale,
Chap. XXIV. Des moyens de perfectionner la morale,
Chap. XXV. De la probité par rapport à l’univers,
Chap. XXVI. De l’esprit par rapport à l’univers,
L’objet de ce chapitre est de montrer qu’il est des idées utiles à l’univers, et que les idées de cette espèce sont les seules qui puissent nous faire obtenir l’estime des nations.
La conclusion générale de ce discours, c’est que l’intérêt, ainsi qu’on s’étoit proposé de le prouver, est l’unique dispensateur de l’estime et du mépris attachés aux actions et aux idées des hommes.
DISCOURS III.
Si l’esprit doit être considéré comme un don de la nature ou comme un effet de l’éducation.
Pour résoudre ce problême on recherche dans ce discours si la nature a doué les hommes d’une égale aptitude à l’esprit, ou si elle a plus favorisé les uns que les autres ; et l’on examine si tous les hommes communément bien organisés n’auroient pas en eux la puissance physique de s’élever aux plus hautes idées, lorsqu’ils ont des motifs suffisants pour surmonter la peine de l’application.
On fait voir dans ce chapitre que, si la nature a donné aux divers hommes d’inégales dispositions à l’esprit, c’est en douant les uns,
préférablement aux autres, d’un peu plus de finesse de sens, d’étendue de mémoire, et de capacité d’attention. La question réduite à ce point simple, on examine dans les chapitres suivants quelle influence a sur l’esprit des hommes la différence qu’à cet égard la nature a pu mettre entre eux.
Chap. III. De l’étendue de la mémoire,
On prouve dans ce chapitre que la nature a doué tous les hommes communément bien organisés du degré d’attention nécessaire pour s’élever aux plus hautes idées. On observe ensuite que l’attention est une fatigue et une peine à laquelle on se soustrait toujours si l’on n’est animé d’une passion propre à changer cette peine en plaisir ; qu’ainsi la question se réduit à savoir si tous les hommes sont par leur nature susceptibles de passions assez fortes pour les douer du degré d’attention auquel est attachée la
supériorité de l’esprit. C’est pour parvenir à cette connoissance qu’on examine dans le chapitre suivant quelles sont les forces qui nous meuvent.
Ces forces se réduisent à deux ; l’une qui nous est communiquée par des passions fortes, et l’autre par la haine de l’ennui. Ce sont des effets de cette dernière force qu’on examine dans ce chapitre.
On prouve que ce sont les passions qui nous portent aux actions héroïques, et nous élevent aux plus grandes idées.