Rue Dante (Paris)
5e arrt Rue Dante
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
Début | 43, rue Galande | ||
Fin | 82, boulevard Saint-Germain et 33, rue Saint-Jacques | ||
Morphologie | |||
Longueur | 120 m | ||
Largeur | 16 m | ||
Historique | |||
Création | 1885 et 1897 | ||
Ancien nom | Rue du Fouarre | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2541 | ||
DGI | 2549 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
modifier |
La rue Dante est une voie située dans le 5e arrondissement de Paris dans le quartier de la Sorbonne.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Longue d'environ 120 mètres et large de 16, cette voie relie la rue Galande au boulevard Saint-Germain dans le 5e arrondissement de Paris. Son bâti, relativement homogène, relève d'une facture haussmannienne.
La rue Dante est accessible par la ligne de métro 10 à la station Maubert - Mutualité.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle doit son nom au grand poète italien Dante Alighieri (1265-1321), qui aurait habité à proximité lors de son passage à l'université de Paris, alors située sur l'actuel site du square René-Viviani avant l'édification de la Sorbonne[1].
À proximité, au croisement de la rue du Fouarre et de la rue Lagrange, est installé un panneau Histoire de Paris en hommage à Dante. Il indique que « de passage à Paris, il célèbre dans ses écrits le "vico degli strami" (rue du fourrage) ; la rue tire en effet son nom des bottes de foin utilisées comme siège par les étudiants ».
Historique
[modifier | modifier le code]Ancienne partie de la rue du Fouarre, la voie est ouverte en plusieurs étapes de 1855 à 1897, le tronçon jusqu'au boulevard Saint-Germain étant le dernier aménagé. Anciennement appelée « rue du Fouarre » sur toute sa longueur[réf. nécessaire], la partie sud fut renommée en hommage au poète qui la mentionne dans La Divine Comédie, au chant X du Paradis comme lieu où le philosophe Siger de Brabant enseigna à Paris[2].
En 1897 et en , l'archéologue Charles Magne effectue des fouilles et découvre des sépultures renfermant des poteries et des monnaies de naulage, dont une ampulla renfermant 307 pièces de monnaie enfouies à la fin du IIIe siècle, un petit scramasaxe, deux ampoules de Saint-Ménas[3]
-
Rue Dante en direction du boulevard Saint-Germain.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 1 : immeuble construit en 1902 par Gustave Poirier architecte.
- No 2 : immeuble construit en 1902 par l'architecte Albert Sélonier et le sculpteur Jules Hector Despois de Folleville.
- No 3 : immeuble construit en 1902 par les architectes Émile Richard et Georges Tzakiri.
- No 4 : construction de 1902 par l'architecte Ferdinand Bal.
- No 5 : à la fin de son septennat, le président Émile Loubet (1838-1929) habita dans cet immeuble un grand appartement au premier étage[4]. Cet appartement fut ensuite occupé par l'homme politique Ernest Pezet (1887-1966)[5]. Antonin Dubost (1844-1921), Président du Sénat tout au long de la Grande Guerre, habitait dans cette immeuble dans les années 1910, et contrairement à la version officielle ce n'est pas chez lui qu'il est mort mais dans une maison de massages au no 8 de la rue des Martyrs.
C'est un immeuble de rapport construit en 1905 par l'architecte Joseph Léon Daubourg[6] avec des sculptures de Vouriot[7].
- No 8 : à droite de l'entrée principale, après un magasin, se trouve une entrée secondaire sur le fronton de laquelle est gravé sur un bas-relief : « 12 juin 1902. Association corporative des étudiants en médecine de Paris ».
-
No 2. -
No 4. -
No 5. -
Bas-relief au no 8.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Dante, La Divine Comédie, éditions Bibliothèque de la Pléiade, 2003, 1 851 p. (ISBN 2-07-010156-8), p. 1447.
- Patric Perri, Philippe Velay, Laurent Renou et al., Collections mérovingiennes du musée Carnavalet, t. II, N, 1985, p. 134-142, note 17.
- L'Illustration, no 3254, 8 juillet 1905.
- Geneviève Pezet, An American Artist in Paris (mémoires), Éditions Art Futura, 2003, 112 p.
- Jean Colson, Dictionnaire des monuments, Marie-Christine Lauroa (dir.), Paris, Hervas, 1992, p. 222.
- « Les atlantes engainés de Vouriot », cariatides.canalblog.com.