Aller au contenu

Grand Prix automobile de France 1967

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Grand Prix de France 1967
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 80
Longueur du circuit 4,422 km
Distance de course 353,760 km
Conditions de course
Météo temps chaud et ensoleillé
Affluence 20 000 spectateurs
Résultats
Vainqueur Jack Brabham,
Brabham-Repco,
h 13 min 21 s 3
(vitesse moyenne : 159,166 km/h)
Pole position Graham Hill,
Lotus-Ford Cosworth,
min 36 s 2
(vitesse moyenne : 165,480 km/h)
Record du tour en course Graham Hill,
Lotus-Ford Cosworth,
min 36 s 7
(vitesse moyenne : 164,625 km/h)

Le Grand Prix de France 1967 (LIIIe Grand Prix de l'A.C.F.), disputé sur le circuit Bugatti du Mans le , est la cent-cinquante-cinquième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la cinquième manche du championnat 1967.

Contexte avant la course

[modifier | modifier le code]

Le championnat du monde

[modifier | modifier le code]

Depuis la saison précédente, la Formule 1 a adopté la réglementation trois litres pour les monoplaces à moteur atmosphérique, avec également possibilité d'utilisation de moteurs suralimentés, un coefficient deux étant alors appliqué pour la cylindrée (soit un maximum de 1 500 cm3 en cas d'utilisation d'un compresseur volumétrique ou d'un turbocompresseur). La réglementation s'appuie sur les points suivants[1] :

  • pas de cylindrée minimale
  • cylindrée maximale : 3 000 cm3 si moteur atmosphérique ou 1 500 cm3 si moteur suralimenté
  • poids minimal : 500 kg (à sec)
  • roues non carénées
  • double circuit de freinage obligatoire
  • arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
  • démarreur de bord obligatoire
  • carburant commercial obligatoire
  • ravitaillement en huile interdit durant la course
  • distance minimale d'un Grand Prix : 300 km
  • distance maximale d'un Grand Prix : 400 km
  • distance minimale pour être classé : 90% de la distance parcourue par le vainqueur
Denny Hulme
À l'issue des quatre premières manches, Denny Hulme pointe en tête du classement provisoire du championnat du monde.

Bien qu'ayant dominé ses rivales en s'imposant dès sa première sortie lors du Grand Prix des Pays-Bas, où Jim Clark avait remporté une probante victoire, la Lotus 49 à moteur V8 Cosworth a toutefois montré une certaine fragilité, particulièrement au niveau des transmissions. Aussi la saison 1967 reste-t-elle très ouverte, permettant aux écuries rivales, notamment Brabham, Eagle ou Ferrari, de tirer leur épingle du jeu. Les quatre premières manches de l'année ont été remportées par quatre pilotes différents, Denny Hulme (vainqueur sur sa Brabham du Grand Prix de Monaco) figurant en tête du classement provisoire du championnat du monde.

Utilisant les infrastructures et empruntant une petite partie du circuit des 24 Heures du Mans, le circuit Bugatti a été dessiné par Charles Deutsch, à l'initiative de l'Automobile Club de l'Ouest, pour la création d'une école de pilotage sous la direction de Charles de Cortanze[2]. Après préparation de l'emplacement en 1964, les travaux de construction ont réellement commencé en 1965, avec la réalisation d'une portion de piste sinuant entre les parkings du grand circuit. La partie commune avec le tracé des 24 Heures du Mans est longue d'un kilomètre et demi ; elle comprend la ligne de départ et la courbe Dunlop, le raccordement de la nouvelle portion (comprenant huit virages dont quatre épingles) se situant au niveau de la chapelle, dans la descente précédant les esses du Tertre Rouge. Le dernier virage raccorde le grand circuit au niveau des tribunes principales, devant lesquelles les voitures passent à une vitesse deux fois moindre que celle des prototypes d'endurance empruntant habituellement la ligne droite des stands[3]. Ce circuit permanent fut inauguré officiellement en septembre 1966, à l'occasion d'une course de Formule 2 remportée par Denny Hulme, au volant d'une Brabham-Honda, à la moyenne de 148,219 km/h. Découvrant le tracé, le pilote néo-zélandais lui avait alors trouvé une forme de souris et l'avait aussitôt qualifié de circuit «Mickey Mouse[4]».

Monoplaces en lice

[modifier | modifier le code]
Brabham BT24
Une Brabham BT24 à moteur Repco. Adaptant un étroit V8 à échappement central sur un châssis dérivé de la Formule 2, Ron Tauranac a réalisé une monoplace extrêmement compacte.
  • Brabham BT24 "Usine"

Jack Brabham et Denny Hulme disposent tous deux des nouvelles BT24 à châssis multitubulaire, dérivées de la BT23 de Formule 2 également conçue par Ron Tauranac. Très compactes, elles sont motorisées par un V8 Repco. Dans sa version à échappement central, ce moteur à simples arbres à cames en tête, alimenté par un système d'injection mécanique Lucas, développe 330 chevaux à 8000 tr/min[5]. Dotées d'une boîte de vitesses Hewland DG300 à cinq rapports, les BT24 pèsent 510 kg à vide[6]. Les Brabham utilisent des pneus Goodyear[7].

  • Brabham BT11 privée

L'ancien champion motocycliste Bob Anderson pilote une nouvelle fois son ancienne Brabham BT11, dotée d'un antique moteur quatre cylindres Climax FPF de 2,7 litres, d'une puissance de l'ordre de 260 chevaux à 6800 tr/min[8]. Il utilise des pneus Firestone[9].

  • Ferrari 312 "Usine"

Déjà très affectée par la disparition de son premier pilote Lorenzo Bandini lors du Grand Prix de Monaco, la Scuderia Ferrari est désormais privée des services de Mike Parkes, ingénieur et metteur au point, qui s'est grièvement blessé peu après le départ du Grand Prix de Belgique. Choqué par ces accidents successifs, Ludovico Scarfiotti a paru démotivé aux yeux des dirigeants de l'écurie italienne, qui l'a écarté de l'équipe de Formule 1, le cantonnant au programme d'endurance et au championnat d'Europe de la montagne[10]. Chris Amon aura ainsi le choix entre sa 312/67 habituelle et celle de son ex-coéquipier. Pesant 550 kg à vide, ces monoplaces à structure monocoque sont dotées d'un moteur V12 à double arbre à cames en tête, avec distribution à trois soupapes par cylindre. Alimenté par un système d'injection indirecte Lucas, il fournit 390 chevaux à 10000 tr/min, la transmission étant assurée par une boîte de vitesses à cinq rapports. Les Ferrari utilisent des pneus Firestone[11].

  • Cooper T81 "Usine"
Cooper T81
La Cooper T81 à moteur V12 Maserati de Guy Ligier.

La nouvelle T86 conçue par le constructeur de Surbiton n 'est pas encore tout à fait prêt aussi l'équipe britannique aligne-t-elle les mêmes voitures qu'à Francorchamps : deux T81 de la saison précédente ainsi qu'une évolution allégée (T81B), dont dispose Jochen Rindt. Son coéquipier Pedro Rodríguez pilote l'un des deux modèles de 1966, l'autre servant de mulet. Ces voitures à châssis monocoque sont animées par un moteur V12 Maserati dont la conception remonte à plus de dix ans. Alimenté par un système d'injection Lucas et pourvu d'un double allumage, il développe 360 chevaux à 9000 tr/min. Ces monoplaces sont handicapées par leur poids relativement élevé (640 kg pour les versions 1966, avec boîte cinq vitesses ZF, 620 pour la version la plus récente, dotée d'une boîte «cinq» Hewland). Les Cooper utilisent des pneus Firestone[12].

  • Cooper T81 privées

Le Rob Walker engage une Cooper-Maserati T81 pour Joseph Siffert, le pilote indépendant Guy Ligier s'alignant sur sa T81 personnelle. Initialement inscrit sur une voiture identique, Joakim Bonnier, sans moteur depuis la casse de son V12 à Francorchamps, est absent[13]. Les T81 privées utilisent également des pneus Firestone. Elles ne bénéficient pas de la dernière évolution du V12 Maserati mais d'une version à simple allumage, donnée pour 330 chevaux[9].

  • BRM P83 & P115 "Usine"

Brièvement testée par Jackie Stewart à Zandvoort, la nouvelle P115 est de nouveau présente, mais elle manque de roulage et le pilote écossais pourra aussi disposer de son habituelle P83 qui lui a valu la deuxième place au Grand Prix de Belgique. Son coéquipier Mike Spence pilote un modèle identique. Ces trois voitures, à structure monocoque, sont équipées d'un volumineux moteur à 16 cylindres en H, reprenant des éléments des anciens V8 de la F1 1500 cm3. Alimenté par un système d'injection indirecte Lucas, il développe 400 chevaux à 10000 tr/min. C'est l'un des plus puissants moteurs actuels dans cette catégorie, mais aussi le plus lourd, son poids avoisinant les 250 kg[14]. Bien qu'affinée et allégée de 35 kg par rapport à sa devancière, la P115 accuse 665 kg à vide sur la balance et fait partie des monoplaces les plus lourdes du plateau. Elle reprend les les principaux éléments mécaniques de la P83, dont la boîte de vitesses à six rapports, conçue et réalisée en interne. Les BRM H16 utilisent des pneus Goodyear[9].

  • BRM P261 privée

Pour ce circuit tortueux, l'écurie dirigée par Tim Parnell avec le soutien de l'usine a préféré confier à Chris Irwin sa petite P261 (500 kg, moteur V8 de deux litres, 270 chevaux) plutôt que la lourde P83 dont elle pouvait disposer. La P261 est chaussée de pneus Firestone[9].

  • Lotus 49 "Usine"
Lotus 49
La Lotus 49, à moteur V8 porteur.

Inaugurant le principe du moteur porteur, la Lotus 49 est le fruit d'une collaboration étroite entre Colin Chapman, pour la partie châssis, et Keith Duckworth, pour le moteur, sous le patronage de Ford. Ne pesant que 168 kg, embrayage et accessoires compris, le V8 Cosworth DFV comporte un double arbre à cames en tête, avec distribution à quatre soupapes par cylindre. Il est alimenté par un système d'injection indirecte Lucas et développe 400 chevaux à 9000 tr/min[15]. Le châssis monocoque de la Lotus ne comprend pas de berceau pour supporter le moteur, qui est directement boulonné à l'arrière du cockpit. La transmission est assurée par une boîte cinq vitesses ZF. L'ensemble pèse 510 kg à vide. Jim Clark et Graham Hill pilotent leurs voitures habituelles, chaussées de pneus Firestone[16].

  • Eagle T1G "Usine"

Dan Gurney pilote son Eagle T1G, dont le châssis monocoque est réalisé à partir de titane et de magnésium, avec laquelle il vient de remporter le Grand Prix de Belgique. Son moteur V12 Weslake, à double arbre à cames en tête et 48 soupapes, développe 410 chevaux à 10000 tr/min. Dotée d'une boîte cinq vitesses Hewland, elle pèse 525 kg à vide, 50 kg de moins que son habituelle voiture de réserve, de conception identique mais à coque en aluminium, confiée pour la circonstance à Bruce McLaren (dont la future voiture n'est pas prête, le futur V12 BRM manquant encore de mise au point[13]). Les Eagle utilisent des pneus Goodyear[17].

  • Honda RA273 "Usine"

Après les casses répétées de ses moteurs V12, le constructeur japonais a déclaré forfait pour l'épreuve mancelle, John Surtees se consacrant à d'intensives séances de mise au point en préparation du prochain Grand Prix de Grande-Bretagne[18].

  • Matra MS7 "Usine"

Afin de pallier le faible nombre de participants, les dirigeants de l'ACF ont sollicité la présence Jean-Pierre Beltoise et Johnny Servoz-Gavin, les deux pilotes de Matra Sports étant invités à participer au volant de MS7 de Formule 2, à moteur Cosworth FVA. Cet engagement nécessitant un lestage des monoplaces pour atteindre les 500 kg réglementaires, l'opération n'a pu se réaliser, l'équipe française étant alors en cours de préparation de ces mêmes monoplaces pour Beltoise et Stewart, en vue de la troisième manche des Trophées de France de Formule 2, devant se disputer le 9 juillet à Rouen[9].

Coureurs inscrits

[modifier | modifier le code]
Ferrari 312/67
Une Ferrari 312 semblable à celle de Chris Amon. Scarfiotti étant absent, une seule Ferrari participera à la course.
Liste des pilotes inscrits[19]
no  Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques
1 Ludovico Scarfiotti SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0005[Note 1] Ferrari 242 V12 F
2 Chris Amon SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0005 Ferrari 242 V12 F
2T Chris Amon SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0003 Ferrari 242 V12 F
3 Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT24 BT24/1 Repco 740 V8 G
4 Denny Hulme Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT24 BT24/2 Repco 740 V8 G
5 John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F102 Honda RA273E V12 G
6 Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 49 49 R2 Ford Cosworth DFV V8 F
7 Graham Hill Team Lotus Lotus Lotus 49 49 R1 Ford Cosworth DFV V8 F
8 Bruce McLaren Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 102 Weslake 58 V12 G
9 Dan Gurney Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 104 Weslake 58 V12 G
10 Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM
BRM
BRM P83
BRM P261
8303[Note 2]
2614[Note 3]
BRM P75 H16
BRM P60 V8
G
F
10T Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P115 1151[Note 4] BRM P75 H16 G
11 Mike Spence Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8302[Note 5] BRM P75 H16 G
12 Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 B F1-1-67 Maserati 9/F1 V12 F
12T Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-3-66 Maserati 9/F1 V12 F
14 Pedro Rodríguez Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-6-66 Maserati 9/F1 V12 F
15 Chris Irwin Reg Parnell Racing BRM
BRM
BRM P261
BRM P83
2614[Note 6]
8303[Note 7]
BRM P60 V8
BRM P75 H16
F
G
16 Guy Ligier Privé Cooper Cooper T81 F1-7-66 Maserati 9/F1 V12 F
17 Bob Anderson DW Racing Enterprises Brabham Brabham BT11 F1-5-64 Coventry Climax FPF L4 F
18 Joseph Siffert Rob Walker/Jack Durlacher Cooper Cooper T81 F1-2-66 Maserati 9/F1 V12 F
19 Joakim Bonnier Joakim Bonnier Racing Team Cooper Cooper T81 F1-5-66 Maserati 9/F1 V12 F
20 Jean-Pierre Beltoise Matra Sports Matra Matra MS7 MS7/01 Ford Cosworth FVA L4 D
21 Johnny Servoz-Gavin Matra Sports Matra Matra MS7 MS7/02 Ford Cosworth FVA L4 D
  • La lettre T accolée au numéro désigne la voiture de réserve («Test car», en anglais).

Qualifications

[modifier | modifier le code]

Deux séances qualificatives d'une heure et demie chacune sont prévues, le vendredi et le samedi après-midi précédant la course[20].

Première séance - vendredi 30 juin

[modifier | modifier le code]

Il fait très chaud lorsque commence la première session qualificative, le vendredi après-midi, devant un public peu nombreux. Le camion du Team Lotus est resté bloqué en douane à Dieppe (sous prétexte que les documents nécessaires ont été émis par le port de Boulogne), réduisant Jim Clark et Graham Hill au rôle de spectateurs[20] ! Le matin, Jackie Stewart a effectué quelques tours au volant de la BRM P115 mais la voiture souffre d'un problème de refroidissement aussi l'équipe préfère-t-elle s'en tenir au modèle de l'année précédente[9]. La séance est dominée par les pilotes Brabham, le pilote-constructeur australien établissant le meilleur temps à 162,6 km/h de moyenne, devançant d'un dixième de seconde son coéquipier Denny Hulme et de deux dixièmes Dan Gurney (Eagle). Les voitures les plus lourdes ne se sont pas montrées très à l'aise sur ce tracé tortueux ; malgré les 400 chevaux de sa Ferrari, Chris Amon échoue à près d'une seconde et demie de Brabham. Il obtient néanmoins le quatrième temps, juste devant Chris Irwin, auteur d'une très belle performance sur sa modeste BRM à moteur «deux litres». L'espoir britannique s'est montré nettement plus rapide que les pilotes officiels de l'équipe BRM, sur leurs imposantes monoplaces à moteur 16 cylindres.

Résultats de la première séance[20]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 37 s 9
2 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 38 s 0 + 0 s 1
3 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 38 s 1 + 0 s 2
4 Chris Amon Ferrari 1 min 39 s 3 + 1 s 4
5 Chris Irwin BRM 1 min 39 s 4 + 1 s 5
6 Bruce McLaren Eagle-Weslake 1 min 40 s 2 + 2 s 3
7 Jackie Stewart BRM 1 min 40 s 3 + 2 s 4
8 Mike Spence BRM 1 min 40 s 3 + 2 s 4
9 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 41 s 5 + 3 s 6
10 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 42 s 1 + 4 s 2
11 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 44 s 9 + 7 s 0
12 Guy Ligier Cooper-Maserati 1 min 48 s 6 + 10 s 7
13 Bob Anderson Brabham-Climax 2 min 00 s 1 + 22 s 2

Deuxième séance - samedi 1er juillet

[modifier | modifier le code]
Graham Hill
Graham Hill a obtenu la pole position dans les dernières minutes des qualifications.

Il fait de nouveau une chaleur caniculaire le samedi après-midi, pour la deuxième séance d'essais officiels. Les Lotus sont enfin arrivées, mais les mécaniciens ont disposé de très peu de temps pour leur préparation et, lorsque la session débute, les V8 des deux monoplaces ne tournent pas très rond. Devant la performance réalisée le vendredi par Irwin, l'équipe BRM a demandé à Tim Parnell de céder sa voiture à Stewart, le jeune Anglais se retrouvant au volant de la seize cylindres de l'Écossais. Brabham se met une nouvelle fois en évidence et occupe le haut de l'affiche ; le pilote australien va établir un nouveau temps de référence, à 165,3 km/h de moyenne. Deuxième, Gurney est relégué à plus d'une demi-seconde. Malgré de continus problèmes de carburation, Clark tire le meilleur parti de son agile Lotus, concédant à peine plus d'une seconde au champion du monde et parvenant à devancer l'Eagle de Bruce McLaren. Sur la petite BRM, Stewart a amélioré son temps de la veille mais, malgré ses efforts, n'est pas parvenu à égaler le temps réalisé par Irwin sur cette même voiture et n'a réalisé que neuvième chrono. Handicapé par un moteur ne tournant que sur sept cylindres durant la majeure partie de la séance, Hill se retrouve dans les dernières minutes avec un moteur tournant parfaitement. Il réalise aussitôt un tour à 165,5 km/h, soufflant in extremis, pour un dixième de seconde, la pole position à Brabham. Hill s'élancera donc à la corde de la première ligne de la grille de départ, au côté de Brabham et Gurney, Clark et McLaren se partageant la deuxième ligne.

Résultats de la deuxième séance[20]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 36 s 2
2 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 36 s 3 + 0 s 1
3 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 37 s 0 + 0 s 8
4 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 37 s 5 + 1 s 3
5 Bruce McLaren Eagle-Weslake 1 min 37 s 6 + 1 s 4
6 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 37 s 9 + 1 s 7
7 Chris Amon Ferrari 1 min 38 s 0 + 1 s 8
8 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 38 s 9 + 2 s 7
9 Jackie Stewart BRM 1 min 39 s 6 + 3 s 4
10 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 40 s 1 + 3 s 9
11 Chris Irwin BRM 1 min 40 s 2 + 4 s 0
12 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 40 s 5 + 4 s 3
13 Mike Spence BRM 1 min 41 s 1 + 4 s 9
14 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 44 s 9 + 8 s 7
15 Guy Ligier Cooper-Maserati 1 min 45 s 2 + 9 s 0

Tableau final des qualifications

[modifier | modifier le code]
Résultats des qualifications à l'issue des deux séances d'essais
Pos. Pilote Écurie Temps Écart Commentaire
1 Graham Hill Lotus-Ford 1 min 36 s 2 temps réalisé le samedi
2 Jack Brabham Brabham-Repco 1 min 36 s 3 + 0 s 1 temps réalisé le samedi
3 Dan Gurney Eagle-Weslake 1 min 37 s 0 + 0 s 8 temps réalisé le samedi
4 Jim Clark Lotus-Ford 1 min 37 s 5 + 1 s 3 temps réalisé le samedi
5 Bruce McLaren Eagle-Weslake 1 min 37 s 6 + 1 s 4 temps réalisé le samedi
6 Denny Hulme Brabham-Repco 1 min 37 s 9 + 1 s 7 temps réalisé le samedi
7 Chris Amon Ferrari 1 min 38 s 0 + 1 s 8 temps réalisé le samedi
8 Jochen Rindt Cooper-Maserati 1 min 38 s 9 + 2 s 7 temps réalisé le samedi
9 Chris Irwin BRM 1 min 39 s 4 + 3 s 2 temps réalisé le vendredi
10 Jackie Stewart BRM 1 min 39 s 6 + 3 s 4 temps réalisé le samedi
11 Joseph Siffert Cooper-Maserati 1 min 40 s 1 + 3 s 9 temps réalisé le samedi
12 Mike Spence BRM 1 min 40 s 3 + 4 s 1 temps réalisé le vendredi
13 Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 1 min 40 s 5 + 4 s 3 temps réalisé le samedi
14 Bob Anderson Brabham-Climax 1 min 44 s 9 + 8 s 7 temps réalisé le samedi
15 Guy Ligier Cooper-Maserati 1 min 45 s 2 + 9 s 0 temps réalisé le samedi

Grille de départ

[modifier | modifier le code]
Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[21]
1re ligne Pos. 3 Pos. 2 Pos. 1

Gurney
Eagle
1 min 37 s 0

Brabham
Brabham
1 min 36 s 3

G. Hill
Lotus
1 min 36 s 2
2e ligne Pos. 5 Pos. 4

McLaren
Eagle
1 min 37 s 6

Clark
Lotus
1 min 37 s 5
3e ligne Pos. 8 Pos. 7 Pos. 6

Rindt
Cooper
1 min 38 s 9

Amon
Ferrari
1 min 38 s 0

Hulme
Brabham
1 min 37 s 9
4e ligne Pos. 10 Pos. 9

Stewart
BRM
1 min 39 s 6

Irwin
Lotus
1 min 39 s 4
5e ligne Pos. 13 Pos. 12 Pos. 11

Rodríguez
Cooper
1 min 40 s 5

Spence
BRM
1 min 40 s 3

Siffert
Cooper
1 min 40 s 1
6e ligne Pos. 15 Pos. 14

Ligier
Cooper
1 min 45 s 2

Anderson
Brabham
1 min 44 s 9

Déroulement de la course

[modifier | modifier le code]

N'ayant pu corriger le problème de pompe à essence affectant la voiture de Clark, les mécaniciens du Team Lotus ont changé le moteur durant la nuit[22]. Après une averse matinale, le soleil est revenu et a très rapidement séché la piste. Le ciel est totalement dégagé lorsque les monoplaces viennent se placer sur la grille, devant seulement 20 000 spectateurs. Sur sa Lotus, Graham Hill est le plus prompt à s'élancer ; il négocie en tête la courbe Dunlop et, malgré une attaque de Dan Gurney (Eagle) au freinage, le Britannique conserve l'avantage dans l'épingle de La Chapelle[23]. Il va repasser devant les stands avec une demi-seconde d'avance sur l'Américain, suivi à égale distance du pilote-constructeur Jack Brabham, qui emmène un groupe de chasse comprenant la Lotus de Jim Clark et la Ferrari de Chris Amon. Ayant manqué son départ, Denny Hulme (sur la deuxième Brabham), n'occupe que le neuvième rang. Brabham attaque et déborde tout d'abord Gurney, avant de piquer Hill au freinage du esse du Parking Bleu, s'emparant du commandement de la course. Son coéquipier Hulme a déjà regagné trois places, ayant successivement dépassé les Cooper de Pedro Rodríguez et de Jochen Rindt puis l'Eagle de Bruce McLaren. En tête, Brabham ne parvient pas à se détacher de Hill, bientôt rejoint par son coéquipier Clark qui a facilement doublé Gurney. À la fin du troisième tour, les trois premiers sont groupés en une seconde. Au suivant, les écarts sont les mêmes mais les deux pilotes Lotus ont échangé leurs positions. Une boucle plus tard, Clark a pris la tête, avec une seconde d'avance sur Brabham. Les Lotus sont nettement plus rapides que leurs rivales et au septième tour Hill déborde également Brabham, après avoir établi un nouveau record de la piste à 164,6 km/h de moyenne. L'Australien tente de s'accrocher à son sillage, mais les deux leaders, qui roulent désormais de concert, prennent bientôt le large. Après dix tours, leur avance sur le champion du monde dépasse les six secondes. Gurney est une seconde plus loin, devant Hulme et Amon qui se livrent un beau duel pour la cinquième place. À environ vingt-cinq secondes de Clark, le trio Rindt/McLaren/Rodríguez est déjà nettement distancé. Hill reprend la tête lorsque une vitesse saute sur la voiture de Clark, les deux hommes restant roues dans roues. Ils continuent à distancer Brabham et Gurney. Ils ont porté leur avance à onze secondes lorsque, à la fin du quatorzième tour, Clark repasse seul devant les tribunes, la Lotus de Hill s'etant immobilisée, couple conique cassé. L'abandon de son coéquipier incite Clark à lever légèrement le pied, le pilote écossais se contentant désormais de préserver son avance. Au quart de la course, Brabham et Gurney, qui donnent le maximum, sont à un peu plus de treize secondes de la Lotus. En pleine bagarre pour la quatrième place, accusent plus d'une demi-minute de retard sur l'homme de tête. Rindt a effectué un tête-à-queue et a rétrogradé à la huitième place, derrière Rodríguez et McLaren. Il est suivi à distance par la BRM de Jackie Stewart alors que Joseph Siffert, dixième au volant de la Cooper de Rob Walker, compte déjà un tour de retard.

BRM P83
Une imposante BRM P83 à moteur 16 cylindres semblable à celle confiée à Chris Irwin. Une fuite d'huile en fin de course a privé l'espoir britannique d'une belle quatrième place.

Hulme a perdu la boule de son levier de vitesses et doit désormais changer de rapport en manipulant la barre[24]. Au vingt-deuxième tour, Amon le dépasse pour le gain de la quatrième place. Peu après, Clark regagne son stand et abandonne, le couple conique ayant également fini par lâcher. Toujours menacé par Gurney, Brabham retrouve le commandement de la course. Ils possèdent alors trente secondes d'avance sur Amon et Hulme, quarante-cinq sur Rodríguez et cinquante sur Rindt qui a doublé McLaren, dont le moteur a des ratés et qui ne va pas tarder à renoncer, allumage défectueux[10]. Stewart hérite alors de la septième place, très loin devant Siffert. Bien que revenant régulièrement dans les roues de Brabham dans les lignes droites, Gurney ne semble pas en mesure de le déborder, l'Australien reprenant ses distances en sortie de courbe. Bien que handicapé pour changer de vitesse, Hulme parvient à reprendre l'avantage sur Amon. Peu après, Rindt abandonne, un piston de son V12 Maserati ayant cédé. Alors qu'on arrive à la mi-course, le moteur de Gurney commence à perdre de sa puissance et l'Américain perd aussitôt le contact avec le leader. Il ne parviendra pas à boucler le tour suivant, moteur définitivement coupé à cause d'un raccord de canalisation d'essence cassé. Brabham possède maintenant une cinquantaine de secondes avance sur son coéquipier, qui a légèrement distancé Amon. Désormais quatrième, Rodríguez est à une vingtaine de secondes de la Ferrari. Cinquième, Stewart a plus d'un tour de retard alors que Siffert, sixième, est en passe de se faire doubler une deuxième fois. Le champion du monde, ne pouvant plus être inquiété, a sagement levé le pied et l'intérêt de la course se reporte sur la lutte pour la deuxième place, entre Hulme et Amon, ce dernier ne comptant alors qu'une poignée de secondes de retard sur son compatriote. Cependant, les espoirs de Ferrari vont bientôt être réduits à néant, la casse du câble d'accélérateur immobilisant la monoplace italienne au cours du quarante-huitième tour. La troisième place aurait dû échoir à Rodríguez, mais le pilote mexicain s'arrête à ce moment au stand, l'essence inondant son cockpit ; ses mécaniciens parviendront à effectuer une réparation de fortune, lui permettant de reprendre la course, avec toutefois quatre tours de retard. Bien qu'attardé, Stewart est donc maintenant troisième, alors que Siffert, quatrième compte un tour de retard supplémentaire sur lui. Auteur d'une course courageuse sur la BRM à 16 cylindres, bien trop lourde pour ce type de circuit, Chris Irwin occupe une surprenante cinquième place. Il ne reste plus que sept voitures en course, toutes roulant isolément, seulement six d'entre elles pouvant être classées car Guy Ligier accuse à ce moment neuf tours de retard après de multiples arrêts pour tenter de décoincer la pédale d'accélérateur de sa Cooper.

À l'exception d'un problème de batterie obligeant Siffert à couper sa pompe à essence, la dernière partie de la course sera sans surprise, Brabham et Hulme étant seuls dans le même tour. Sans forcer, Stewart assure sa troisième place. Avec un moteur ne donnant plus toute sa puissance, Siffert ne peut empêcher Irwin de revenir sur lui, le jeune Britannique s'emparant de la quatrième place lors de son cinquante-huitième tour. Sans enjeu, la dernière demi-heure s'avère particulièrement monotone. Sans rivales depuis l'abandon de Gurney, les Brabham réalisent le doublé, le champion du monde obtenant sa première grande victoire de la saison (il avait en avril remporté le Spring Trophy, à Oulton Park, mais l'épreuve ne comptait pas pour le championnat[25]). Malgré un moteur surchauffant[13], Stewart termine à une heureuse troisième place. Irwin a dû s'arrêter en vue de l'arrivée, le moteur de sa BRM, qui perdait régulièrement de l'huile depuis quelques tours, commençant à serrer. Il perd sa quatrième place au profit de Siffert mais sera néanmoins classé cinquième devant Rodríguez, très attardé. Grâce à sa deuxième place, Hulme conforte sa place en tête du championnat du monde, avec six points d'avance sur son coéquipier et patron Brabham, désormais second du classement provisoire.

Classements intermédiaires

[modifier | modifier le code]

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, huitième, dixième, douzième, quinzième, vingtième, vingt-deuxième, vingt-cinquième, trentième, quarantième, quarante-cinquième, cinquantième, soixantième et soixante-dixième tours[20],[26].

Classement de la course

[modifier | modifier le code]
Jack Brabham
Jack Brabham a signé au Mans sa troisième victoire au Grand Prix de l'ACF.
Pos Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 3 Jack Brabham Brabham-Repco 80 2 h 13 min 21 s 3 2 9
2 4 Denny Hulme Brabham-Repco 80 2 h 14 min 10 s 8 (+ 49 s 5) 6 6
3 10 Jackie Stewart BRM 79 2 h 14 min 26 s 9 (+ 1 tour) 10 4
4 18 Jo Siffert Cooper-Maserati 77 2 h 14 min 15 s 0 (+ 3 tours) 11 3
5 15 Chris Irwin BRM 76 Moteur 9 2
6 14 Pedro Rodriguez Cooper-Maserati 76 2 h 13 min 22 s 6 (+ 4 tours) 13 1
Nc 16 Guy Ligier Cooper-Maserati 68 2 h 14 min 45 s 8 (Non classé) 15  
Abd. 2 Chris Amon Ferrari 47 Problème d'accélérateur 7  
Abd. 9 Dan Gurney Eagle-Weslake 40 Fuite d'essence 3  
Abd. 12 Jochen Rindt Cooper-Maserati 33 Piston cassé 8  
Abd. 8 Bruce McLaren Eagle-Weslake 26 Allumage 5  
Abd. 6 Jim Clark Lotus-Ford 23 Couple conique 4  
Abd. 17 Bob Anderson Brabham-Climax 16 Allumage 14  
Abd. 7 Graham Hill Lotus-Ford 13 Couple conique 1  
Abd. 11 Mike Spence BRM 9 Transmission 12  

Légende :

  • Abd.=Abandon

Pole position et record du tour

[modifier | modifier le code]

Évolution du meilleur tour en course

[modifier | modifier le code]

Le meilleur tour fut amélioré cinq au cours de l'épreuve[20].

Tours en tête

[modifier | modifier le code]

Classement général à l'issue de la course

[modifier | modifier le code]
  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premiers de chaque épreuve.
  • Pour la coupe des constructeurs, même barème et seule la voiture la mieux classée de chaque équipe inscrit des points.
  • Le championnat est divisé en deux demi-saisons, seuls les cinq meilleurs résultats (sur six épreuves) étant retenus pour la première et les quatre meilleurs (sur cinq épreuves) pour la deuxième[21].
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
AFS

MON

NL

BEL

FRA

GBR
1re
½ saison

ALL

CAN

ITA

USA

MEX
2e
½ saison
1 Denny Hulme Brabham 22 3 9 4 - 6 22
2 Jack Brabham Brabham 16 1 - 6 - 9 16
3 Pedro Rodríguez Cooper 12 9 2 - - 1 12
4 Chris Amon Ferrari 11 - 4 3 4 - 11
5 Jim Clark Lotus 10 - - 9 1 - 10
Jackie Stewart BRM 10 - - - 6 4 10
7 Dan Gurney Eagle 9 - - - 9 - 9
8 John Love Cooper 6 6 - - - - 6
Graham Hill Lotus 6 - 6 - - - 6
10 John Surtees Honda 4 4 - - - - 4
11 Bruce McLaren McLaren 3 - 3 - - - 3
Jochen Rindt Cooper 3 - - - 3 - 3
Joseph Siffert Cooper 3 - - - - 3 3
Mike Spence BRM 3 - 1 - 2 - 3
15 Bob Anderson Brabham 2 2 - - - - 2
Mike Parkes Ferrari 2 - - 2 - - 2
Chris Irwin BRM 2 - - - - 2 2
18 Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 - - 1 - - 1
Coupe des constructeurs
Pos. Écurie Points
AFS

MON

NL

BEL

FRA

GBR
1re
½ saison

ALL

CAN

ITA

USA

MEX
2e
½ saison
1 Brabham-Repco 27 3 9 6 - 9 27
2 Cooper-Maserati 17 9 2 - 3 3 17
3 BRM 11 - 1 - 6 4 11
Ferrari 11 - 4 3 4 - 11
5 Lotus-Ford 10 - - 9 1 - 10
6 Eagle-Weslake 9 - - - 9 - 9
7 Cooper-Climax 6 6 - - - - 6
Lotus-BRM 6 - 6 - - - 6
9 Honda 4 4 - - - - 4
10 McLaren-BRM 3 - 3 - - - 3
11 Brabham-Climax 2 2 - - - - 2
  • 12e victoire en championnat du monde pour Jack Brabham.
  • 8e victoire en championnat du monde pour Brabham en tant que constructeur.
  • 6e victoire en championnat du monde pour Repco en tant que motoriste.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. à la suite du forfait de Ludovico Scarfiotti, voiture utilisée par Chris Amon, sous le n°2.
  2. voiture utilisée par Jackie Stewart lors des essais du vendredi, attribuée à Chris Irwin pour la course, sous le n°15.
  3. voiture utilisée par Chris Irwin aux essais du vendredi, attribuée à Jackie Stewart pour la course.
  4. voiture utilisée par Jackie Stewart lors des essais préliminaires.
  5. voiture également utilisée par Jackie Stewart lors des essais du vendredi.
  6. voiture utilisée par Chris Irwin lors des essais du vendredi, attribuée à Jackie Stewart pour la course, sous le n°10.
  7. voiture utilisée par Jackie Stewart aux essais du vendredi, attribuée à Chris Irwin pour la course.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  2. Bernard Clavel, Victoire au Mans, Paris, J'ai lu, , 175 p. (ISBN 978-2277126119)
  3. Revue L'Automobile n°256 - août 1967
  4. Revue L'Automobile n°247 - novembre 1966
  5. Alan Henry, Brabham : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 285 p. (ISBN 2-86519-058-7)
  6. Pierre Ménard, « Brabham BT19, BT20 & BT24 : Triomphe de la simplicité », Revue Automobile historique, no 37,‎
  7. Christian Moity et Serge Bellu, « La galerie des championnes : 1966/67 : les Brabham-Repco V8 », Revue L'Automobile, no 396,‎
  8. Patrick Michel, « La famille Coventry Climax », Revue auto passion, no 19,‎
  9. a b c d e et f Revue Sport Auto no 67 -
  10. a et b Revue Moteurs n°62 - juillet-août 1967
  11. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  12. Gérard Gamand, « Cooper 1966-1968 : La lente agonie de la Formule 1 », Revue Autodiva, no 11,‎
  13. a b et c Jacques Vassal, « ACF 1967/GP de France 1968 : La mutation », Revue Automobile historique, no 17,‎
  14. Yves Kaltenbach, « Le 16 cylindres en compétition : BRM H16 - 1966-67 », Revue Automobile historique, no 13,‎
  15. Christian Moity, « V8 Ford-Cosworth F1 : 400 chevaux pour l'écurie Colin Chapman », Revue L'Automobile, no 254,‎
  16. Gérard Crombac (trad. de l'anglais), Colin Chapman : L'épopée Lotus en formule 1, Paris, Presses Universitaires de France, , 381 p. (ISBN 2-13-040012-4)
  17. Gérard Gamand, « Eagle en Formule 1 : Le rêve américain de Dan Gurney », Revue Autodiva, no 14,‎
  18. Yves Kaltenbach, « Honda - Formule 1 : 3 litres 1966-1968 », Revue Automobile historique, no 11,‎
  19. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  20. a b c d e et f (en) Autocourse : Review of International Motor Sport 1967-1968, Haymarket Press Ltd, , 215 p.
  21. a b et c (en) Mike Lang, Grand Prix volume 2, Haynes Publishing Group, , 260 p. (ISBN 0-85429-321-3)
  22. (en) Denis Jenkinson, « The 53rd Grand Prix of France : A comedy », Magazine MotorSport, no 8 Vol.XLIII,‎
  23. L'année automobile no 15 1967-1968, Lausanne, Edita S.A., , 268 p.
  24. Serge Dubois, La folle semaine : 11-18 juin 1967, Belgique, Les éditions SergioLeone, , 192 p. (ISBN 978-2-3851-4051-9).
  25. Christian Naviaux, Les Grands Prix de Formule 1 hors championnat du monde : 1946-1983, Nîmes, Éditions du Palmier, , 128 p. (ISBN 2-914920-05-9)
  26. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.