Frédéric Oudéa
Président Sanofi | |
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depuis | |
Président Fédération bancaire française | |
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Président-directeur général Société générale | |
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Directeur général Société générale | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Frédéric Robert André Oudéa |
Pseudonyme |
Fred |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père |
Paul Oudéa (d) |
Mère |
Marie-Claire Domart (d) |
Conjoint |
Amélie Oudéa-Castéra (depuis ) |
Parentèle |
Dominique Castéra (d) (belle-mère) Richard Castéra (d) (beau-père) Alain Duhamel (oncle par alliance) Patrice Duhamel (oncle par alliance) Jean-François Duhamel (d) (oncle par alliance) |
A travaillé pour |
Société générale (- Inspection générale des finances (jusqu'en ) |
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Membre de | |
Distinctions |
Frédéric Oudéa, né le à Paris, est un homme d'affaires français, dirigeant de banque et de grande entreprise.
Inspecteur des finances, il fait partie des conseillers de Nicolas Sarkozy durant son passage au ministère du Budget. Il est recruté par la Société générale en 1995. Après l'affaire Kerviel, qui frappe la banque en , il en est nommé directeur général. Frédéric Oudéa accède au poste de P-DG en . En , il quitte la présidence du groupe pour se consacrer à la direction générale de la Société générale. Il reste en poste jusqu'en mai 2023, date à laquelle il rejoint Sanofi en qualité de président.
Il est le mari de l’ancienne ministre Amélie Oudéa-Castéra.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Frédéric Robert André[1] Oudéa est le fils de Paul Oudéa, gastro-entérologue d'origine hongroise au Centre hospitalier universitaire de Nantes, qui meurt en 1976. Sa mère, Marie-Claire Domart, chercheuse à l'Inserm, s'installe à Paris avec ses trois enfants[2],[3].
Frédéric Oudéa obtient son baccalauréat à l'âge de seize ans avant d'entrer en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand. Il intègre l'École polytechnique (promotion 1981) et suit plus tard les cours de l'École nationale d'administration (promotion 1987 Fernand-Braudel)[2],[4].
Après une union libre avec Véronique Morali (énarque et femme d’affaires) avec qui il a deux filles[5],[6],[7], Frédéric Oudéa épouse Amélie Castéra le . De ce mariage sont nés trois garçons[8].
C'est son prédécesseur au poste de PDG de la Société générale qui a fait se rencontrer les époux[9], qui forment rapidement un couple "parangon des élites françaises"[10]. Ce couple "engagé dans la vie publique"[11].
Le couple est proche de Valérie Pécresse et son mari[12]
Ministère du Budget
[modifier | modifier le code]Inspecteur des finances, il suit son supérieur Pierre Mariani et entre en 1993 au cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget et de la Communication[13],[14]. Frédéric Oudéa y est conseiller technique, chargé des Affaires sociales, européennes et agricoles[2],[3].
Société générale
[modifier | modifier le code]En 1995, Frédéric Oudéa est recruté par la Société générale. Après avoir exercé différentes fonctions à Londres et au siège français de la banque, il est nommé directeur financier en 2003. Il fait partie des successeurs potentiels de Daniel Bouton[2],[13]. Durant l'affaire Kerviel, ses équipes préparent l'augmentation de capital permettant de renflouer la banque[4],[15]. La direction générale du groupe lui est confiée en , alors que Daniel Bouton conserve le poste de président du conseil d'administration[13],[16].
En , Frédéric Oudéa fait partie des dirigeants auxquels le conseil d'administration octroie un lot de stock options (en ce qui le concerne, 150 000 titres à 24,45 euros), alors que la banque est aidée par l'État. La publicité faite à ce plan, au moment où aux États-Unis l'affaire AIG est devenue un scandale, les pousse à renoncer à ce gain exceptionnel[13],[17]. Fin , Daniel Bouton annonce qu'il démissionne de son poste au conseil d'administration. Le mois suivant, Frédéric Oudéa est nommé président-directeur général[4].
En , il reprend la fonction de directeur général à la suite de la dissociation des fonctions de président du conseil et de directeur général de la banque[18].
Le , à l'occasion de l'assemblée générale du groupe bancaire, Frédéric Oudéa annonce son départ en 2023[19].
Président de Sanofi
[modifier | modifier le code]Resté un fidèle de longue date de Nicolas Sarkozy[9],[10], dont il avait été le conseiller à son cabinet de ministre[9],[10], il succède à partir de mai 2023 à Serge Weinberg à la présidence du laboratoire pharmaceutique Sanofi[20],[21], la 5ème capitalisation boursière française[22] et accusé d'être le « chouchou » d'Emmanuel Macron dans l'affaire de la Dépakine[23] et de bénéficier d'aides publiques exceptionnelles"[23],[24],[25].
Autres mandats
[modifier | modifier le code]En février 2023, il est nommé au conseil d'administration du loueur de voitures ALD[26].
Frédéric Oudéa a présidé à plusieurs reprises la Fédération bancaire française qui dispose d'un système de présidence tournante sur une année. Il l'a fait en 2011-2012, 2015-2016[27] et 2019-2020[28],[8].
Le 7 décembre 2021, il est nommé président de la Fondation de l’École polytechnique, succédant à Denis Ranque le [29][source secondaire nécessaire] puis nommé au conseil d'administration de l’École polytechnique le [30].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Le , Frédéric Oudéa est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « président-directeur général d'une banque ; 27 ans de services »[1].
Le , il est nommé au grade d'officier dans l'ordre national du Mérite au titre de « directeur général d'un établissement bancaire ; 33 ans de services »[31].
Polémiques
[modifier | modifier le code]Panama Papers
[modifier | modifier le code]En 2016, la Société générale est la principale banque française concernée par le scandale des Panama Papers[32]. La députée PCF Marie-George Buffet demande alors la démission de Frédéric Oudéa ainsi que des suites judiciaires[33], étant avéré que celui-ci a menti quatre ans plus tôt, en assurant lors de son audition sous serment par la commission d’enquête sur l’évasion fiscale, que sa banque ne détenait plus de filiale dans des paradis fiscaux[34]. Le sénateur PCF Éric Bocquet a quant à lui annoncé qu'il allait saisir le bureau du Sénat en vue de poursuivre en justice Frédéric Oudéa pour faux témoignage, au sujet de ces déclarations faites sous serment lors d'une audition au Sénat[35]. Le , le bureau du Sénat permet à Frédéric Oudéa d'éviter le passage en justice, au grand étonnement du groupe communiste qui avait sollicité le bureau[36].
Éducation nationale
[modifier | modifier le code]Son couple qu'il forme avec Amélie Oudéa-Castéra "partage également"[11] la "polémique liée à la scolarisation de leurs enfants dans le privé" et leurs points de vue sur l'éducation nationale publique[11], qui débute par cette tirade : « mon mari et moi, qui avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées, on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui à un moment ont fait un choix d’aller chercher une solution différente »[37]. L'entourage de sa femme le cite même nommément le lendemain : "comme tous les parents, Amélie Oudéa-Castéra et Frédéric Oudéa ont toujours eu comme priorité le bien-être de leur enfant et sous-entendre qu’ils auraient fait un choix qui irait à l’encontre de leurs valeurs et de l’épanouissement de leur petit garçon les heurte profondément"[38].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Décret du 5 avril 2015 portant promotion et nomination.
- Anne Michel, « Frédéric Oudéa, le lauréat », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
- Irène Inchauspé, « Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale : Nickel », sur le site du magazine Challenges, (consulté le ).
- Marc Michaux, « Fréderic Oudéa, redresseur de sort », sur le site du magazine L'Expansion, (consulté le ).
- Julien Ponthus et Matthieu Protard, « Frédéric Oudéa, une ascension fulgurante à la tête de la Socgen », sur le site de l'agence Reuters, (consulté le ).
- « Les petits secrets de Frédéric Oudéa, le nouveau patron de la Société générale », sur le site du magazine Capital, (consulté le ).
- Nicolas Cori, « Merci Kerviel », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
- Who's Who in France, édition 2020, p. 1617.
- "Les petits secrets de Frédéric Oudéa, le nouveau patron de la Société générale", article de Gilles Tanguy dans le magazine Capital le 06/02/2009 [1]
- "Le couple Oudéa-Castéra, parangon des élites françaises" article de synthèse et analyse dans Médiapart, par Dan Israel, Martine Orange, Anton Rouget et Mathias Thépot le 15 janvier 2024
- "Tout savoir sur : Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Éducation nationale et des Sports", article dans Ouest-France le 27 janvier 2024 [2]
- Article dans La Tribune, par Caroline Vigoureux 14 Jan 2024 [3]
- Mélanie Delattre, « Le soldat Oudéa à l'épreuve du feu », sur le site du magazine Le Point, (consulté le ).
- Marc Weitzmann, « Portrait : Frédéric Oudéa doit affronter l'affaire Kerviel en même temps que la crise », sur Les Échos, (consulté le ).
- Julien Ponthus et Matthieu Protard, « Frédéric Oudéa, une ascension fulgurante à la tête de la Socgen », sur le site de l'agence Reuters, (consulté le ).
- Nicolas Cori, « Merci Kerviel », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
- B. B. et F. C., « La Société générale renonce à ses stock-options », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
- Thomas Varela, « Société générale nomme Bini Smaghi président, Oudéa reste directeur général », sur le site de l'hebdomadaire Investir, (consulté le ).
- « Société générale : Frédéric Oudéa annonce son départ en 2023 », sur le site du magazine Capital, (consulté le ).
- Keren Lentschner, « Frédéric Oudéa, futur président de Sanofi », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
- Article par Reuters le 5 sept. 2022 [4]
- BFM Bourse, le 27 octobre 2023 [5]
- "Sanofi Labo « chouchou » de la Macronie ?", par Off-investigation le 22 mars 2022 [6]
- "Sanofi peut-il supprimer 400 postes alors qu'il a bénéficié d'importantes aides publiques ?" par Thomas Deszpot le 20 janvier 2021 [7]
- "Sanofi, le loser le plus gâté de France", par Rozenn Le Saint, le 7 mars 2022 dans Médiapart [8]
- « Société Générale : Frédéric Oudéa nommé au conseil d'administration du loueur de voitures ALD », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Frédéric Oudéa succédera à François Pérol comme président de la FBF », sur le site de la Fédération bancaire française, (consulté le )
- « Frédéric Oudéa va prendre la présidence de la Fédération bancaire française », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le )>.
- « Frédéric Oudéa est nommé Président de la Fondation de l’X » , sur le site de l’École polytechnique, (consulté le ).
- Arrêté du 16 novembre 2023 portant nomination au conseil d'administration de l'Ecole polytechnique.
- Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite.
- Adrien Sénécat et Gary Dagorn, « « Panama papers » : le patron de la Société générale peut-il être poursuivi pour faux témoignage ? » , sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le )
- dépêche AFP, « Panama Papers: Buffet (PCF) demande la démission d’Oudéa » , sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
- Mickaël Correia, Ilyes Ramdani, Antton Rouget, « Douze députés, six sénateurs et trois ministres sont actionnaires de TotalEnergies », sur Mediapart (consulté le )
- « Panama Papers: Oudéa (Société générale) accusé de faux témoignage ? » , sur le site du magazine Challenges, (consulté le )
- « « Panama papers » : le Sénat ne saisira pas la justice au sujet des propos de Frédéric Oudéa » , sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
- Article par Émilie Garcia, dans le Huffington Post le 12 janvier 2024 [9]
- "Scolarisation des enfants d'Amélie Oudéa-Castéra : on vous résume la polémique qui touche la ministre", article par Géraldine Houdayer, sur France-Bleu et France3, le 15 janvier 2024 [10]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
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