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Éroudeville

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Éroudeville
Éroudeville
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Marc Lecourt
2020-2026
Code postal 50310
Code commune 50175
Démographie
Gentilé Éroudevillais
Population
municipale
186 hab. (2021 en évolution de −21,52 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 28′ 36″ nord, 1° 23′ 23″ ouest
Altitude Min. 6 m
Max. 59 m
Superficie 4,86 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Valognes
Législatives Première circonscription
Localisation
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Éroudeville
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Éroudeville
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Éroudeville

Éroudeville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 186 habitants[Note 1].

Géographie

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Une ancienne carrière fut ouverte dans les sables fluviatiles du Trias[2]. Les cailloutis d'Éroudeville se rencontrent aussi bien au-dessus des flysch briovériens que sur le Permien du bassin de Littry[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 840 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Éroudeville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,8 %), terres arables (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %), zones urbanisées (5,5 %), forêts (4,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Arondevilla (sans date), Aroudevilla (sans date), Eroudevilla vers 1280[16].

Le toponyme serait issu de l'anthroponyme scandinave Harold[17] et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural ». Albert Dauzat émet toutefois des réserves, considérant la disparition du H anormale[18].

Il est intéressant de noter qu'à Éroudeville, ancienne Aroudeville, existait un gué appelé Aroudevei, constitué de l'ancien normand , vey « gué » précédé de l'anthroponyme[16].

Le gentilé est Éroudevillais.

Furent notamment seigneurs d'Éroudeville, Charles Claude de Bréauté (v. 1665-1711), chevalier, bailli du Cotentin de 1692 à 1700, et Jean Guillaume Lesaunier (1718-1768), conseiller du roi et receveur des eaux et forêts[19].

À l'emplacement d'une chapelle dédiée à saint Clair fut découvert des sarcophages[20].

Politique et administration

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Circonscriptions administratives avant la Révolution

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La paroisse d'Éroudeville relevait de l'intendance de Caen, de l'élection de Valognes et de la sergenterie de Pont-l'Abbé[21].

Liste des maires

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La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1848 1871 Charles Agasse[22]    
         
1974 mars 2001 Charles Thoumine    
mars 2001 avril 2014 Hubert Laisney SE Agriculteur
avril 2014[23] En cours Marc Lecourt SE Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[24].

Démographie

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Sous l'Ancien régime

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En 1722, Masseville donne 37 feux imposables, Saugrain, en 1735, et Dumoulin, en 1765, donnent 48 feux[25].

Depuis la Révolution

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 2], en évolution de −21,52 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Éroudeville a compté jusqu'à 311 habitants en 1841.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
249236304290290292311300284
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
248248290220217195191173166
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
162158172182173146177204186
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
201215189202208220244247245
2014 2019 2021 - - - - - -
239196186------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[30].

Un centre de traitement des déchets a été aménagé dans l'ancienne carrière. Le biogaz produit à partir des biodéchets est valorisé sous forme d'électricité[31].

Lieux et monuments

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La croix des Damiens.
À l'entrée de la sacristie plaque funéraire datée de 1691.
  • Croix des Damiens des XVe – XVIe siècles. Le calvaire dressé à l'entrée du village est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [34].
  • Calvaire du XVIe siècle sur la route du Ham.
  • Manoir de la Cour d'Éroudeville. Ensemble du XVIe – XVIIe siècle très remanié au cours du XVIIIe siècle[35]. En 1722, il était la possession du comte d'Harcourt[20]. Pendant l'Occupation, la terrasse située au sommet de la tour servit de poste d'observation aux Allemands.
  • Ancien presbytère du XVIIe siècle.
  • Croix des Petites dite croix aux Anglais du XVIIe siècle.
  • Croix de cimetière du XVIe siècle.

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. Guide géologique Normandie Maine. Éditions Dunod. 2. Édition. Page 76. (ISBN 2 10 050695 1).
  3. « Cailloutis d'Éroudeville », sur geologie.discip.ac-caen.fr.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  7. « Orthodromie entre Éroudeville et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, , p. 116.
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 117.
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  19. Gautier 2014, p. 195.
  20. a et b Delattre, 2002, p. 80.
  21. Jean-Yves Cuquemelle, Montebourg et le pays Cassin, Éditions Heimdal, , 92 p., p. 87.
  22. Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 243
  23. « Nouveau maire élu : Marc Lecourt », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Éroudeville (50310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. Cuquemelle 1982, p. 87.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  31. [PDF] biomasse sur biomasse-normandie.org Voir page 4.
  32. « Maître-autel, gradins d'autel, tabernacle à ailes, exposition, 4 chandeliers d'autel, 2 piédestaux, 2 statues : Anges adorateurs », notice no PM50000388
  33. « Statue : Christ en croix », notice no PM50000389
  34. « Calvaire à l'entrée du village », notice no PA00110395, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 159.

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Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 80.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 195.

Articles connexes

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Liens externes

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