Église Saint-Jacques de Montebourg
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L'église Saint-Jacques de Montebourg est un édifice catholique, du premier tiers du XIVe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Montebourg dans le département de la Manche, en région Normandie.
| Type | |
|---|---|
| Fondation |
XIVe siècle |
| Diocèse | |
| Paroisse |
Paroisse Saint-Jacques-de-Montebourg (d) |
| Style | |
| Religion | |
| Usage | |
| Patrimonialité |  Inscrit MH () |
| Localisation |
|---|
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| Coordonnées |
|---|
L'église est inscrite aux monuments historiques.
Localisation
modifierL'église Saint-Jacques est située dans le centre-ville de Montebourg, dans le département français de la Manche.
Historique
modifierPar la générosité de l'abbé de Montebourg, Pierre Ozenne, l'église Saint-Jacques est construite d'un seul jet en une décennie (1318-1329)[1].
Elle est consacrée par Guillaume de Thieuville, évêque de Coutances, le [2],[3]. Le chœur est construit sur une ancienne chapelle du XIe siècle dédiée elle aussi à saint Jacques.
Une première modification a eu lieu à la fin du XIXe siècle quand le cimetière a été déplacé ; la nef s'est alors écarté et il a fallu renforcer les contreforts du côté sud et transformer le toit de la nef.
Comme la ville, l'église a subi de graves dommages pendant la bataille de , la marine américaine visait le clocher qui servait d'observatoire aux Allemands.
Description
modifierLa rapidité de sa construction (dix ans) en fait un bâtiment à l'architecture très homogène, elle est en pur style gothique. La plupart des chapiteaux sont décorés de feuilles de chou et de marronnier, sauf un qui parait plus ancien où l'on peut voir un lièvre et d'autres personnages.
L'église de Montebourg possède une nef et un chœur aveugle et à pignons droits. Son clocher central carré à balustrades est rehaussé au XVe siècle d'une flèche octogonale, et reconstruit après 1944. Les piles sont à noyau cylindrique flanquée de quatre colonnettes rondes typiques du XIVe siècle[2]. Son portail, bâti vers 1330, s'inspire de la porte occidentale de l'église de Sainte-Mère-Église[4], mais avec en plus des arcatures latérales aveugles, comme on peut en voir sur les églises romanes de Saintonge[5].
Le clocher, le premier de ce type dans le Plain, présente une tour carrée occupée sur les deux-tiers de sa hauteur par deux grandes baies géminées séparées par des faisceaux de colonnettes, et encadrées de deux arcades aveugles de même forme et de même dimension. La tour est surmontée d'une balustrade ajourée de quadrilobes et dans les quatre angles de petits pinacles. La flèche octogonale, avec à sa base quatre hauts clochetons ajourés octogonaux, a ses pans percés de polylobes et les arêtes adoucies par un tore[6].
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Le portail occidental. -
Détail du portail.
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Protection aux monuments historiques
modifierL'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [7].
Mobilier
modifierUn saint Jacques apôtre (XVe siècle) en albâtre anglais offert par l'évêque Le Nordez est classé au titre objet aux monuments historiques[8].
Sont également conservés des fonts baptismaux du début du XIIe siècle[2],[9], d'inspiration normande, décorés sur deux niveaux. Sous des entrelacs formant des boucles rappelant un travail de vannerie figurent quatre têtes humaines avec des rinceaux végétaux, des statues de saint Jacques le Majeur en pèlerin (XIVe siècle), et une verrière (XXe siècle) de Pierre Potet[8].
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Les fonts baptismaux. -
Retable. -
Statue de saint Jacques.
Notes et références
modifier- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 65.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 91.
- Lefoulon 1901, p. 114-120
- Beck 1981, p. 101.
- Beck 1981, p. 130.
- Beck 1981, p. 135.
- « Église », notice no PA00110459, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 408.
- Beck 1981, p. 151.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Amand Montier, « L'église paroissiale de Montebourg », dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche 1re partie, Le Havre, Lemale & Cie, imprimeurs éditeurs, (lire en ligne), p. 275-278
- Abbé A. Cauchon, « Monographie de l'église de l'abbaye de Montebourg », Annuaire des cinq départements de la Normandie, t. 68, , p. 58-81 (lire en ligne)
- Abbé A. Cauchon, « Monographie de l'église paroissiale Saint-Jacques de Montebourg », Annuaire des cinq départements de la Normandie, t. 68, , p. 104-113 (lire en ligne)
- Chanoine Lefoulon, « Note sur la date de la consécration de l'église Saint-Jacques de Montebourg », Annuaire des cinq départements de la Normandie, t. 68, , p. 114-120 (lire en ligne)
- Abbé A. Cauchon, « Réponse à l'article précédent », Annuaire des cinq départements de la Normandie, t. 68, , p. 121-128 (lire en ligne)
- Marc Thibout, « Montebourg », dans Congrès archéologique de France. 124e session. Cotentin et Avranchin. 1966, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 178-187
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à l'architecture :
