domaine de la médecine pour le traitement de maladies oculaires De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’ophtalmologie (du grec ancien ὀφθαλμός / ophthalmós, « œil »[1] et λόγος / lógos, « sujet d'étude »[2]) est la branche de la médecine chargée du traitement des maladies de l’œil et de ses annexes. C’est une spécialité médico-chirurgicale. Le médecin spécialisé pratiquant l'ophtalmologie est appelé « ophtalmologiste », « ophtalmologue » ou « oculiste ».
Comme chez la plupart des mammifères, oiseaux, reptiles et poissons, l’œil humain est constitué d’un globe oculaire, formé de 3 enveloppes : la sclèro-cornée, l’uvée, et la rétine (de dehors en dedans).
Un examen ophtalmologique complet comprend l’interrogatoire du malade, et un examen physique.
L’acuité visuelle est le terme qui désigne la mesure de l’angle de résolution minimum. L’acuité visuelle normale est de 10/10 à chaque œil.
On utilise des échelles de test pour réaliser des mesures subjectives de l’acuité visuelle, notamment :
La mesure de l’acuité visuelle s’effectue en pratique avec une étude de la vision de près et de loin, sans correction puis avec.
Il peut être estimé au doigt, et sera évalué au mieux à l’aide de méthodes instrumentales par campimétrie ou périmétrie.
Les deux sortes de champ visuel utilisées sont :
Il est effectué à l’aide d’une lampe à fente (en) ou d'un biomicroscope. Le biomicroscope est une lampe à fente contenant un système de grossissement. C’est un examen indolore et non invasif permettant d’étudier la cornée, le cristallin et le tiers antérieur du corps vitré. Il comporte aussi un examen de l’angle entre l'iris et la cornée avec un gonioscope (en)[3].
Examen systématiquement effectué, il permet de dépister ou de suivre un glaucome (aigu ou chronique). La tension oculaire moyenne (c’est-à-dire la pression régnant dans l’œil) doit être comprise entre 9 et 21 mmHg, mais cette valeur doit être pondérée par celle de l’épaisseur cornéenne centrale (pachymétrie) et la résistance de la cornée (hystérésie).
C’est l’examen du fond d'œil, que l’on réalise après l’administration d’un collyre mydriatique (faisant dilater la pupille) ou sans dilatation. On visualise ainsi de façon directe ou indirecte (selon le matériel employé) la rétine et ses composants : papille (lieu de naissance du nerf optique), macula (zone de la rétine responsable de la vision précise), veines, artères, rétine périphérique, ainsi que le vitré.
Les troubles de la réfraction sont dus à une anomalie du système optique formé par la cornée, le cristallin et la rétine. Dans un œil normal, le point focal de l’ensemble cornée-cristallin est situé sur la rétine. En vision de près, le pouvoir d’accommodation du cristallin (qui se bombe), permet d’avancer le point focal devant la rétine pour conserver une concentration sur la rétine des rayons lumineux qui ne sont plus parallèles mais divergents.
Les troubles de la vision binoculaire sont nombreux. Il s’agit de difficultés à superposer les images de l’œil droit et de l'œil gauche. Cette difficulté peut engendrer, entre autres, des maux de tête, des fatigues visuelles avec une mauvaise endurance visuelle limitant les activités visuelles comme la lecture, une diplopie (vision double) et dans certains cas aboutir au strabisme. Les strabismes sont des troubles de la vision binoculaire plus avancés, la fusion des images n’est plus possible et les axes visuels sont déviés.
Pour plus d’informations sur les strabismes, consulter l’article « strabisme ».
Le test d’Ishihara est un test de la vision des couleurs qui utilise des dessins (chiffres, motifs) faits avec des taches de couleur. Ce test permet de déceler les dyschromatopties (défaut de vision des couleurs).
Le marché du matériel ophtalmologique (produits chirurgicaux, médicaments pour les maladies de l'œil, gouttes oculaires, solutions pour lentilles de contact) se montait à 19 milliards de dollars en 2006 (en France?)[4].
Le marché du matériel ophtalmologique se répartissait comme suit en 2006[4] :
L’ophtalmologie, en raison de l’importance de l’œil dans la perception humaine et du rôle de l’œil dans l’esthétisme du visage, est une science très ancienne. Plusieurs techniques se sont développées dans de nombreux endroits du monde de façon indépendante, Chine, Japon, Amérique centrale, Europe, Égypte et Inde depuis l’Antiquité.
Un des documents les plus anciens parlant d'ophtalmologie et d'obstétrique est le papyrus de Carlsberg. Il date, pour sa partie la plus ancienne du IIe millénaire av. J.-C.. L'ophtalmie était autrefois considérée comme une maladie contagieuse que l'on contractait par contact visuel[5].
Marie Colinet, l'épouse de Wilhelm Fabricius Hildanus (1560-1634) utilise pour la première fois un aimant pour extraire des fragments métalliques de l’œil[6].
En France en 2018, la cour des comptes confirme un « goulet d'étranglement » dans le secteur de l'ophtalmologie, profession "mal répartis sur le territoire", et caractérisée par des délais d'attente de rendez-vous s'allongeant, alors que six Français sur dix portent des lunettes ou des lentilles. le problème devrait s'aggraver jusqu'en 2030[7]. La cour a estimé à 1,7 milliard d'euros/an le coût des soins de ville d'ophtalmologie et d'orthoptie, cout qui croît de 3,4 % par an en moyenne à cause d'un nombre croissant d'actes et surtout à cause de dépassements d'honoraires ; « Les orthoptistes devraient pouvoir diagnostiquer et traiter les troubles de la vision, et les opticiens lunetiers ceux de la réfraction (...)et faire suivre les cas pathologiques aux ophtalmologues » qui dans une zone où les dépassements d'honoraires sont importants, devraient s'engager à un contrat de maîtrise tarifaire[7]. Un complément de formation serait alors nécessaire pour les orthoptistes[7].
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