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► RÉCAP. Ce qu’il faut retenir de la journée

François Bayrou a été nommé premier ministre ce vendredi 13 décembre en fin de matinée, au terme de consultations plus longues que prévues pour trouver un successeur à Michel Barnier, renversé par les députés la semaine dernière.

— Lors de la passation des pouvoirs, en fin de journée, le premier ministre sortant a défendu le bilan de son bref passage à Matignon, en particulier « les engagements pris pour les agriculteurs pour la sécurité pour l’hôpital et la santé mentale ». François Bayrou a quant à lui insisté sur l’importance de l’égalité des chances, un « devoir sacré », et s’est engagé à se concentrer sur « l’avenir du pays ».

— Le PS assure qu’il ne participera pas au gouvernement. Les LR attendent le « projet » de Bayrou pour se prononcer.

► À Matignon, les ministres saluent le nouveau et l’ancien premier ministre

Les ministres démissionnaires réunis dans la cour de Matignon ont salué leur ancien chef de gouvernement Michel Barnier lors de son départ à l’issue de la passation des pouvoirs.

Ils ont également discuté avec le nouveau premier ministre François Bayrou. Beaucoup espèrent rester, tous ne sont pas sûrs d’être renommés. Actuellement il y 41 ministères, il pourrait y en avoir beaucoup moins dans le prochain gouvernement. Ce sera au nouveau premier ministre de choisir son équipe.

Selon France info, Michel Barnier a défendu cinq ministres qui « se sont révélés » : Astrid Panosyan-Bouvet, au travail, Maud Bregeon, l’actuelle porte-parole du gouvernement, Laurent Saint-Martin qui porte le budget, François Durovray aux transports, et Bruno Retailleau à l’intérieur

► Arrêter les « guerres stupides ou des guerres secondaires »

François Bayrou a fustigé les « guerres stupides ou des guerres secondaires », une critique à peine voilée des tensions qui ont secoué l’Assemblée, invitant à « se concentrer sur l’avenir du pays ».

« J’essaierai de servir cette réconciliation nécessaire et je pense que c’est là le seul chemin possible vers le succès », a promit le nouveau premier ministre.

► Bayrou veut restaurer l’égalité des chances

« Notre devoir de citoyens, notre devoir de républicain, c’est d’être obsédés pour rendre des chances à ceux qui n’en n’ont pas » a assuré le nouveau premier ministre.

« C’est pour moi un devoir sacré. Et je n’ai pas l’intention de le négliger, c’était la promesse du président de la République et c’est à cette promesse que je compte être fidèle dans les fonctions si difficiles », a-t-il ajouté.

► François Bayrou assure réaliser la « difficulté de la situation »

Après avoir remercié son prédécesseur pour son « engagement » et son « désintéressement », François Bayrou a assuré que « nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation ».

Ma ligne de conduite sera « de ne rien cacher » , a-t-il assuré, notamment sur la question de la dette. « C’est une question qui pose un problème moral, pas un problème financier seulement » car cela revient à se « débarrasser de ses charges. sur ses enfants ».

► Michel Barnier défend les chantiers qu’il a lancés

« Nous avons lancé des chantiers et commencé à mettre en œuvre les engagements pris pour les agriculteurs pour la sécurité pour l’hôpital et la santé mentale », a-t-il expliqué espérant voir une continuité de ces projets dans le prochain gouvernement.

« Pour l’environnement et la prévention des risques qui se multiplient. Pour la maîtrise de l’immigration et pour tant d’autres chantiers encore... »

Il a défendu son budget : « un budget difficile où tout était difficile pour réduire notre déficit ». Mais regrette que « comme par enchantement d’une motion de censure » les parlementaires aient oublié le déficit et la dette.

► Michel Barnier dit avoir remis « l’État en marche »

« Je savais depuis le premier jour que le temps de mon gouvernement était compté, sous la menace d’une alliance improbable entre des forces politiques que tout oppose », a assuré Michel Barnier à l’issue de son entretien avec son successeur.

Même si son mandat a été « bref », le désormais ex-premier ministre assure avoir « essayé de l’utiliser au mieux ». « Avec le gouvernement, nous avons remis l’État en marche après les trois mois de turbulences qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il fait valoir.

► Retailleau veut des garanties pour rester au gouvernement

Le ministre de l’intérieur démissionnaire Bruno Retailleau va demander des « garanties » au nouveau premier ministre François Bayrou, notamment sur l’immigration, pour participer au futur gouvernement, a indiqué son entourage.

Bruno Retailleau sera reçu dans la soirée par François Bayrou. Il va demander à « être confirmé dans la feuille de route qui était la sienne » sous l’ex-premier ministre Michel Barnier

Sur l’immigration, il y a des « choses non négociables », a-t-on ajouté de même source, en évoquant « la lutte drastique contre l’immigration illégale » et la « réduction de l’immigration légale au strict nécessaire ». Bruno Retailleau souhaite aussi avoir les « moyens » pour continuer à « lutter contre l’insécurité et notamment le narcotrafic », a encore dit son entourage.

► Bayrou à Matignon pour la passation de pouvoir

Le nouveau premier ministre François Bayrou est arrivé à Matignon pour la passation de pouvoir avec son prédécesseur Michel Barnier, censuré à l’Assemblée nationale au bout de seulement trois mois.

Le chef du MoDem est arrivé seul depuis le Haut-Commissariat au Plan qu’il présidait jusque-là. Il a été accueilli par Michel Barnier pour un court entretien avant les traditionnels discours de passation dans la cour.

► LR conditionne sa participation au « projet » de François Bayrou

Les députés des Républicains ont conditionné vendredi 13 décembre la participation de leur parti au gouvernement au « projet » que leur présentera le nouveau premier ministre François Bayrou.

Le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez, a prévenu que le choix d’entrer dans le nouveau gouvernement « n’est pas facile et pas évident, contrairement à septembre avec Michel Barnier », issu des rangs de LR et qui avait recruté 16 de ses ministres dans les rangs de son parti.

« On a besoin maintenant que le premier ministre nous explique son projet, ce que son gouvernement va faire », a ajouté le président du groupe et ce n’est qu’ensuite « que nous pourrons décider d’une éventuelle participation ».

Laurent Wauquiez a également appelé LR à parler « d’une seule voix », après s’être entretenu avec le ministre démissionnaire de l’intérieur Bruno Retailleau et Mathieu Darnaud, le chef des sénateurs LR.

► Élisabeth Borne félicite celui qui saura « dépasser les clivages »

C’est au tour d’Élisabeth Borne, de féliciter François Bayrou pour son nouveau poste à Matignon. Pour ancienne première ministre d’Emmanuel Macron cette nomination est une bonne nouvelle, il saura « dépasser les clivages » dans une Assemblée nationale divisée.

Pour la députée du Calvados cet « homme de grande expérience » saura faire face aux enjeux actuels.

► Pécresse souhaite que Bayrou s’attaque « aux immenses défis »

Si la plupart des responsables de la droite sont pour le moment restés discrets depuis l’annonce du choix du nouveau premier ministre, Valérie Pécresse a envoyé ses « félicitations à François Bayrou pour sa nomination ».

La présidente de la région Île-de-France l’a dans le même temps pressé de passer rapidement à l’action : « Durer au pouvoir ne suffit pas, il faut oser réformer ».

► Ursula von der Leyen félicite Bayrou pour sa nomination

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a félicité vendredi François Bayrou pour sa nomination comme premier ministre en France, estimant qu’il avait « toujours eu l’Europe à cœur ».

« Travaillons tous ensemble à une Europe plus forte, plus compétitive et qui a les moyens de se défendre », a ajouté Mme von der Leyen, dans un message en français sur le réseau social X.

► Bayrou veut « trouver le chemin » qui mène à la « réconciliation » du pays

Le premier ministre, François Bayrou, tout juste nommé vendredi, a assuré qu’il y avait « un chemin à trouver » menant à la « réconciliation nécessaire » du pays.

« Tout le monde mesure la difficulté de la tâche », a déclaré François Bayrou à la presse, en sortant de ses bureaux du Haut-Commissariat au Plan. « Tout le monde se dit qu’il y a un chemin à trouver qui réunisse les gens au lieu de les diviser. Je pense que la réconciliation est nécessaire », a-t-il ajouté, citant notamment la figure d’Henri IV sur qui il a « beaucoup écrit ».

► Le PS n’entend pas participer au gouvernement

Les socialistes « ne participeront pas » au gouvernement Bayrou, a annoncé le PS.

Dans un message adressé au nouveau gouvernement, le Parti socialiste justifie sa position en jugeant qu’Emmanuel Macron « a fait le choix de la continuité et de la préservation de son bilan. Il dédaigne une nouvelle fois la volonté de changement qui s’est exprimée le 7 juillet », lors des dernières législatives.

Voilà pourquoi annonce le PS, « ainsi que nous lui avions indiqué et en cohérence, les socialistes ne participeront pas à votre gouvernement et demeureront dès lors dans l’opposition au Parlement ».

Le PS demande également dans ce courrier adressé à François Bayrou, et adopté à l’unanimité par le bureau national du parti, de s’engager à renoncer au 49.3 pour pouvoir faire passer une loi sans vote à l’Assemblée, en échange d’une non-censure des députés socialistes.

► Michel Barnier félicite son successeur

Michel Barnier, dont le gouvernement a été renversé le 4 décembre, a félicité son successeur à Matignon, François Bayrou.

« Félicitations à François Bayrou dont je connais les qualités et l’engagement au service des Français. Dans cette période grave pour la France et pour l’Europe, tous mes vœux personnels et amicaux pour son action à la tête du gouvernement », a écrit sur X le locataire de Matignon depuis le 5 septembre.

► Bernard Cazeneuve félicite François Bayrou

Bernard Cazeneuve, dont le nom a circulé ces derniers jours pour Matignon, a félicité François Bayrou, nommé nouveau chef du gouvernement par Emmanuel Macron.

« J’adresse à François Bayrou tous mes vœux de réussites dans ses nouvelles fonctions et exprime pour notre pays des souhaits de redressement et de sursaut », a écrit sur X l’ex-premier ministre socialiste.

► « Un prolongement du macronisme (…) ne pourrait mener qu’à l’impasse », dit Le Pen

« Un prolongement du macronisme » avec François Bayrou « ne pourrait mener qu’à l’impasse » a déclaré Marine Le Pen, en réaction à la nomination du nouveau premier ministre par le président de la République Emmanuel Macron.

« Toute autre politique qui ne serait que le prolongement du macronisme, rejeté par deux fois dans les urnes, ne pourrait mener qu’à l’impasse et à l’échec », a réagi sur X la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, qui demande à François Bayrou « d’entreprendre ce que son prédécesseur – Michel Barnier – n’a pas voulu faire : entendre et écouter les oppositions pour construire un budget raisonnable et réfléchi ».

► Tondelier menace de censurer, Roussel non

La patronne des écologistes, Marine Tondelier, a estimé sur BFMTV que ses députés n’auront « d’autre choix » que de censurer le gouvernement de François Bayrou s’il ne change pas de politique économique et s’il garde « Bruno Retailleau à l’Intérieur ».

De son côté, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, n’a pas menacé de censure François Bayrou mais a réclamé sur X « un changement de cap politique, le respect du Parlement et pas de 49.3 ».

► La passation de pouvoir aura lieu à 17 heures

La passation de pouvoir à Matignon entre Michel Barnier et son successeur François Bayrou aura lieu à 17 h 00, a-t-on appris auprès de Matignon.

Cette passation avait été d’abord annoncée pour « la fin de matinée » par des sources ministérielles, et était préfigurée par le traditionnel tapis rouge déroulé sur le perron bien avant que le nom du nouveau premier ministre ne soit connu.

► « Nous nous tiendrons à ses côtés », assure Attal

François Bayrou « a les qualités pour défendre l’intérêt général et construire l’indispensable stabilité que les Français attendent », a estimé Gabriel Attal à la suite de la nomination du patron du MoDem à Matignon.

Les députés Ensemble pour la République (EPR) et le parti Renaissance partagent « ces objections et nous nous tiendrons à ses côtés », a-t-il assuré dans un message publié sur X.

► LFI votera la censure, annonce Mathilde Panot

La députée Mathilde Panot a annoncé que LFI voterait la censure du nouveau premier ministre François Bayrou.

« Deux choix s’offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre », a écrit l’élue Insoumise sur X.

► « Il n’y aura pas de censure a priori », assure Bardella

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a assuré que sa formation ne censurerait pas le nouveau gouvernement qui sera formé par François Bayrou, nommé à Matignon ce vendredi.

« Nous avons été très clairs. Il n’y aura pas de censure a priori (…). Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personnalité ou un profil qui seraient issus de la droite et du centre », a indiqué Jordan Bardella. « Nous souhaitons faire connaître très rapidement à la fois nos lignes rouges et les inquiétudes qui sont celles des millions d’électeurs qui ont voté pour nous », a-t-il ajouté.

► Le PCF dénonce « un très mauvais signal envoyé au pays »

Pour le PCF, le choix de François Bayrou est « un très mauvais signal envoyé au pays ». Le Parti communiste dénonce une nomination qui « ne respecte pas, une nouvelle fois, le choix des urnes qui aurait dû le conduire à nommer un premier ministre de gauche issu de la coalition arrivée en tête ».

Le PCF exige donc dans un communiqué « un changement profond de cap politique » et pose la question au nouveau premier ministre : « François Bayrou est-il prêt à ne pas utiliser l’article 49-3 ? »

► Les félicitations de Jean-Noël Barrot

Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a été l’un des plus rapides à féliciter le nouveau premier ministre.

► François Bayrou nommé à Matignon

L’Élysée a annoncé la nomination de François Bayrou comme nouveau premier ministre. Ce dernier avait été reçu dans la matinée à l’Élysée.

Le communiqué de la présidence tient en une ligne : « Le président de la République a nommé M. François Bayrou premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement ».

Le patron du MoDem, premier allié du chef de l’État et figure du centre, aura la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de survivre à la menace de censure d’une Assemblée nationale sans bloc majoritaire, et de faire adopter un budget dont la France est pour l’instant privée pour 2025.

► Bayrou quitte l’Élysée

Le dirigeant centriste, François Bayrou, a quitté l’Élysée après 1 h 45 d’entretien avec Emmanuel Macron, qui doit nommer son nouveau premier ministre dans la matinée.

Arrivé par le perron du palais présidentiel, le patron du MoDem est ressorti par une porte dérobée et s’est engouffré dans sa voiture.

► Passation de pouvoir à Matignon attendue en fin de matinée

La passation de pouvoir à Matignon entre l’ancien premier ministre Michel Barnier et son successeur, toujours pas connu, est attendue en fin de matinée, a-t-on appris de sources ministérielles.

L’ensemble des ministres est convié à cette passation, selon ces sources. Un tapis rouge vient à être déroulé dans la cour de l’hôtel du 57 rue de Varenne, pendant que le chef du MoDem François Bayrou était toujours reçu à l’Élysée par le président Emmanuel Macron.

► Jean-Yves Le Drian dit avoir refusé le poste de premier ministre

L’ancien ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a confié à l’hebdomadaire breton Le Penthièvre qu’il avait refusé le poste de premier ministre.

« On me l’a proposé. Mais j’ai refusé. Dans deux ans et demi, j’aurai 80 ans, ce ne serait pas sérieux », a justifié Jean-Yves Le Drian, jeudi en marge d’une conférence organisée à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) sur le thème du « basculement du monde ».

► Bayrou reçu à l’Élysée

François Bayrou, un des choix possibles d’Emmanuel Macron pour Matignon, doit être reçu à 08 h 30 à l’Élysée, a-t-on appris de sources proches des consultations.

Le président du Modem s’est déjà entretenu au téléphone jeudi soir avec Emmanuel Macron qui a promis de nommer son nouveau premier ministre dans la matinée.

À ce stade, on ne sait pas si Emmanuel Macron reçoit François Bayrou, 73 ans, pour lui annoncer sa nomination à Matignon ou, au contraire, lui expliquer les raisons d’une non-nomination une nouvelle fois.

► La promesse d’un premier ministre dans la matinée

Le délai de 48 heures qu’il avait lui même fixé mardi dernier devant les chefs de parti n’aura donc pas été tenu. De retour d’une visite éclair en Pologne, à peine arrivé sur le sol français, Emmanuel Macron a déçu les attentes et fait savoir que la nomination du nouvel hôte de Matignon n’aurait lieu que ce vendredi 13 décembre.

Le chef de l’État procrastine-t-il encore comme lorsqu’il avait mis 51 jours pour nommer Michel Barnier en remplacement de Gabriel Attal ? Est-il encore indécis, jouant avec les nerfs des responsables politiques et des principaux favoris pour le poste ?

« Il conclut ses consultations », disait jeudi soir l’entourage présidentiel. Mais l’attente est propice à la propagation d’informations non vérifiées et à un climat délétère dans la classe politique, marqué par les attaques contre les prétendants potentiels. L’un d’eux reconnaissait tard jeudi soir ne pas être fixé sur les choix du président.

« Ils sont dans la nasse », il y a un « tir de barrage à chaque nom », déplorait un proche d’Emmanuel Macron. « Personne n’est accordé autour du président », ajoutait-il.

► Bayrou, Cazeneuve… ou Lescure à Matignon ?

Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent ? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori ? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien premier ministre ?

Jeudi, c’est le nom de Roland Lescure, ex-ministre de l’industrie et macroniste de la première heure qui a fait irruption dans le débat. À 58 ans, le député des Français établis à l’étranger pour l’Amérique du Nord, plutôt marqué à gauche de la macronie, pourrait devenir un super-animateur à la tête d’un gouvernement de poids lourds, à ce titre plus difficile à censurer.

Plusieurs députés du Rassemblement national, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à sa nomination. « Roland Lescure ? Motion de censure », a écrit la porte-parole du groupe lepéniste, Laure Lavalette, avant d’effacer son message.

Prenant l’hypothèse au « sérieux », l’entourage du ministre démissionnaire de l’intérieur, Bruno Retailleau, a prévenu que ce serait un « gros problème » pour son parti, Les Républicains (LR), car Roland Lescure « porte une ligne inverse » sur l’immigration.

► Un premier ministre de gauche, une option peu probable ?

L’équation politique reste infiniment complexe, malgré le mouvement opéré par le parti socialiste. Le prochain chef du gouvernement devra créer les conditions de sa survie politique afin de ne pas subir le sort de Michel Barnier, renversé le 4 décembre par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, qui laisse le pays sans budget pour 2025.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, comme la cheffe des Écologistes Marine Tondelier, a proposé une formule : le renoncement à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet au gouvernement de faire passer des textes en force au Parlement, si un premier ministre de gauche était nommé. En contrepartie, une majorité de députés s’engagerait à ne pas le censurer.

Cette formule a relancé l’option Bernard Cazeneuve, l’ex-premier ministre de François Hollande et figure de la gauche modérée hostile à l’alliance avec La France insoumise (LFI). L’ancien maire de Cherbourg ne cache pas ses affinités avec le chef centriste, François Bayrou, allié historique d’Emmanuel Macron et dont le nom est cité avec insistance depuis le début de la semaine.

Le président semble réticent à se tourner vers la gauche. Dès lors, les noms de l’inamovible ministre des armées, Sébastien Lecornu, et de celle des territoires, Catherine Vautrin, tous deux passés de la droite à la macronie, sont aussi cités comme de possibles premiers ministres.