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Ville de Quito

Équateur
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Habitat
  • Infrastructures de transport souterrain
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pressions du développement urbain qui affectent l’authenticité du bien 
  • Vastes infrastructures et installations touristiques/de loisirs (travaux sur la tour du complexe de la Compañía de Jesús) (problème résolu) 
  • Systèmes de gestion (insuffisances dans le processus de mise en œuvre de prise de décision concernant la conservation)
  • Infrastructures de transport (construction du métro, incluant des stations souterraines)
  • Habitat
  • Systèmes de gestion/ plan de gestion
  • Infrastructure de transport souterrain
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 16 (de 1981-1999)
Montant total approuvé : 391 800 dollars E.U.
1999 Measures to prevent damage to cultural heritage of ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1996 Restoration works at the Teatro Sucre, Quito (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1996 Review of the project for the structural reinforcement ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1996 Emergency assistance for the towers of the Teatro ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1996 Cleaning and repairs of damage caused by fire in the ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1995 Emergency measures and technical studies for the roof ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution to the consolidation works in ... (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
1991 Contribution to a monitoring exercise of the following ... (Approuvé)   3 300 dollars E.U.
1989 Expert mission to elaborate a conservation plan for the ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1988 Financial assistance to enable an architect from Quito ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1987 Urgent work required for the consolidation of Quito's ... (Approuvé)   70 000 dollars E.U.
1987 Financial assistance to the urgent works required for ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1987 Financial assistance to pursue the preservation works ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1984 Financial contribution for the restoration of the ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1981 Equipment and consultants for restoration of Quito - ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1981 Equipment and consultants for restoration of Quito (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Novembre 1988 : mission d’experts ; mars 2009 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; octobre 2013 : mission de conseil ICOMOS ; décembre 2016 : mission de conseil ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 30 janvier 2018, ainsi que deux suppléments en date des 14 et 20 février 2018. Le rapport complet disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/2/documents/ informe de ce qui suit :

  • Le Plan métropolitain de développement et d’aménagement du territoire 2015-2025 (PMDOT) considère le patrimoine culturel comme l’une de ses lignes d’action stratégiques avec sept politiques liées au centre historique. C’est à ce titre que l’Institut métropolitain du patrimoine (IMP), en collaboration avec l’Administration de la zone centre et l’Institut métropolitain d’urbanisme, poursuit l’élaboration d’un plan intégral pour le centre historique de Quito (officiellement intitulé Plan urbain complémentaire ou Plan partiel, auparavant nommé Plan global d’action et de gestion). Ces instances ont continué à travailler en 2017 à l’élaboration de la méthodologie et à la production d’informations techniques ;
  • Depuis 2010, le District métropolitain de Quito agit en qualité de gouvernement autonome décentralisé (GAD) entièrement chargé de la préservation, de l’entretien et de la diffusion du patrimoine culturel et naturel. La loi organique de la culture, promulguée en décembre 2016, définit les responsabilités des différentes agences et échelons du gouvernement. Elle délègue la responsabilité du patrimoine culturel du bien au GAD, tandis que l’Institut national du patrimoine culturel (INPC) se concentre sur la recherche, la supervision technique et le conseil. Au niveau local les responsabilités incombent, d’une part, à la Commission du patrimoine et des sites historiques chargée d’étudier et délivrer les autorisations d’interventions sur le terrain et, d’autre part, au Conseil municipal du District métropolitain de Quito qui, à travers l’IMP, est chargé de l’application de la politique publique en matière de patrimoine culturel ;
  • Afin d’inverser le dépeuplement du centre historique, un programme d’investissement a été lancé pour récupérer les bâtiments historiques utilisés comme lieu de résidence. En 2017, 59 bâtiments historiques (comprenant 236 logements) ont bénéficié de cette initiative. Parmi les activités de suivi et de gestion des risques mises en oeuvre figurent l’identification d’immeubles soumis à des mouvements et des vibrations sismiques, ainsi que la préparation d’un plan de gestion des risques pour le centre historique de Quito qui sera conclu et entrera en vigueur en mai 2018 ;
  • La construction de la station de métro Plaza San Francisco a pris fin en décembre 2017 et le pavage de la place a été refait dans le respect de sa configuration originale. Le rapport contient des informations détaillées sur les recherches archéologiques menées Plaza San Francisco, Santa Clara et 24 de Mayo, les activités de suivi, les mesures de conservation et le programme d’interprétation, dont la présentation sera faite dans les couloirs et sur les quais du métro. Un rapport sur les dispositions institutionnelles et administratives relatives à la planification et à la construction de la station, y compris les fouilles et le programme d’interprétation, est également communiqué ;
  • L’Entreprise publique métropolitaine du métro de Quito (EPMMQ) est responsable de la conception, de la construction et de l’administration du métro de Quito. Les recommandations techniques de la mission de conseil ICOMOS de 2016 ont été prises en compte, de même que la définition du plan de contrôle d’impact qui porte sur les mesures d’atténuation et de prévention et la soumission de rapports mensuels de suivi archéologique par un service de consultants spécialisés ;
  • Les actions planifiées pour 2018 concernent la mise en place progressive du plan intégral, le renforcement de la participation citoyenne à la gestion et aux programmes d’investissement et de planification pour les propriétaires de bâtiments patrimoniaux, et la mise en oeuvre de projets complémentaires à la construction du métro de Quito.

Le 25 avril 2018, l’État partie a soumis au Centre du patrimoine mondial une demande d’examen technique de la documentation et des processus proposés afin de protéger la VUE et surveiller le bien et ses composantes durant les travaux du métro, en particulier lors du creusement de tunnel sous le centre historique de Quito, qui est prévu pour la fin 2018.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Le rapport sur l’état de conservation complet et systématique fourni par l’État partie est apprécié. Il procure des informations pertinentes sur la gestion du patrimoine culturel de la ville, ainsi que les rôles et responsabilités des différents échelons gouvernementaux à cet égard. Les objectifs globaux fixés pour le centre historique de Quito reconnaissent explicitement son statut de patrimoine mondial et accordent, entre autres, une attention particulière aux espaces publics, au logement, à la participation communautaire et au développement durable.

Les progrès sont constatés dans la mise en oeuvre du plan intégral de Quito et il est encourageant que la méthodologie pour sa préparation intègre les concepts de la recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique. Toutefois, ce plan intégral doit satisfaire aux paramètres d’un plan de gestion tel qu’il s’entend dans le contexte de la Convention du patrimoine mondial et ses Orientations. Une fois établi, le plan doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.

La ville bénéficiera dans l’ensemble du projet de métro, mais il est regrettable que l’État partie n’ait pas répondu aux observations du Comité du patrimoine mondial ni à sa recommandation d’examiner soigneusement les autres emplacements possibles pour la station de métro de la Plaza San Francisco, et qu’il ait malgré tout entamé sa construction. Les recommandations techniques de la mission de conseil ICOMOS de 2016 ont été en partie prises en compte et il est positif que le pavage de la place soit refait en respectant la configuration originale. L’entrée de la station se trouvera dans l’immeuble de Pichincha et aucune nouvelle construction ne se verra sur la place. Toutefois, il n’apparaît pas clairement d’après la documentation fournie par l’État partie dans quelle mesure les travaux d’excavation n’auraient pas provoqué de mouvement de terrain ou auraient causé des effets indésirables sur le patrimoine historique. L’excavation du site de la station s’est heureusement déroulée sans provoquer d’accident ni de séisme. Pendant que la pelleteuse creuse le tunnel donnant à accès à la station, un contrôle permanent des mouvements de terrain en surface et en sous-sol devrait tenir informé du déroulement de l’opération. La demande provenant de l’État partie concernant une étude technique de la documentation et des processus proposés pour protéger la VUE et surveiller le bien et ses composantes pendant les travaux du métro est appréciable, mais il est important de disposer d’un délai suffisant entre la réception de ces données et le début du percement d’un tunnel sous le centre historique afin de permettre la réalisation et la communication de l’étude technique. Il est recommandé que l’État partie surveille aussi, à un stade ultérieur, l’impact de la station à cet endroit sur le flux piétonnier, ainsi que l’usage et les fonctions de la Plaza San Francisco afin que toutes les mesures correctives requises puissent être adoptées.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.38
Ville de Quito (Équateur) (C 2)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.61, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Note les dispositions légales et institutionnelles pour la conservation et la gestion du patrimoine culturel énoncées par l’État partie dans son rapport sur l’état de conservation ;
  4. Constate les progrès accomplis dans la préparation du plan intégral et encourage l’État partie à le finaliser conformément à la recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique et autres recommandations en matière de gestion et, une fois disponible, à le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Note également les actions mises en oeuvre par l’État partie en terme de suivi et de gestion des risques, ainsi que la promotion de l’habitat dans des bâtiments historiques, et demande à l’État partie de soumettre le plan de gestion des risques au Centre du patrimoine mondial, une fois disponible, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Note en outre que la construction de la station de métro de Plaza San Francisco est terminée, mais regrette que le processus de consultation demandé avec le Comité ne soit pas allé à son terme et que d’autres emplacements possibles n’aient pas été suffisamment explorés, comme l’avait demandé à plusieurs reprises le Comité ;
  7. Observe par ailleurs que l’État partie a soumis une documentation sur la protection de la VUE et la surveillance du bien et de ses composantes pendant le chantier du métro, pour une étude technique par les Organisations consultatives, et demande également à l’État partie de prévoir un laps de temps suffisant pour cette étude avant d’entamer le percement de tunnel sous le centre historique de Quito, et d’examiner tous les problèmes soulevés dans l’étude technique avant de lancer ces travaux ;
  8. Prie instamment l’État partie de :
    1. poursuivre les programmes de contrôle des vibrations et des établissements de surface produits par la construction du tunnel, comme recommandé par la mission de conseil ICOMOS de 2016,
    2. soumettre les résultats de ce suivi au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    3. développer un programme d’évaluation, une fois que la ligne de métro sera mise en service, pour mesurer l’impact de la station sur les flux piétonniers et les usages et fonctions de la place et des bâtiments voisins ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.38

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.61, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Note les dispositions légales et institutionnelles pour la conservation et la gestion du patrimoine culturel énoncées par l’État partie dans son rapport sur l’état de conservation ;
  4. Constate les progrès accomplis dans la préparation du plan intégral et encourage l’État partie à le finaliser conformément à la recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique et autres recommandations en matière de gestion et, une fois disponible, à le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  5. Note également les actions mises en oeuvre par l’État partie en terme de suivi et de gestion des risques, ainsi que la promotion de l’habitat dans des bâtiments historiques, et demande à l’État partie de soumettre le plan de gestion des risques au Centre du patrimoine mondial, une fois disponible, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Note en outre que la construction de la station de métro de Plaza San Francisco est terminée, mais regrette que le processus de consultation demandé avec le Comité ne soit pas allé à son terme et que d’autres emplacements possibles n’aient pas été suffisamment explorés, comme l’avait demandé à plusieurs reprises le Comité ;
  7. Observe par ailleurs que l’État partie a soumis une documentation sur la protection de la VUE et la surveillance du bien et de ses composantes pendant le chantier du métro, pour une étude technique par les Organisations consultatives, et demande également à l’État partie de prévoir un laps de temps suffisant pour cette étude avant d’entamer le percement de tunnel sous le centre historique de Quito, et d’examiner tous les problèmes soulevés dans l’étude technique avant de lancer ces travaux ;
  8. Prie instamment l’État partie de :
    1. poursuivre les programmes de contrôle des vibrations et des établissements de surface produits par la construction du tunnel, comme recommandé par la mission de conseil ICOMOS de 2016,
    2. soumettre les résultats de ce suivi au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    3. développer un programme d’évaluation, une fois que la ligne de métro sera mise en service, pour mesurer l’impact de la station sur les flux piétonniers et les usages et fonctions de la place et des bâtiments voisins ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Équateur
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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