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William Strang

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William Strang
William Strang, Autoportrait (1895), eau-forte,
Los Angeles County Museum of Art.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
BournemouthVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Période d'activité
Nationalité
Activités
Formation
Dumbarton Academy (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Agnes Rogerson Strang (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ian Strang (en)
David Strang (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

William Strang né le à Dumbarton (Écosse) et mort le à Bournemouth (Angleterre) est un peintre, graveur et écrivain britannique.

William Strang est né le à Dumbarton, fils de Peter Strang, constructeur de navire, et suivit les cours de la Dumbarton Academy (en). Il travaille durant quinze mois au service comptable d'un constructeurs de navire avant d'aller à Londres en 1875. Il y étudie l'art de la gravure sous la direction d'Alphonse Legros à la Slade School durant six ans[1].

Strang devient maître assistant dans la classe réservée à l'eau-forte, et connaît un certain succès en tant qu'aquafortiste. En 1880, il est l'un des membres fondateurs de la Royal Society of Painter-Etchers, et son travail est exposé parmi ceux des autres membres lors de la première exposition du groupe en 1881. Certaines de ses premières pièces sont publiées dans The Portfolio, et pour d'autres revues consacrées à l'art.

At the Back of Beyond, eau-forte, New Haven, Centre d'art britannique de Yale.

William Strang grave en faisant appel à plusieurs techniques : eau-forte, pointe-sèche, manière noire, manière noir au sable, et burin. La lithographie et le bois sont également requises.

Il a produit au total plus de 300 pièces.

Il illustre quelques ouvrages, parmi lesquels on retiendra l'une de ses premières compositions, pour le recueil du poète écossais William Nicholson, Ballad of Aken Drum, une suite pour La Complainte du vieux marin de Samuel Taylor Coleridge, quelques nouvelles de Rudyard Kipling, une édition du Baron Munchausen (1895) et quelques contes issus des Mille et Une Nuits (1896). De nouvelles gravures sont publiées dans The Dome (1899).

Thomas Hardy, Henry Newbolt, parmi d'autres, ont posé pour lui. Ces portraits, d'une facture originale, devenus rares, sont recherchés par les collectionneurs.

En 1902, Strang démissionne de la Royal Society of Painter-Etchers pour protester contre l'ajout de ses gravures de reproduction à celles, originales, exposées jusqu'alors.

Portrait de Lucien Pissarro (1920), Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada.

William Strang a réalisé un certain nombre de peintures[2], à savoir des portraits, des nus, des paysages, des groupes de paysans, qui ont été exposés de son vivant à la Royal Academy, à la Société internationale de peintres et de graveurs (chez Georges Petit à Paris), et en Allemagne.

Il a peint une série de tableaux autour du thème d'« Adam et Ève » pour la bibliothèque d'un certain Hodson, propriétaire à Wolverhampton, lesquels furent exposés à Whitechapel en 1910.

Strang est élu membre graveur associé de la Royal Academy en 1906[3]. Il est maître-compagnon de l'Art Workers' Guild en 1907 où son portrait peut être vu.

Il meurt le à Bournemouth et est inhumé à Londres au Kensal Green Cemetery[4].

L'écrivain

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William Strang a également pratiqué la littérature. Il est l'auteur de Death and the Ploughman's Wife, une ballade illustrée par ses soins, en 1888 (publiée en 1894 par Lawrence and Bullen), puis de The Earth Fiend (Elkin Mathews and John Lane, 1892). Il écrit aussi des nouvelles restées inédites.

En 1897, Stang écrit en compagnie de Hans Wolfgang Singer un essai sur la gravure, Etching, engraving and the other methods of printing pictures chez Trubner and Co (Londres), comportant dix pièces originales[5].

Vie privée

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En 1885, William Strang épouse Agnes McSymon (morte en 1933), originaire de Dumbarton. Ils ont quatre fils et une fille.

Ses fils Ian Strang (en) (1886-1952) et David Strang (1887-1967) sont également artistes[6].

En 1955, David Strang offrit les planches gravées par son père à la National Gallery of Scotland, en les accompagnant de notes.

Notes et références

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  1. (en) Sarah Urwin Jones, « William Strang's rare talent is etched in history », Glasgow Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Laurence Binyon et Anne Goodchild, « William Strang 1859–1921 », OxfordDNB (via Glasgow School of Art) (consulté le )
  3. (en) Jan Marsh, « William Strang (1859-1921), Painter and etcher », National Portrait Gallery (consulté le ).
  4. (en) Paths of Glory, Friends of Kensal Green Cemetery, , p. 95.
  5. Notice du Catalogue général de la BnF.
  6. (en) Chilvers, Ian & John Glaves-Smith., A Dictionary of Modern and Contemporary Art, Oxford, Oxford University Press, , 776 p. (ISBN 978-0-19-923965-8, lire en ligne), p. 1644.

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Bibliographie

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Liens externes

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