Wide boy
Wide boy (Garçon éveillé) est un terme britannique pour un homme qui vit par son intelligence, en faisant du commerce. Selon l'Oxford English Dictionary, il est synonyme de spiv[1]. Le mot "wide" utilisé dans ce sens signifie "éveillé" ou "vif d'esprit". Le terme a été utilisé dans une autobiographie de 1936 [2] pour décrire la culture criminelle pendant la première guerre mondiale. Les journaux de la fin des années 1940 et des années 1950 utilisent souvent les deux termes dans le même article sur la même personne lorsqu'il s'agit de vendeurs de billets (ticket touts), de fraudeurs et de commerçants du marché noir. Il est devenu plus généralement utilisé pour décrire un trafiquant malhonnête ou un petit criminel qui travaille par ruse plutôt que par la force.
Le film de 1933, "Vendredi 13", l'a utilisé précocement. On y entend le personnage de Max Miller, un marchand de Cockney bruyant et intelligent, qui dit: "I'm the widest boy ever put on a pair of shoes!"
Le terme a attiré l'attention du public en 1937 avec la publication de Wide Boys Never Work de Robert Westerby[3], un roman sur les joueurs et les débrouillards. Pendant la Seconde Guerre mondiale de tels individus ont été impliqués dans le marché noir, mais le terme a seulement commencé à apparaître dans les journaux à partir de 1947[4],[5].
Représentations fictionnelles
[modifier | modifier le code]Des personnages de magouilleur (wheeler-dealer) comme Del Boy de Only Fools and Horses, Frank Butcher de EastEnders, Private Walker de Dad's Army, Arthur Daley de Minder, Mike de The Young Ones, Harry Robinson de The Ladykillers et Flash Harry des films de St Trinian, tous illustrent divers "types" de wide boys.
Le personnage Guido Moretti[6] dans le roman de fiction surnaturel de 2010, Johannes Cabal the Detective est exemplaire d'un con-artiste wide boy.
Références musicales
[modifier | modifier le code]The Kinks fait référence au terme dans les paroles de leur chanson "Scum of the Earth" sur leur album de 1974 Preservation: Act 2[7]. C'est une utilisation précoce du terme dans une chanson rock moderne. L'auteur-compositeur Kinks Ray Davies a utilisé plus tard le terme dans sa chanson "Stand Up Comic".
Dans la chanson de Richard Thompson "I Want to See the Bright Lights Tonight", sur l'album du même nom par Richard et Linda Thompson (1974), les paroles incluent la ligne "The wide boys are all spoiling for a fight". Quand il interprète la chanson en direct, Thompson la transforme souvent en "big boys".
Ultravox a sorti la chanson "Wide Boys" sur son premier album éponyme en 1977. Le groupe de rock Foghat des années 1970 avait une chanson populaire "Wide Boy" sur son album "Girls to Chat Boys to Bounce" de 1981, et Godley & Creme ont sorti un single du même titre en 1980 qui devait commencer leur carrières dans la direction vidéo. Kevin Mooney, anciennement d'Adam and the Ants, a formé le groupe éphémère Wide Boy Awake en 1982 qui s'est dissous après quelques EPs. Nik Kershaw a également sorti un single intitulé "Wide Boy" en 1984, faisant le Top Ten au Royaume-Uni. Une chanson intitulée "Wide Boy" a été écrite par Rick Lloyd et interprétée par Perry Cree pour la comédie musicale "The Ghost of Daniel Lambert" de Sue Townsend; cette chanson a été plus tard reprise par The Flying Pickets sur leur album Lost Boys en 1984, et est également apparue dans la pièce de théâtre de 1977 Scum. Marillion (avec Fish) a sorti "Heart of Lothian" sur l'album Misplaced Childhood en 1985, dans lequel les paroles mentionnent "wide boys, born with hearts of Lothian".
Autre usage
[modifier | modifier le code]« Wide Boys » est utilisé avec humour, mais maintenant couramment pour désigner les ailiers dans le football, le football gaélique ou le Rugby[8],[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Oxford English Dictionary accessed 13 Dec 2010
- Benney, M. (1936). Low Company. London: P. Davies
- Robert Westerby (1937). Wide Boys Never Work. London: Arthur Barker
- People, 22 June 1947
- Daily Mirror, 14 octobre 1947
- Jonathan L. Howard, Johannes Cabal the Detective, Knopf Doubleday Publishing Group, , 288 p. (ISBN 978-0-385-53323-2, lire en ligne)
- The lyrics read "For even wide boys, hoods and spivs / Have got the right to live."
- "Why England boss Bobby Robson is looking for wide boys", Daily Mirror, 6 avril 1984, p.30
- "Hey presto, defenders were held and the French wide boys streaked over twice", Daily Telegraph, 3 mars 2003
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- London Books: Wide Boys Never Work essay review by Martin Knight, 2008