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Toshihiko Sahashi

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Toshihiko Sahashi
Nom de naissance Toshihiko Sahashi
Naissance
Tōkyō, Drapeau du Japon Japon
Activité principale Compositeur de musique d'anime

Toshihiko Sahashi (佐橋 俊彦, Sahashi Toshihiko?), né le à Tōkyō, est un compositeur japonais extrêmement prolifique. Il est sorti diplômé de l'Université des Beaux Arts et de Musique de Tokyo en 1986, et s'est fait connaître en tant que compositeur de musiques de films et surtout d'anime, notamment pour les musiques de Hunter × Hunter, de Full Metal Panic, de Gundam Seed et de Reborn. Il est également à l'origine de deux suites symphoniques, jouées par le London Symphonic Orchestra, sur ce dernier anime et sa suite, Gundam Seed Destiny. On connaît très peu de choses sur le personnage en lui-même ; aucun entretien avec lui n'ayant été réalisé, presque aucune information sur lui n'ayant filtré hors son travail.

Ses compositions sont d'un genre opulent et symphonique avec des relents de musique néo-classique[1], voire néo-baroque[2], en outre souvent caractérisées par des ostinatos rythmiques efficaces (en abondance dans Gundam Seed Destiny OST IV et Simoun OST I), l'usage de techniques sophistiquées et d'écriture harmonique complexe, telle que la fugue. Tout cela permet au compositeur de dévoiler sa parfaite compréhension de la musique occidentale ancienne et moderne, là où un Joe Hisaishi restera souvent bloqué à l'époque d'un Rimski-Korsakov. Le point négatif de cela, flagrant, réside dans le constat de poncifs comme les derniers titres de Gundam Seed Destiny OST IV vis-à-vis de Dvorak par exemple : Toshihiko Sahashi se rapproche ainsi de Brahms[3].

L'un de ses autres traits fondamentaux est son usage constant, dans chacune de ses bandes-sons, de claviers — auxquels certains adhéreront, alléguant d'une montée émotionnelle conséquente, tandis que d'autres trouveront ces élans pseudo-romantiques sirupeux voire insipides.

Le compositeur n'hésite pourtant pas à procéder à des hybridations, à l'instar d’Iwasaki Taku, dans le domaine de ce que l'on pourrait qualifier comme étant une école de musique japonaise fortement influencée par les musiques de films américains, notamment celles de MediaVentures (Hans Zimmer, Harry Gregson-Williams). Black Blood Brothers OST est en ce sens un exemple en matière de concrétions massives de styles variés. Dans des scores comme ceux de Full Metal Panic, Toshihiko Sahashi nous fait étalage de sa maîtrise de nombreux genres musicaux, délivrant des pièces allant du reggae au hard rock, en passant par le blues, ce qui n'est pas sans rappeler des compositeurs connus tels que Yoko Kanno ou Kenji Kawai[4].

Un point pour le moins curieux dans les œuvres du stakhanoviste de la musique de dessins animés relève du son en lui-même. Cela vient d'un détail saisissant : les timbres de cordes et de trombones sont parfaitement identiques dans toutes ses productions depuis 2002 inclus, ce qui laisse à soupçonner l'usage d'une synthèse orchestrale dans la majorité de ses créations récentes. Ce point n'est qu'hypothétique, mais cependant très vraisemblable. De plus, cela justifierait les interprétations parfaites et le rythme effréné de production depuis 2002 — sans obstacle apparent à l'enregistrement.

Compositions

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Les dates font référence à l'année de sortie du premier OST (Original Soundtrack, bande-son) de l'œuvre éponyme.
1988
1991
1992
1993
1994
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2012
2015

Notes et références

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  1. Les clins d'œil au répertoire classique sont très nombreux dans l'œuvre de Toshihiko Sahashi, citons à titre d'exemple « Après un rêve » de Gabriel Fauré, repris dans « Dopo il Sogno de » Gunslinger Girl, l'Hiver de Vivaldi dans le titre « Sakebi to Okori no Mukukata He » de Gundam Seed Destiny OST II et dans le premier OST de Gundam Seed premier du nom, ou encore la Symphonie n°40 de Mozart dans le titre « Josei Kokka Dai Yon Gakushou — Josei Kokka Kakuritsu » de Simoun OST I. Les progressions harmoniques baroques sont récurrentes dans la quasi-totalité des productions de Toshihiko Sahashi, y compris là où on les attend le moins (« Kanashimi 1 » de Love Love, le Classic Arrange du « Cosprayers no Theme » et « Kurs » de Cosmolitan Prayers entre autres).
  2. À ce sujet, par exemple dans les cadences sol mineur — mi bémol majeur — la majeur — ré mineur de Black Blood Brothers, que non content de proposer des arrangements modernes sur des harmonies baroques, Toshihiko Sahashi n'hésite pas à tronquer celles-ci afin de les rendre bouclables, ce qui rend ici le terme « néo-baroque » très pertinent.
  3. FRIEDRICH NIETZSCHE, Le Cas Wagner : « Si l’on déduit [les imitations de Brahms], les emprunts qu’il fait aux formes stylistiques des grands maîtres anciens et des exotiques modernes — il est passé maître en plagiat — il reste à son actif le désir infini... » Traduction Henri Albert. La congruence de cette remarque aux compositions de Toshihiko Sahashi s'avère très pertinente, bien qu'il faudrait davantage parler de reprise/recréation que de répétition/plagiat.
  4. Kenji Kawai excelle dans l'art de faire des œuvres très cohérentes, très unies, tout en restant originales. Dans Kamen Rider Hibiki OST, Toshihiko Sahashi délivre un album très percussif et uniforme faisant largement penser au travail effectué par Kenji Kawai sur Akira. Cependant, le côté martial de la série éponyme ainsi que l'adjonction d'un marimba et d'un vibraphone laissent à croire que la principale influence de Kamen Rider Hibiki OST s'avère être en réalité la musique de Battlestar Galactica — et peut-être d’American Beauty au début du titre « 決意 ».
  5. Le sigle TV signifie : musique de série animée diffusée à la télévision.
  6. Le sigle OAV signifie : musique de série animée non-diffusée à la télévision.
  7. Le sigle live-action TV signifie : musique de série non-animée diffusée à la télévision.
  8. Le sigle VG signifie : musique de jeu vidéo.

Liens externes

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