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Thibault Richard

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Thibault Richard est un historien français.

Docteur en histoire option « Relations internationales contemporaines », diplômé de l’Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne)[1], Thibault Richard est spécialiste en polémologie.

Dans ses travaux, il alimente la réflexion technique portant sur les lignes de défense fortifiées au XXe siècle. Il étudie aussi le fonctionnement des armées occidentales au travers d'études problématisées. Enfin, il s'intéresse tout particulièrement aux populations civiles, en temps de paix comme en temps de guerre.

D'une manière générale, une large part de ses travaux concerne l'étude du processus d'adaptation qui permet aux civils comme aux soldats de travailler, de combattre, de survivre dans un environnement de guerre. La relation entre la destruction d'un quotidien maîtrisé et le temps de guerre qui modifie radicalement les priorités de l'existence, les hiérarchies sociales et le prix de la vie, est au cœur de ses recherches.

Diplômé de l’École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major[1] (Promotion « Colonel Jouvel » - 1995), Thibault Richard a servi pendant 25 ans dans la réserve opérationnelle de l'Armée de Terre, notamment au 54e Rima, au 46e RI, à l'état-major de la première brigade logistique et à la Délégation aux Réserves de l'Armée de Terre.

Il a publié sept ouvrages et écrit dans la revue Guerres mondiales et Conflits contemporains ainsi que dans la Revue historique des armées[1].

Thibault Richard est sociétaire de la Société des auteurs de Normandie, sociétaire de la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit, sociétaire de la Société des gens de lettres, membre de l'Association des écrivains combattants.

Publications

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  • Les Normands sous l’Occupation (1940-1944) Vie quotidienne et années noires - éditions Charles Corlet - 1998 - 270 pages - (ISBN 978-2-85480-727-1) [1][2]
  • La Résistance dans le Sud-Ouest - Charlotte Loupiac et le réseau Vidal (1940 -1944) - éditions Atlantica - 1999 - 211 pages - (ISBN 978-2-84394-166-5)[3]
  • La 43e division d'infanterie dans la guerre, - - Des forêts d’Alsace aux chemins de Normandie - éditions Corlet - 2001 - 250 pages - (ISBN 978-2-84706-004-1)[4],[5]
  • Balades normandes... racontées par la carte postale ancienne - éditions Corlet - 2003 - 175 pages - (ISBN 978-2-84706-133-8)
  • Vivre en région parisienne sous l'Occupation - La Seine & Oise dans la guerre (1940-1944)- éditions Corlet - 2004 - 327 pages - (ISBN 978-2-84706-131-4)
  • L'Aventure aéronautique en Normandie (1920-1940) - La base aérienne no 131 de Caen-Carpiquet, une naissance bien difficile - éditions Corlet - 2006 - 262 pages - (ISBN 978-2-84706-230-4)[6]
  • France Mai- - L'ampleur d'un désastre - Éditions Patrimoines et Médias - 2010 - 309 pages - (ISBN 978-2-916757-56-8) [2] [7]

Articles (sélection)

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  • « Les batteries fixes d’artillerie côtière allemande pendant la Seconde Guerre mondiale dans le Cotentin », Revue Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, no 165, .
  • « Les batteries fixes d’artillerie côtière dans le Cotentin (1940-1944) : armement, systèmes de conduite de tir, de communication, de protection et d’aisance », Revue Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, no 173, .
  • « Aspects de la logistique du corps expéditionnaire aux premiers temps de la conquête de l’Égypte (1798-1799) », Revue Historique des Armées, no 2 - 1998.
  • « Le camp d’instruction des Loges (1919-1939) - Reflet des incertitudes du temps », Revue Historique des Armées, no 4 - 1999[8].
  • « Démodernisation de l'Armée de terre allemande sur le front de l'Est : De l'euphorie au blocage (1941-1942) », Revue Historique des Armées, no 2 - 2015.

Distinctions

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Décorations

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Récompense

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Références

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  1. a b et c « Richard, Thibault - Persée », sur www.persee.fr (consulté le )
  2. Bernard Boullard, « Recension », Etudes Normandes, no N°4,‎  :

    « « Démonter les rouages de l’occupation allemande, nous en présenter les multiples facettes (tantôt presque comiques, tantôt, hélas, franchement tragiques), tel est le but que s’est fixé l’auteur de ce volume, tout à la fois sérieux et agréable à lire du fait de l’abondance et de la diversité des témoignages et des documents regroupés.

    Naturellement, ceux des lecteurs qui ont connu, entre Cherbourg et les confins du Perche, en passant par l’Auge et le Bessin, les années 1940-1944, revivront nombre des situations évoquées (…). L’auteur a su scinder son récit en 15 sous thèmes faisant suite à un très judicieux rappel de ce qu’était l’espace rural bas-normand à la veille de l’invasion de juin 1940 (…).

    Voilà donc un ouvrage solide, sérieux, consistant, qui s’écarte nettement des multiples volumes consacrés aux opérations militaires, et qui saura vivement intéresser tous ceux qui le consulteront. » »

  3. Laurent Douzou, « Recension », Le Monde,‎  :

    « « L’histoire des réseaux demeure le parent pauvre de l’historiographie de la Résistance française. Thibault Richard fait donc œuvre utile en s’attachant à l’itinéraire de Jeanne-Marie Thoorens (Alias Charlotte Loupiac) (...) Dans une veine anecdotique et narrative, le récit décrit, à travers l’expérience d’un de ses cadres, l’existence, les ramifications et les résultats d’un réseau plus qu’efficace. » »

  4. Francine Nicot, « Recension », Revue du Centre d'Etudes d'Histoire de la Défense,‎  :

    « « Ce livre est une description au jour le jour des combats menés par la 43e division d’infanterie, description très technique d’archives militaires inédites. Il comporte de nombreuses notes, des études très détaillées sur les différentes unités ayant côtoyé la D.I., des plans et des photos. Il est complété par de nombreuses annexes (…), une description des sources (…), une bibliographie et un lexique. C’est un ouvrage qui montre une division assumant son rôle avec courage, un général qui n’abandonne pas le combat. » »

  5. Pierre, Messmer, Pierre Pellissier, Michel Tauriac, Nous les Français combattants de 39-45, Paris, Tallandier, , 359 p., p. 53 :

    « « Thibault Richard, universitaire, spécialiste de l’histoire militaire, diplômé de l’Ecole supérieure des officiers du service d’état-major, s’est longuement penché sur les activités, durant la période 1939-1940, de la 43e division d’infanterie. Il est persuadé que dès les premiers combats du mois de mai, les états-majors alliés sont, d’entrée, déconcertés par le rythme qu’impose l’ennemi et que, sauf exception, ils ne seront jamais en mesure d’anticiper une action. La suite des événements, sur les rives de l’Orne, lui confirme une désorganisation sérieuse de l’armée. » - Pierre, Messmer, Pierre Pellissier, Michel Tauriac, « Nous les Français combattants de 39-45 » »

  6. G. D. Rohrbacher, « Recension » [« L’évocation de l’aérodrome de Caen-Carpiquet nous renvoie immanquablement à la Seconde Guerre mondiale : l’occupation allemande et les unités de la Luftwaffe qui y opéraient contre l’Angleterre, l’évasion des Français Libres Boudard et Hébert aux commandes d’un Bücker Jungmann au nez et à la barbe de l’occupant, les combats du débarquement de Normandie… Quasiment inconnue est la période précédant la débâcle de juin 1940 : essayer de la retracer relève déjà de la gageure, car les archives du Service Historique de la Défense sont presque inexistantes pour l’entre-deux-guerres. Ce défi apparemment relevé par Thibault Richard, on pense sans doute retrouver dans son livre une classique énumération chronologique la plus exhaustive possible, enrichie d’anecdotes et de biographies. Et c’est pourtant un propos bien plus ambitieux que l’auteur – docteur en histoire contemporaine et aussi spécialiste en polémologie – nous invite à découvrir : « Comment en 1940, la base de Caen-Carpiquet réussit-elle à être tout à la fois l’une des plus modernes de France et un concentré de dysfonctionnements ? » Problématique intéressante à double titre. Par son intérêt historique bien sûr, là où rien n’existait jusqu’ici, mais aussi parce qu’elle n’a rien perdu de son actualité : une aventure née de l’enthousiasme suscité par une nouvelle technologie et de ses perspectives de développement, avec ses enjeux humains et économiques, ses contradictions. Ainsi, à la fin des années vingt, il ne suffisait pas que Caen ait son aéro-club (parmi la quinzaine existant dans le Calvados), il s’agissait surtout d’initier une véritable dynamique, de créer de toutes pièces un véritable aéroport régional, pour désenclaver une région mal desservie par les transports terrestres et créer des emplois. Difficile fut effectivement la naissance. Le contexte était certes porteur, avec le développement du transport aérien, la volonté des pouvoirs publics de rationaliser cette industrie, la création d’une Aviation Populaire susceptible de favoriser cette dynamique auprès du plus grand nombre, l’arrivée de la jeune armée de l’Air aussi. Car devant les difficultés de financement du projet normand, les conflits d’intérêts et les insuffisances locales, seule l’implication de l’Etat pouvait en effet être déterminante, grâce à la création simultanée d’une base aérienne. Laquelle fut finalement instituée et au prix de bien des difficultés en août 1939 : la guerre menaçait, le projet d’aéroport civil attendrait des jours meilleurs. Caen-Carpiquet, base aérienne modèle, pouvait-elle faire mieux que les autres ? Ses quelques installations – certes prometteuses – à peine sorties de terre, de nombreuses unités essentiellement d’instruction (notamment pour les Polonais exilés) s’y entassèrent dans l’urgence. Devant l’impréparation générale, l’improvisation, les insuffisances du commandement et de l’administration, une doctrine aérienne balbutiante, des matériels obsolètes et les premiers accidents aériens, « mettre en route, organiser, instruire, motiver, sanctionner… (était) une trop vaste tâche », constate Thibault Richard, qui analyse méthodiquement les dysfonctionnements structurels et humains, des origines du projet civil/militaire jusqu’au 17 juin 1940, point final de l’étude. Un livre sobre et agréable à lire, riche de notes de bas de pages, d’annexes, de l’indication détaillée des sources utilisées, d’une bibliographie indicative et d’index, qui comprend en outre seize pages centrales de photographies et de plans. Pour avoir (modestement) œuvré une dizaine d’années au défunt Service historique de l’armée de l’air et connaissant bien les maigres archives concernant Caen-Carpiquet, j’affirme que ce livre, par le travail de recherches et de recoupements qu’il a nécessité mais aussi par son architecture et sa rigueur, ne déparerait pas les publications de l’institution – tout en n’ayant pas un côté rebutant que l’on trouve parfois aux travaux académiques, bien au contraire. (…) »], sur L'Aérobibliothèque,
  7. Benoît Haberbush, « Recension », Revue Historique des Armées, vol. N° 265, no 4,‎  :

    « « L’année 2010 a été riche en publications consacrées à l’invasion de la France en mai-juin 1940. (…) L’auteur à fait le choix de mettre l’image au cœur de son propos en s’appuyant sur une riche iconographie (…) Les photos possèdent une véritable force évocatrice. Elles renforcent les commentaires de Thibault Richard visant remettre en cause certaines idées reçues, telles que le manque de combativité des soldats français. Par ailleurs, les nombreuses images de destructions, dont certaines anticipent déjà celles de 1944, témoignent de la violence des combats durant cette campagne encore trop souvent évoquée de manière elliptique. De même, le choix d’une approche thématique, plutôt que d’une présentation systématique se révèle pertinent en montrant à travers un itinéraire représentatif, les différentes étapes de l’invasion de 1940. Les cartes, quant à elles, permettent grâce à leur excellente qualité, de suivre les grandes phases des opérations militaires. Au final, Thibault Richard parvient à remplir son objectif de lever une partie du voile de l’oubli tombé sur l’ampleur des peines et des destruction causées à une large part du pays au cours de ces six semaines de combat qui vont du 10 mai au 25 juin 1940. » »

  8. Général Sylvestre de Sacy, « Préface », Revue Historique des Armées, vol. N°4,‎  :

    « « (...) L’excellent article de Thibault Richard sur le camp des Loges nous dépeint d’une manière saisissante les incertitudes du temps, l’histoire même du camp s’effaçant presque pour donner du relief à cette peinture d’une époque. Sa place en tête du numéro s’imposait donc à ce titre. L’auteur nous indique ainsi que pacifisme ambiant et crise conjuguent leurs effets en poussant et contraignant nos gouvernants à diminuer de manière drastique les budgets militaires. » »

Liens externes

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