Stephanie Glaser
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Stephanie Glaser est une actrice suisse de cinéma et de théâtre née le 22 février 1920 et morte le 14 janvier 2011. Elle est principalement connue pour son rôle de Tante Elise avec le poisson rouge Traugottli dans l'émission télévisée suisse allemande Teleboy et pour le film Les mamies ne font pas dans la dentelle.
Elle reçoit plusieurs prix pour son talent d'actrice : le prix du cinéma suisse, le prix Walo (de), le SwissAward (de) et le Léopard spécial du festival du film de Locarno.
Biographie
[modifier | modifier le code]Stephanie Glaser naît le 22 février 1920 à Neuchâtel dans une famille d'hôteliers et grandit à Berne, où elle suit sa scolarité[1],[2].
À l'âge de 14 ans, elle prend la décision de se lancer dans le théâtre. Cependant, elle doit d'abord fréquenter la Löffelschlyffi, une école ménagère située à Lucens. Ensuite, elle part en Angleterre en tant que fille au pair[3].
En 1932, en assistant à une représentation de La Lune de Pierre, elle décide de devenir actrice. Avec l'accord de ses parents, elle suit une formation au séminaire Reinhardt de Vienne. L'Anschluss la contraint à quitter Vienne et à revenir à Berne, où elle loue une chambre chez Madame de Meuron[4].
Elle s'engage dans le théâtre municipal pour des rôles secondaires et apparaît également dans la pièce Bärentatze. Une fois la guerre terminée, elle rejoint le Cabaret Fédéral à Zurich, où elle participe à des mises en scène des œuvres de Gotthelf, dirigées par Franz Schnyder[1],[5].
En 1954, elle rencontre le producteur de cinéma Oscar Düby (de) lors d'un tournage. Ils se marient quelques années plus tard et vivent ensemble durant 30 ans, jusqu'à son décès en 1982. Elle regrette de ne pas avoir eu d'enfant[3].
Le 14 janvier 2011[6], elle décède à l'âge de 90 ans à l'hôpital de Zollikerberg. En son honneur, une cérémonie spéciale est organisée pendant les Journées cinématographiques de Soleure, où quatre courts-métrages dans lesquels elle a joué sont présentés[1],[7],[8]. Son enterrement à lieu à l'église Fraumünster à Zurich[9].
Carrière
[modifier | modifier le code]Entre 1974 et 1981, Stephanie Glaser devient la favorite du public pour la première fois, en jouant le rôle de Tante Elise avec le poisson rouge Traugottli dans l'émission télévisée Teleboy de Kurt Felix[1],[5].
Elle apparaît dans Klassäzämekunft, Leo Sonnyboy, Sternenberg ou Je m'appelle Eugen (de) et décroche son premier rôle principal à 86 ans dans le film à succès de Bettina Oberli, Les mamies ne font pas dans la dentelle. En 2006, Celui-ci se révèle être le film le plus populaire en Suisse et figure parmi les cinq films suisses les plus appréciés des 25 dernières années[1]. Une pièce de théâtre est également créée à partir de celui-ci[10].
À la suite de ce tournage, elle poursuit sa carrière devant la caméra, participant à un ou deux films chaque année. Parallèlement, elle continue de jouer au théâtre jusqu'en 2009, avant de décider d'arrêter, trouvant l'activité trop exigeante physiquement[3].
Jusqu'à l'automne 2011, peu de temps avant son décès, elle participe à la série policière Mord hinterm Vorhang sur la télévision suisse et collabore sur le dernier film de Sabine Boss[4],[3].
Prix
[modifier | modifier le code]- 2001 - Prix du Cinéma Suisse en tant que meilleure actrice pour sa performance dans le film Komiker de Markus Imboden[5].
- 2006 - Prix Walo du public suisse alémanique[1],[11].
- 2006 - Swiss Award dans le domaine de la culture[1],[5].
- 2006 - Léopard spécial au Festival du film de Locarno[1],[5].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Année | Titre du film | Rôle joué | Réalisatrice / réalisateur |
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1954 | Uli der Knecht[5] | Trinette[12] | Franz Schnyder |
1955 | Uli der Pächter[5] | Trinette | Franz Schnyder |
1955 | Polizischt Wäckerli[5] | Mademoiselle Oberholzer[13] | Kurt Früh |
1957 | Taxi Driver Baenz[14] | Bardame Lilly[14] | Werner Düggelin, Hermann Haller[14] |
1970 | Pfarrer Iseli | Locher | Albert Buchmüller |
1972 | Der Fall[15] | Arbetz | Kurt Früh |
1974-1981 | Teleboy[16] | ||
1988 | Klassezämekunft[5] | Lisbeth Schneider | Walo Deuber, Peter Stierlin |
1989 | Leo Sonnyboy[5] | Mama Mangold | Rolf Lyssy |
1990 | Der Tod zu Basel[5] | Urs Odermatt | |
1994-1955 | Die Direktorin | Ulrich Weber | |
1969 | Das Go-Go-Girl vom Blow-Up | Grehte Adler | Rolf Olsen |
2000 | Komiker[5] | Mère Beck[17] | Markus Imboden |
2001 | Letzte Hilfe[5] | Späni[18] | Gabriela d'Hondt[18] |
2001 | Chesterfield[5] | Thomas Hostettler | |
2002 | Birdseye[19] | Maya Vogelaug | Stephen Beckner
Michael C. Huber |
2002 | Exit[5] | Erika[20] | Benjamin Kempf |
2004 | Wackelkontakt[5] | Ralph Etter | |
2005 | Sternenberg | vieille dame | Bernard Lang |
2005 | Je m'appelle Eugen[21] | Tante Melanie | Michael Steiner |
2006 | Les mamies ne font pas dans la dentelle (Die Herbstzeitlosen)[5] | Martha[22] | Bettina Oberli[22] |
2007 | Briefe und andere Geheimnisse[5] | Kathi Müller-Dumont[23] | Judith Kennel[23] |
2008 | Nur ein Sommer[5] | Mère de Daniels | Tamara Staudt |
2008 | Das Fräuleinwunder[5] | Frida Borel | Sabine Boss |
2009 | Hunkeler und der Fall Livius[5] | Sonja Flückiger[24] | Stefan Jäger |
2009 | Motel[5] | Fabrice Gasser | |
2011 | Alles eis Ding[5] | grand-mère | Anita Blumer |
2011 | Mord hinterm Vorhang[5] | Lydia Walliser | Sabine Boss |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 2023 Stephanie Glaser » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Schweiz - Stephanie Glaser ist tot – eine Erinnerung in Bildern », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
- (de) Agence télégraphique suisse, « Stephanie Glaser tot », Walliser Bote, (consulté le ), p. 20
- (de) « Stephanie Glaser: Bekannt, berühmt & beliebt », sur Schweizer Illustrierte, (consulté le )
- (de-CH) « Schauspielerin Stephanie Glaser gestorben », Neue Zürcher Zeitung, (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
- « Stephanie Glaser », sur swissfilms (consulté le )
- (de) Philippe Reichen, « Besichtigung einer Karriere », sur Sankt Galler Tagblatt, (consulté le )
- Agence télégraphique suisse, « Cinéma : décès de l'actrice alémanique Stephanie Glaser », sur Swissinfo, (consulté le )
- (de) Fränzi Rütti-Saner, « Solothurner Filmtage 2011 - Eine letzte Ehre für Stephanie Glaser », sur Sankt Galler Tagblatt, (consulté le )
- « EN BREF - LA "MAMIE" DU CINEMA S'EST ETEINTE - HOMMAGE », sur www.e-newspaperarchives.ch, (consulté le )
- (de) Severin Schwendener, « THEATER: Altweibersommer der besonderen Art », sur Sankt Galler Tagblatt, (consulté le )
- « Stephanie Glaser reçoit le "Prix Walo" 2006 », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- Liselotte Pulver, Hannes Schmidhauser et Heinrich Gretler, Uli der Knecht, Gloriafilm A.G., Confédération Helvétique, Pro Helvetia, (lire en ligne)
- « Polizischt Wäckerli », sur IMDb (consulté le )
- Schaggi Streuli, Elisabeth Müller et Maximilian Schell, Taxichauffeur Bänz, Praesens-Film, (lire en ligne)
- « Der Fall (1972) », sur filmingo (consulté le )
- (de) « Teleboy - Play SRF » (consulté le )
- Beat Schlatter, Patrick Frey et Brigitte Beyeler, Komiker, Vega Film, (lire en ligne)
- « Letze Hilfe », sur IMDb (consulté le )
- « A.K.A. Birdseye », sur swissfilms (consulté le )
- (en) « EXIT », sur dvfilm.ch (consulté le )
- « Je m'appelle Eugen », sur Play Suisse (consulté le )
- « Les mamies ne font pas dans la dentelle », sur Play Suisse (consulté le )
- « Briefe und andere Geheimnisse », sur IMDb (consulté le )
- « Hunkeler et l'affaire Livius », sur IMDb (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :