Saint-Martin-de-Bossenay
Saint-Martin-de-Bossenay | |
L'église. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Orvin et de l'Ardusson |
Maire Mandat |
Hervé Payen 2020-2026 |
Code postal | 10100 |
Code commune | 10351 |
Démographie | |
Population municipale |
350 hab. (2022 ) |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 29″ nord, 3° 41′ 01″ est |
Superficie | 16,26 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Romilly-sur-Seine (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lyé |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Saint-Martin-de-Bossenay est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le village de Saint-Martin-de-Bossenay est situé sur la vallée de l'Ardusson, en Champagne crayeuse. Des champs de pétrole découvert en 1959 y sont toujours en exploitation.
-
Un puits de pétrole en cours de forage en .
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Ardusson, l'Ardusson, le ruisseau de Saint-Pierre et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
L'Ardusson, d'une longueur de 28 km, prend sa source dans la commune de Saint-Flavy et se jette dans la Seine à Nogent-sur-Seine, après avoir traversé neuf communes[2].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassée Voulzie ». Ce document de planification concerne le territoire du bassin versant de l'Armançon qui s’étend sur 1 710 km2 et se répartit sur trois départements (l'Aube, l'Yonne et la Marne). Le périmètre a été arrêté le , le diagnostic a été validé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), dont le siège est à Troyes[3].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 716 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 619,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,2 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Martin-de-Bossenay est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romilly-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,5 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Neuf communes limitent le territoire de Saint-Martin. Marigny-le-Châtel et Rigny-la-Nonneuse appartiennent au canton de Marcilly-le-Hayer. Gélannes, La Fosse-Corduan, Origny-le-Sec, Ossey-les-Trois-Maisons, Pars-les-Romilly, Saint-Hilaire-sous-Romilly et Saint-Loup-de-Buffigny tout comme Saint-Martin-de-Bossenay relèvent du canton de Romilly-sur-Seine-1. L'écart du Moulin Rouge appartient à Ossey-les-Trois-Maisons, celui de La Belle-Assise à Marigny-le-Châtel tandis que celui du Malminoux dépend de Saint-Martin. L'ancien hameau de Saint-Pierre-de-Bossenay aussi appelé Bossenay est aujourd'hui englobé dans le village.
Saint-Hilaire-sous-Romilly Gélannes |
Pars-les-Romilly Le Malminoux |
Origny-le-Sec | ||
La Fosse-Corduan Saint-Loup-de-Buffigny |
N | Ossey-les-Trois-Maisons | ||
O Saint-Martin-de-Bossenay E | ||||
S | ||||
Rigny-la-Nonneuse | Moulin Rouge La Belle-Assise |
Marigny-le-Châtel |
Histoire
[modifier | modifier le code]L'occupation humaine du secteur de Saint-Martin est ancienne. Plusieurs enclos funéraires protohistoriques ont été repérés lors de survols de la commune. En 1867, un pot contenant 24 phalères discoïdales en bronze a été découvert fortuitement. Ceux-ci datés de la fin de l'âge du bronze, début de l'âge du fer sont aujourd'hui exposés aux musées de Troyes et au British Museum de Londres. D'autres objets de la même période (torque ternaire à pastilles, hache...) ont été trouvés sur le territoire[16].
La voie romaine Troyes - Beauvais ou vieille route de Paris vient d'Ossey-les-Trois-Maisons et coupe le territoire du sud-est au nord-ouest. Elle a été détectée au nord du bourg, sur les hauteurs, lors de missions archéologiques[16]. La voie de La Loge-Pomblin à Pont-sur-Seine arrive de Marigny-le-Châtel par la rive gauche de l'Ardusson.
Au hameau de Saint-Pierre-de-Bossenay, un baptistère du haut Moyen Âge aurait été découvert au cours du XIXe siècle. Sa contenance aurait été d'un mètre cube avec des parois épaisses de dix centimètres. Il a été précisé qu'il s'agissait d'une cuve à immersion et non par infusion. L'objet aujourd'hui perdu est sans doute à mettre en rapport avec la présence d'un saint homme dans le secteur. Saint Winebaud (ou Vinebaud), clerc de Nogent-sur-Seine, vécut retiré dans une cellule dans ce hameau de Saint-Martin à la fin du VIe siècle et au début du VIIe[16].
Malminous
[modifier | modifier le code]En partie à Ossey mais surtout à Saint-Martin, c'est un écart cité en 1182 comme dîme appartenant à l'abbaye du Paraclet. Une grange appartenait à l'abbaye de Sellières dès 1251. Des biens avaient été donnés en ce lieu en 1153 par Henri de Carinthie, en 1166 par Alvide de Minay à l'abbaye de Jouy qui les donnèrent à la fondation de Sellières. Le citoyen Largentier acquérait en 1792 les deux tiers de Malminout. En 1847 il y avait deux maisons sur chaque communes mais en 1905 les douze habitants sont cités à Saint-Martin.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2022, la commune comptait 350 habitants[Note 4], en évolution de −4,37 % par rapport à 2016 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Martin de Saint-Martin-de-Bossenay.
- Chapelle Saint-Vinebaud de Saint-Vinebaud.
- Église de la Nativité-de-la-Vierge de Saint-Martin-de-Bossenay.
-
Détail d'une Croix de chemin.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Saint-Martin-de-Bossenay » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Saint-Martin-de-Bossenay », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Ardusson »
- « SAGE Bassée Voulzie », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Martin-de-Bossenay et Romilly-sur-Seine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Romilly-sur-Seine », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Laurent Denajar, l'Aube : Carte archéologie de la Gaule.- Paris : Académie des Inscriptions et belles Lettres : Ministère de la Culture et de la Communication : Ministère de la Recherche : Maison des sciences de l'Homme, 2005.- 701 p. (ISBN 2-87754-093-6).
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Martin-de-Bossenay sur le site de l'Institut géographique national