Aller au contenu

Robert Chapatte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Robert Chapatte
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Informations
Nom de naissance
Robert Jean Étienne ChapatteVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Distinction
Équipes amateurs
1944ACBB
Équipes professionnelles
1945-1946Génial Lucifer-Hutchinson
1947-1949Mercier-A. Magne
1950Olympia-Dunlop
1950Lutetia
1950Benotto-Superga
1951Tigra
1951Helyett-Hutchinson
1952Vanoli-Dunlop
1953Colomb-Manera
1953-1954Rochet-Dunlop
Tombe de Robert Chapatte au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (division 1).

Robert Chapatte, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris, est un coureur cycliste français reconverti dans le journalisme sportif à la télévision. Il est le père de Dominique Chapatte, journaliste à M6.

Robert Chapatte est le fils d'Aimé Chapatte, transporteur, originaire de Charleroi, et de Marcelle Potin, mandataire aux halles de Paris.

Il commence par le football, jouant avec Louis Caput au club de Saint-Maur, lorsque Ernest Catudal leur conseille d'abandonner le ballon rond au profit du vélo[1].

Dans un premier temps, Robert Chapatte se révèle en tant que pistard, au point de remporter des américaines au vélodrome d'hiver en 1946, puis les Six Jours d'Alger la même année[2].

Il est ensuite coureur cycliste professionnel pendant onze saisons de 1944 à 1954. Il prend notamment part à cinq éditions du Tour de France de 1948 à 1952. Il termine la « Grande Boucle » au 16e rang du classement général en 1949. Il remporte notamment le Circuit des Pyrénées en 1949 et le Grand Prix d'Espéraza en 1952.

En 1949, Robert Chapatte devient le tout premier coureur cycliste à répondre à une interview à la télévision française[3].

Il est inhumé au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (division 1)[4].

Résultats sur le Tour de France

[modifier | modifier le code]

5 participations

  • 1948 : 28e
  • 1949 : 16e
  • 1950 : abandon (9e étape)
  • 1951 : hors-délais (7e étape)
  • 1952 : abandon (3e étape)

Journalisme

[modifier | modifier le code]

Après sa carrière sportive, il devient journaliste sportif pour des quotidiens comme L'Aurore et Le Provençal, puis commente le Tour de l'Ouest 1955 sur les ondes de Radio Monte-Carlo. Un incident intervient au cours d'une des étapes de cette course : les micros de Chapatte (RMC) et Georges Briquet (RTF) sont intervertis, chacun parlant sur le média de l'autre. Cet incident technique permet de créer un lien entre les deux hommes, et Briquet fait entrer Chapatte à la RTF dans la foulée. Il reste à la radio nationale jusqu'en 1959 avant de passer à la télévision. Il y commente le cyclisme de 1960 jusqu'en 1968, notamment dans l'émission Les Coulisses de l'exploit et également dans l'émission « Sports-Dimanche » où officient également Michel Drucker, Roger Couderc, Thierry Roland ou Henri Carrier. Il est alors l'une des victimes de la grande purge qui touche la télévision après les événements de mai 1968. Il retourne alors à la radio, sur Europe 1.

Parallèlement à ses activités dans le domaine audiovisuel, il poursuit une collaboration commencée dès la fin de sa carrière de coureur cycliste à Miroir Sprint pour ses numéros spéciaux émis à l'occasion du Tour de France : le Miroir du Tour. Lors de la création du magazine mensuel Miroir du Cyclisme en , il en intègre le comité de rédaction. Il livre chaque mois une chronique : « Les carnets de Robert Chapatte ». Son nom disparaît du comité de rédaction à l'automne 1962.

De retour à la télévision en 1975, il devient chef du service des sports à Antenne 2 et lance notamment Sport sur la 2, qui deviendra Stade 2. Il présente lui-même cette émission omnisports hebdomadaire de 1975 à 1985. En 1978, il obtient le Prix Henri Desgrange de l'Académie des sports. Il reste ensuite consultant de luxe sur le Tour de France en commentant les directs avec Jacques Anquetil d'abord, puis Patrick Chêne après la disparition du célèbre coureur normand. On lui doit notamment le fameux « théorème de Chapatte » : pour assurer la victoire, un coureur échappé doit pouvoir se présenter à 10 km de l'arrivée avec une avance de 1 minute sur le peloton.

Chapatte est également dans les années 1980 président bénévole de l'association sportive France Compétition, structure amateure qui est à la base de l'équipe professionnelle Système U[5].

Il a été un hôte assidu de Sainte-Maxime, dans le Var, où il possède alors une résidence secondaire.

Il est l'auteur de Mes tours de France - Le cyclisme, la télé et moi, paru aux éditions Presses Pocket (522/523).

Présentateur de télévision

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Paris-Presse, 13 décembre 1944, p. 2 : "Robert Chapatte, né à Neuilly en octobre 1922 (sic) d'un père originaire de Charleroi et d'une mère française, débuta dans le sport en jouant au football avec Caput à Saint-Maur. c'est Catudal qui nous conseilla d'abandonner le ballon rond pour la bicyclette, nous confie-t-il."
  2. Le Miroir du cyclisme no 163 de novembre 1972 : fiche biographique illustré d'une photo en grimpeur dans l'encart central consacré au cyclisme de A à Z.
  3. Yannick Dehée et Agnès Chauveau, Dictionnaire de la télévision française, , 832 p. (ISBN 978-2-36583-809-2, lire en ligne), p. 204.
  4. Cimetières de France et d'ailleurs
  5. Laurent Fignon, Jean-Paul Ollivier, Glénat, « La véridique histoire », 2001, p. 109

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]