Pierre Douillard
Pierre Douillard | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nom de naissance | Pierre Auguste Marie Joseph Douillard | |||||||
Naissance | Le Puiset-Doré (Maine-et-Loire) |
|||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 75 ans) Angers (Maine-et-Loire) |
|||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Jean Camille Costes |
|||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin | |||||||
Évêque titulaire de Berrhoea (de) | ||||||||
– | ||||||||
Évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
« Per fidem in caritate » (« Par la foi dans la charité ») |
||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
modifier |
Pierre Douillard, né au Puiset-Doré (Maine-et-Loire) le et mort à Angers (Maine-et-Loire) le , est un évêque catholique français, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin de 1947 jusqu'à sa retraite en 1963.
Biographie
[modifier | modifier le code]Pierre Auguste Marie Joseph Douillard est né dans le hameau du Doré au Puiset-Doré le dans une famille de cultivateurs. Dans sa fratrie, deux frères s'engagent également dans la voie du sacerdoce[1]. Après une formation de séminariste, il est ordonné prêtre le pour le diocèse d'Angers.
Prêtre
[modifier | modifier le code]Il est nommé vicaire de l'église Notre-Dame de la Visitation à Saumur en 1912[1]. Mobilisé en comme aumônier militaire[1], il est intégré d'abord dans un groupement de brancardier, puis une section d'infirmiers et enfin dans un régiment d'infanterie présent sur les fronts de l'Aisne. Il reçoit d'ailleurs la croix de guerre avec deux citations[1].
Démobilisé en 1919, il devient vicaire à Segré en 1921 puis doyen de Gennes en 1932 et curé de l'église Saint-Jacques d'Angers en 1934[1]. Il est ensuite chanoine honoraire en 1935[1]. Après le début de la seconde guerre mondiale, il est nommé curé-archiprêtre de Notre-Dame de Cholet en 1941[2],[1].
Résistant
[modifier | modifier le code]Avec ses vicaires — les abbés André, Audureau et Cesbron — il héberge des réfractaires au service du travail obligatoire (STO). Dénoncé pour son soutien à la Résistance, il est arrêté le et emprisonné cinq semaines à Angers[3]. Il échappe à la déportation grâce à l'intervention de Jean Camille Costes. Assigné à résidence à Saint-Georges-sur-Loire le , il est interdit de tout contact avec son ancienne paroisse[4]. Toujours chanoine d'Angers, il rentre à Cholet à la Libération en 1944[1].
Évêque
[modifier | modifier le code]Pressenti également pour devenir évêque d'Amiens, il est nommé évêque de Soissons le par le pape Pie XII et Jean Camille Costes lui annonce sa nomination[1]. Il reçoit la consécration épiscopale le à Notre-Dame de Cholet et il est installé le à Soissons[1].
Sous son épiscopat, Pierre Douillard soutient les mouvements de l'Action catholique et l'enseignement catholique dans son diocèse[1]. Il doit faire face dans celui-ci à la raréfaction des vocations sacerdotales à laquelle il essaye de répondre en lançant une mission diocésaine dès 1949[1]. Il encourage dans son action le père Joseph Wresinski, prêtre de son diocèse, en lui proposant de rejoindre un terrain d'hébergement dénommé "Château-de-France" à Noisy-le-Roi en 1956[5],[6]. Il condamne également le communisme et sa mouvance[6].
Il accompagne également l'évolution de la liturgie de l'église introduite dans son diocèse dès 1949 et il participe à la première session des travaux de Vatican II[6].
Atteint d'un problème cardiaque depuis 1960, il décide de se retirer pour raison de santé après son 75e anniversaire en [7]. Le pape Jean XXIII accepte sa démission le et le nomme évêque titulaire de Berrhoea (de), une ville antique correspondant actuellement à la ville grecque de Véria. Il meurt trois mois après son retrait à Angers chez les Petites Sœurs de saint François d'Assise, le [7]. Ces obsèques sont célébrés à la cathédrale de Soissons le [7],[6].
Hommages
[modifier | modifier le code]Une rue de Cholet lui est dédiée[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Souchon 2010, p. 210.
- « Ces curés de Notre-Dame devenus évêques ou cardinal », sur courrierdelouest.fr, Courrier de l'Ouest, (consulté le )
- « Gens de chez nous : Douillard Pierre », sur genealogie-aisne.com (consulté le )
- Scarlett Martin 2010, p. 86, 89.
- Claude Bartolone, « Patrimoine en Seine-Saint-Denis : Bidonvilles histoire et représentation » [PDF], sur noisylegrand-tourisme.fr, (consulté le ), p. 5
- Souchon 2010, p. 211.
- « Nouvelles religieuses : Mort de Mgr Douillard, ancien évêque de Soissons », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 47.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet à travers les rues, Cholet, Pierre Rabjeau, , 192 p. .
- Scarlett Martin, 1939-1945 : le Choletais une région dans la guerre, Angers Beaucouzé, AFMD 49, , 362 p. .
- Cécile Souchon et Liliane Desjardin, « Douillard (Pierre) », dans Dominique-Marie Dauzet et Frédéric Le Moigne (dir.), Dictionnaire des évêques de France du XXe siècle, Paris, Cerf, , 840 p. (ISBN 978-2204090414), p. 210-211. .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la religion :