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Onthophagus taurus

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Bousier taureau

Onthophagus taurus
Description de cette image, également commentée ci-après
Onthophagus taurus.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Ordre Coleoptera
Sous-ordre Polyphaga
Infra-ordre Scarabeiformia
Super-famille Scarabaeoidea
Famille Scarabaeidae
Genre Onthophagus

Espèce

Onthophagus taurus
(Schreber, 1759)

Synonymes

  • Onthophagus (Onthophagus) taurus (Schreber, 1759)[1]
  • Onthophagus alternans d'Orbigny, 1898[1]
  • Onthophagus alternatus d'Orbigny, 1898[1]
  • Onthophagus athenae Goidanich, 1925[1]
  • Onthophagus bos Villa & Villa, 1833[1]
  • Onthophagus bovillus Mulsant, 1842[1]
  • Onthophagus capreolus Mulsant, 1842[1]
  • Onthophagus castanonota Seabra, 1907[1]
  • Onthophagus castanonotus Seabra, 1907[1]
  • Scarabaeus capra Fabricius, 1787[1]

Onthophagus taurus, communément appelé Bousier taureau, est une espèce de coléoptères bousiers de la famille des scarabées.

Description

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Le Bousier taureau est un coléoptère de forme ovale, mesurant entre 5,5 et 11 mm. Il est habituellement de couleur noire ou brun rouge. Les mâles sont dotés de longues protubérances recourbées ressemblant à des cornes et situées le plus souvent sur la tête, parfois sur le thorax. Il existe toutefois des mâles dépourvus de cornes. La présence de cornes chez le mâle dépend de la qualité de la nourriture reçue par la larve[2]. Il a la possibilité de tracter 1141 fois son poids, ce qui est un record dans le monde animal[3].

Au moment de la reproduction les femelles creusent des tunnels sous des plaquettes de fumier.

Les mâles cornus et non cornus adoptent des stratégies reproductrices différentes. Les mâles dotés de cornes gardent les tunnels où se trouvent les femelles et combattent tout rival qui tenterait d'y entrer. Les combats ont toujours lieu à l'intérieur des tunnels. Les deux adversaires pressent leurs tête et leur thorax l'un contre l'autre jusqu'à ce que le plus fort repousse le vaincu hors du tunnel. Le vainqueur s'accouple ensuite avec les femelles. Plus les cornes sont longues plus le mâle est puissant. Les mâles dépourvus de cornes ou dotés de cornes réduites possèdent donc une force physique moindre, en revanche leurs testicules sont plus gros. Au lieu de combattre les mâles dominants ils se glissent discrètement dans les tunnels où se trouvent les femelles. Ils ne peuvent s'accoupler qu'une fois avec une même femelle mais leurs testicules étant de plus grande taille leur sperme a plus de chance de l'emporter sur celui du mâle dominant[4].

Avant l'accouplement, le mâle tambourine avec pattes antérieures sur le dessus et sur les côtés des élytres de la femelle. Il ne s'arrête que jusqu'à ce que la femelle se mette en position d'accouplement et que la copulation puisse commencer.

Les femelles, aidées par les mâles à cornes, forment ensuite des boules de fumier qu'elles poussent au fond de leurs tunnels. Elles creusent dans chaque boule une petite chambre dans laquelle elles pondent un unique œuf. La larve se développe ensuite en se nourrissant de fumier.

Distribution

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Cette espèce est présente dans toute la zone paléarctique, de l'Europe à la Chine. Le Bousier taureau a été introduit en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ces coléoptères sont utilisés par de nombreuses fermes d'élevage à travers le monde. En enterrant le fumier pour élever leurs jeunes ils fertilisent le sol, limitent la proliférations des mouches et des bactéries et réduisent le besoin d'engrais.

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j BioLib, consulté le 14 août 2020
  2. (en) Sofia Casasa et Armin P. Moczek, « Insulin signalling's role in mediating tissue-specific nutritional plasticity and robustness in the horn-polyphenic beetle Onthophagus taurus », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 285, no 1893,‎ , p. 20181631 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 30963895, PMCID PMC6304051, DOI 10.1098/rspb.2018.1631, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Dung beetle claims strongest insect title », sur abc Science,
  4. Robert J. Knell et Leigh W. Simmons, « Mating tactics determine patterns of condition dependence in a dimorphic horned beetle », Proceedings of the royal society B,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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