Nécropole nationale de la Doua
Cimetière national militaire de la Doua
Pays | |
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Département français | |
Commune | |
Tombes | 6 359 tombes[1] dont :
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Personnes |
6 346 |
Mise en service | |
Coordonnées |
CWGC | |
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Sauvons nos tombes |
La nécropole nationale de la Doua, ou cimetière national militaire de la Doua, est un cimetière militaire, situé à Villeurbanne, en France. Le cimetière rassemble des tombes de soldats ou de résistants, français ou issus de troupes alliées de la Première Guerre mondiale ou de la Seconde Guerre mondiale, tous Morts pour la France[Note 1]. Durant la Seconde Guerre mondiale, le lieu, alors ancien terrain d'entraînement de l'armée française[1] a servi à l'occupant nazi de lieu régulier de fusillades de résistants[1] ; en particulier, de résistants prisonniers à Montluc[1].
Présentation
[modifier | modifier le code]Le cimetière, inauguré en 1954, s'organise autour d'un lieu nommé la « Butte des fusillés » et se répartit selon sept carrés : A, B, C, D, E, F et G. Il est situé dans le quartier de La Doua à Villeurbanne.
La « Butte des fusillés »
[modifier | modifier le code]En , 77 corps[1] de résistants, luxembourgeois et soldats allemands[a 1], dont les dates de morts s'étalent entre et [2], furent retrouvés dans ce lieu qui servait régulièrement de lieu d’exécution à l'occupant allemand. Le lieu précis de l’exécution par fusillade de ces résistants est le « Mur des fusillés ». 60 corps[1] ont été rendus à leurs familles ; les 17 autres corps, dont certains portent la mention « Inconnu », sont inhumés sur l'autre versant de la « Butte des fusillés ».
En 1995, une plaque commémorative[1] fut apposée sur le « Mur des fusillés », répertoriant les 77 résistants fusillés.
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Le « Mur des fusillés ».
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La plaque répertoriant les 77 résistants fusillés.
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Les tombes des « 17 » sur l'autre versant de la « Butte des fusillés ».
Le cimetière
[modifier | modifier le code]Exhumations et inhumations
[modifier | modifier le code]Que ce soient des soldats de la Première Guerre mondiale ou des soldats (ou résistants) de la Seconde Guerre mondiale, un certain nombre[1] d'inhumations ont donné lieu à des exhumations préalables :
- Concernant la Première Guerre mondiale : des exhumations depuis des carrés communaux ; à titre d'exemple 221 corps provenant du carré communal de Villeurbanne ont été transférés à la nécropole de la Doua[1] ;
- Concernant la Seconde Guerre mondiale : des corps exhumés de cimetières militaires[1] de la région, ou de carrés communaux[1] (où étaient inhumés des résistants des différents maquis de la région). Parfois, une mention « Inconnu » sur une stèle est ainsi complétée par le lieu d'exhumation : à titre d'exemple, l'inconnu de Villy-en-Auxois.
- En 2015, un corps enterré comme « inconnu » à la nécropole est exhumé pour tenter une identification génétique[3]. Ce n'est qu'en 2019 qu'il est formellement identifié comme celui de Georges Coran[4], dernier fusillé d'Idron le , qui était resté anonyme.
Le carré musulman
[modifier | modifier le code]Le carré C de la nécropole est constitué par un carré musulman d'environ 200 tombes de soldats de la Première Guerre mondiale.
Accident ferroviaire de Saint-Michel-de-Maurienne
[modifier | modifier le code]En 1961, les dépouilles de plus de 450 soldats tués lors de l'accident ferroviaire de Saint-Michel-de-Maurienne du y furent transférées[5].
Personnalités inhumées
[modifier | modifier le code]- Hélène et Victor Basch
- Jacques Trolley de Prévaux[6]
- André Bollier[6]
- Gustave André[6]
- Tola Vologe
- Pierre Bernheim[6]
- Fortuné Delsaux, Compagnon de la Libération[7]
- Henri Galdin (1896-1968), dit Frère Benoît, seul civil enterré dans ce cimetière[8], car il découvrit en 1945 le charnier de La Doua et participa à l’exhumation des corps[9].
Références
[modifier | modifier le code]- Christophe Coupaud, Villeurbanne : Promenade en ville, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 96 p. (ISBN 2-84910-496-5)
- p. 19.
Autres références :
- Panneau de présentation, à l'entrée de la nécropole nationale de la Doua.
- « Parcours lyonnais des lieux de la Résistance », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
- Antoine Sillières, « 70 ans après, le dernier « fusillé d'Idron » pourrait recouvrer son identité », sur lefigaro.fr, .
- « L'ADN a parlé : Georges Coran est bien le fusillé inconnu d'Idron », sur France Bleu, (consulté le )
- [PDF]Ramon Brunelière, « Catastrophe ferroviaire de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) », sur Memorialgenweb.org (consulté le ).
- Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 144.
- « Cimetières de France et d'ailleurs - Nécropole nationale de la Doua »
- [PDF]ville de Villeurbanne, « La nécropole de La Doua », Viva, no Hors série Maxi-01, , p. 15 (lire en ligne).
- « Frère Benoît », sur museedudiocesedelyon.com, musée du diocèse de lyon, .
Notes
[modifier | modifier le code]- Concernant la Seconde Guerre mondiale, les victimes allemandes de la région, sont inhumés au cimetière militaire allemand de Dagneux dans l'Ain, créé en 1952, et regroupant près de 20 000 tombes de soldats allemands.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Cimetières militaires de la Seconde Guerre mondiale
- Prison Montluc
- Cimetière militaire allemand de Dagneux
- Liste de nécropoles nationales en France
- Tata sénégalais de Chasselay