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Mouvement international de la réconciliation

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Mouvement international de la réconciliation
Histoire
Fondation
Cadre
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaines d'activité
Pacifisme, pacifisme chrétien, œcuménisme, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le Mouvement international de la réconciliation (MIR) est une association française œuvrant pour la paix et la résolution de conflit par la non-violence. Elle est souvent qualifiée de pacifiste et antimilitariste au cours de son histoire. C'est la branche française de de l'International Fellowship of Reconciliation (IFOR)[1], fondé en 1914.

Le MIR se définit comme un mouvement non-violent inspiré de l'Évangile[2]. Il travaille à l'élaboration et à la diffusion d'une théologie de la non-violence et entend lutter contre la guerre sous toutes ses formes. Son siège est à Paris. Il publie les Cahiers de la Réconciliation depuis 1926 (mensuel jusqu'en 1985, aujourd'hui trimestriel)[3]. Le MIR est membre de la Fédération protestante de France[4].

Au début de la Première Guerre mondiale naît l’idée d’une organisation œcuménique et pacifiste qui sera fondée sur le plan international en 1919 aux Pays-Bas sous le nom International Fellowship of Reconciliation (IFOR). La branche française est créée en 1923 sous le nom « Mouvement international de la réconciliation » (MIR), par des étudiants de la Faculté de théologie protestante de Paris[5]. Elle s'engage pour l'objection de conscience, afin de permettre de refuser le Service militaire en France[6],[7],[8].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le pasteur André Trocmé, membre du MIR, engage la population du village du Chambon-sur-Lignon dans le sauvetage de milliers de juifs. Après la guerre, celui-ci devient secrétaire général du mouvement. Le mouvement s'engage alors pour le désarmement nucléaire, la réconciliation franco-allemande, et pour la promotion de la non-violence dans les mouvements de résistance aux dictatures dans le monde[9],[10]. La lutte du Larzac, rejoignant écologisme et antimilitarisme, est un grand moment de mobilisation[11].

Le MIR a compté parmi ses membres et responsables : Leonhard Ragaz (1868-1945), Henri Roser (1899-1981), André Trocmé (1901-1971), Magda Trocmé (1901-1996), Théodore Monod (1902-2000)[12], Jacques Martin (pasteur) (1906-2001), Jean Lasserre (1908-1983), René Cruse (1922-2017), Jean Goss (1912-1991) et Hildegard Goss-Mayr (1930-)[13], Alfred Bour (1943-2021). Deux de ses membres ont été présidents du mouvement sur le plan international : Ambroise Monod et Marie-Pierre Bovy (1992-1996).

Notes et références

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  1. « Branches de l'IFOR » (consulté le ).
  2. « MIR France | Historique », sur mirfrance.org (consulté le ).
  3. « Cahiers de la Réconciliation » (consulté le ).
  4. Annick Moreau, « Engagés dans la réconciliation », sur Paroles protestantes, (consulté le )
  5. Cathy Gerig, « Le Mouvement international de la réconciliation a cent ans », sur Reforme, (consulté le )
  6. « Le pasteur René Cruse est inculpé de "provocation à l'insoumission et a la désertion" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Les objecteurs de conscience travailleront pour le compte du ministère de l'agriculture », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Rémi Fabre, « Le pacifisme protestant », sur Regards protestants, (consulté le )
  9. « Le MIR se bat contre l'exploitation des minerais au Congo », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  10. Élodie MAUROT, « Des chrétiens s'unissent à d'autres pour une culture de paix », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  11. Daniel Garcia, « Non-violence sur le Larzac », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Théodore Monod », sur mirfrance.org (consulté le ).
  13. « Historique », sur mirfrance.org (consulté le ).

Bibliographie

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  • Mouvement international de la Réconciliation, branche française, L'espérance insoumise. Les religions, moteurs de la réconciliation sociale et politique, Paris, Nouvelle-Cité, 2009, préface de Hildegard Goss-Mayr

Biographies des membres du MIR

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Œuvres des membres du MIR

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  • Jean Lasserre, Le Chrétien et la politique, Paris, Société centrale d'évangélisation. Collection La Foi protestante, 1948.
  • Henri Roser, Le chrétien devant la guerre, Labor et Fides, , 45 p.
  • Jean Lasserre, La Guerre et l'Évangile, Paris, 1953. (Trad. allemande : Der Krieg und das Evangelium, München, 1956. Trad. anglaise : War and the Gospel, London, 1962 et Scottdale, (Pennsylvanie), 1974).
  • Henri Roser, Non-violence chrétienne, [Mouvement de la Réconciliation],
  • André Trocmé, Jésus-Christ et la révolution non violente, Labor et Fides, 1961 (ISBN 9782830905465).
  • Jean Lasserre, Les Chrétiens et la violence, Paris, 1965 (réédition, Lyon 2008).
  • Jean Goss, Hildegard Goss-Mayr et le MIR : Une autre révolution: violence des non-violents, Paris, Ed. Cerf, 1969, 185 p.
  • Jean Goss, Hildegard Goss-Mayr et Jean Lasserre : Une révolution pour tous les hommes, Toulouse : Centre d'Information pour l'ouverture au tiers-monde, 1969, 55 p.
  • Jean Goss et Hildegard Goss-Mayr, Évangile et luttes pour la paix : séminaire d'entrainement à la non-violence évangélique et ses méthodes d'engagement, Paris, Les Bergers et les Mages, 1989, 98 p.
  • Alfred Bour, Oser la non-violence active. Une force au service de la paix : manuel pédagogique, Butare (Rwanda), Service d'Animation Théologique (SAT), 1998
  • Magda et André Trocmé, figures de résistances. Textes choisis et présentés par Pierre Boismorand, Paris, Les Éditions du Cerf, 2008 (ISBN 978-2-204-08480-2)
  • Henri Roser, La paix sans illusions, Plough Publishing House, 2011
  • Magda Trocmé, « Parmi les disciples de Gandhi : journal d'une pacifiste aux Indes (-) », in Source(s). Arts, Civilisation et Histoire de l'Europe, 2016 - n° 8-9, p. 157-183.

Liens externes

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