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Bayard Rustin

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Bayard Rustin
Bayard Rustin en 1963.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université de Wilberforce
West Chester Henderson High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Partis politiques
Idéologie
Membre de
Fellowship of Reconciliation (branche américaine)
League for Non-Violent Civil Disobedience against Military Segregation (d)
Sociaux-démocrates, USA
Coalition for a Democratic Majority (en)
Congress of Racial Equality
American Friends Service Committee
Ligue des résistants à la guerre (en)
League for Industrial Democracy (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Lieu de détention
Distinctions
Liste détaillée
Prix pour la paix de la Ligue des résistants à la guerre (en) ()
Hall d'honneur du département du Travail des États-Unis ()
Médaille présidentielle de la Liberté ()
VH1 Trailblazer Honors (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
  • Bibliothèque du Congrès (Manuscript Division)
  • American Jewish Historical Society
  • Tricollege Library
  • Bibliothèque de l'université Princeton

Bayard Rustin, né le à West Chester, dans l'État de Pennsylvanie, et mort le à Manhattan (New York), est un militant et stratège politique américain du mouvement des droits civiques et conseiller de Martin Luther King Jr. de 1953 à 1968 pour l'organisation d'actions non-violentes.

Jeunesse et formation

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Bayard Rustin[1],[2] est le fils d'Archie Hopkins et de Florence Rustin[3], qui avait 16 ans à sa naissance. Il est élevé par ses grands parents Janifer et Julia Rustin, qui lui inculquent les valeurs de non-violence des quakers[4]. Après ses études secondaires à la West Chester Area School District, il suit de façon intermittente des études dans divers établissements universitaires : l'université Wilberforce (1932-1936) , l' université Cheney de Pennsylvanie (1936) et le City College of New York (1937)[5],[6].

Parcours militant

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Pendant ses études au Cheyney State Teachers College (université Cheney de Pennsylvanie), il suit les conférences de l'organisation pacifiste American Friends Service Committee[7].

Alors qu'il était étudiant au City College de New York en 1937, Rustin rejoint la Young Communist League (YCL)/ Ligue des jeunes communistes des États-Unis d'Amérique, parce qu'attiré par leur engagement en faveur de l'égalité des droits civiques. En 1941, Rustin quitte le Parti communiste américain, lorsque ce dernier délaisse la question des droits civiques[8].

En 1941, il rejoint le Fellowship of Reconciliation (FOR)[9] et devient secrétaire du CORE (Congress of Racial Equality)[10] dont il fait partie des fondateurs.

En 1941, il seconde le leader syndical A. Philip Randolph, pour organiser une marche sur Washington pour protester contre les discrimination raciales en sein de l'armée. Le président Franklin D. Roosevelt redoutant une forte mobilisation, signe le l'Executive Order 8802[11],[12] qui met fin aux discriminations raciales et ethnique au sein des entreprises liées à l'industrie de l'armement, cette décision favorablement reçue fait annuler la marche prévue[13].

En 1943, Rustin refuse de s'inscrire sur listes du recensement militaire[3], prévu par le Selective Training and Service Act of 1940 (en)[14]. Il est condamné comme délinquant notoire[15], il est emprisonné, dans un premier temps, dans la prison fédérale d' Ashland dans le Kentucky en 1944, régulièrement battu par les blancs il demande une protection au nom de l'égalité des droits, il est alors transféré au pénitencier fédéral de Lewisburg de 1945 à 1946[16],[17].

En 1947, il coorganise avec George Houser (en) au nom du CORE le Journey of Reconciliation, manifestation rassemblant des blancs et des noirs pour mettre fin à la ségrégation dans les transports publics[18],[19],[20], ce mouvement servira de modèle pour les Freedom rides des années 1960[21].

Entre 1947 et 1952, Rustin se rend en Inde puis en Afrique sous l'égide du CORE, pour étudier les mouvements d'indépendance non violents indiens et ghanéens[22].

En 1950, il devient le secrétaire d'une association pacifiste la War Resisters League (en)[23], poste qu'il gardera jusqu'en 1965[5].

À une époque où l'homosexualité est criminalisée, la vie personnelle de Rustin pouvait délégitimer son action. Son homosexualité devait restée cantonnée dans les cercles gays de Greenwich Village. En dehors de cette zone de tolérance, la vie personnelle de Rustin est considérée comme une menace pour les organisations politiques pour lesquelles il travaillait. Lorsque Rustin a commencé à avoir des problèmes avec les lois contre les activités homosexuelles, le président du FOR, l'avertit que toute nouvelle violation de ce type entraînerait son limogeage de l'organisation[2]. Le , Rustin est arrêté et condamné à 60 jours de prison à Pasadena pour relation homosexuelle[24], cette condamnation demeure une tache sur sa carrière de militant, il perdra ses postes au CORE et au FOR[25].

Lors du boycott des bus de Montgomery de 1955-1956, Glenn E. Smiley (en) présente à Martin Luther King le livre The Power of Non-Violence du philosophe Richard Gregg[26]. Bayard Rustin le lit et s'en servira pour l'organisation de la non-violence[27], avant de devenir le conseiller de Martin Luther King Jr.

En 1957, il conseille Martin Luther King pour la création de la Southern Christian Leadership Conference qui permet d’étendre des mouvements non-violents sur l'ensemble du territoire des États-Unis[28],[29],[30]. La même année il organise avec A. Philip Randolph et Ella Baker la marche Prayer Pilgrimage for Freedom (en) vers le Lincoln Memorial[31]. Il est désigné pour coordonner la Marche sur Washington pour l'emploi et la liberté du [32],[33],[34].

Après l'adoption du Civil Rights Act de 1964 et du Voting Rights Act en 1965, il prône la coopération entre le mouvement des droits civiques et le Parti démocrate[35]. De 1965 à 1979, il est président du A. Philip Randolph Institute (en), dont la vocation est de coordonner les mouvements pour les droits civiques avec l'action syndicale[36].

En 1970, il se retire de la vie au sein des associations militantes, continue d'écrire et devient membre du Conseil d'Administration de l'Université Notre Dame[35]. En 1975, il devient directeur du Black Americans to Support Israel Committee (BASIC)[37].

Homosexuel, il milite sur le tard, sans appartenir à quelque mouvement que ce soit, pour la reconnaissance des droits des gays et lesbiennes[38],[39].

  • Ses activités feront l'objet de surveillance par le FBI[40] et la CIA[41].

Il décède des suites d'une péritonite au Lenox Hill Hospital le [42].

Après la crémation de son corps, ses cendres sont enterrées dans une propriété non identifiée de New York[43].

Vie privée

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De 1977 jusqu'à sa mort, il a pour compagnon Walter Naegle (en). Le mariage homosexuel étant interdit, ils contournent la loi : Bayard Rustin prend Walter Naegle comme fils adoptif[44],[45].

Prix, distinctions et hommages

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  • 1965 : lauréat du Man of the Year Award / Prix homme de l'année, décerné par la NAACP[2],
  • 1966 : lauréat du Eleanor Roosevelt Award, décerné par le Trade Union Leadership Council[46],
  • 1967 : lauréat du Liberty Bell Award, décerné par l'université Howard (School of Law)[2],
  • 1968 : lauréat du John Dewey Award, décerné par la United Federation of Teachers[47],
  • 1969 : lauréat du Family of Man Award, décerné par le National Council of Churches[2],
  • 1971 : lauréat du John F. Kennedy Award, décerné par le National Council of Jewish Women[46],
  • 1974 : lauréat du Lyndon Johnson Award, décerné par l'Urban League[2],
  • 1980 : lauréat du Murray Green Award, décerné par l'AFL-CIO[46],
  • 1981 : lauréat du Stephen Wise Award, décerné par le Jewish Committee[42],
  • 1981 : lauréat du John La Farge Memorial Award, décerné par le Catholic Interracial Council of New York[2],
  •  : une plaque à son nom, posée sur le sol, est inaugurée à l'extrémité sud du parc (en) Ralph Bunche à New York par l'ancien maire Ed Koch[48],[49],
  • 2006 : ouverture de la Bayard Rustin High School du West Chester Area School District[50]

Les archives de Bayard Rustin sont consultables à la Bibliothèque du Congrès[55], à l'American Jewish Historical Society[56], à la Bibliothèque de l'Université de Princeton[57] et à la TriCollege Library[58].

Filmographie

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Notes et références

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  1. (en) « Bayard Rustin | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. a b c d e f et g (en-US) Jonathan Martin, « Rustin, Bayard 1910-1987 », sur Encylopedia. com, (consulté le )
  3. a et b (en-US) « Bayard Rustin », sur Biography (consulté le )
  4. (en-US) Henry Louis Gates, Jr., « Who Designed the March on Washington? », sur Public Broadcasting Service (consulté le )
  5. a et b (en-US) « Rustin, Bayard », sur King Encyclopedia, Stanford University (consulté le )
  6. (en-US) Luther Adams, « BAYARD RUSTIN (1912-1987) », sur BlackPast, (consulté le )
  7. (en-US) Walter Naegle, « Struggling for civil and human rights for all people », sur American Friends Service Committee, (consulté le )
  8. (en-US) Walter Naegle, « About Bayard Rustin » (consulté le )
  9. (en-US) « Fellowship of Reconciliation », sur Spartacus Educational (consulté le )
  10. (en-US) « “The First Freedom Ride:” Bayard Rustin On His Work With CORE », sur History Matters (consulté le )
  11. (en) « Executive Order 8802 | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  12. (en-US) « Executive Order 8802 », sur www.eeoc.gov (consulté le )
  13. (en-US) Melanie Radzicki McManus, « How the March on Washington Worked », sur How Stuff Works, (consulté le )
  14. (en-US) « I must resist: Bayard Rustin’s letter to the Draft Board », sur American Friends Service Committee, (consulté le )
  15. (en-US) « Bayard Rustin », sur National Archives Catalog (consulté le )
  16. (en-US) Netisha, « Bayard Rustin: The Inmate that the Prison Could Not Handle », sur Rediscovering Black History, (consulté le )
  17. (en-US) « Bayard Rustin, the First ‘Freedom Rides,’ and Prison », sur Prison Culture, (consulté le )
  18. (en-US) Michael Hill, « Journey of Reconciliation, 1947 », NCPedia,‎ (lire en ligne)
  19. (en-US) « Congress of Racial Equality organizes Journey of Reconciliation », sur Digital Gateway (consulté le )
  20. (en-US) « Journey of Reconciliation », sur Spartacus Educational (consulté le )
  21. (en-US) « Bayard Rustin Biography », sur Infoplease (consulté le )
  22. (en-US) Buzz Haughton, « Give Bayard Rustin the Respect He Deserves - September 2005 », sur Jim Crow Museum of Racist Memorabilia / Ferris State University, (consulté le )
  23. (en-US) Matt Meyer, « Remembering Bayard Rustin at 100 », sur Waging Non violence, 17 mars 2012 (consulté le )
  24. (en-US) « Bayard Rustin », sur PBS, (consulté le )
  25. (en-US) Hendrik Hertzberg, « Offenses », The New Yorker,‎ (lire en ligne)
  26. (en-US) « Gregg, Richard B. », sur King Encyclopedia / Stanford University (consulté le )
  27. (en-US) Joseph Kip Kosek, « Richard Gregg, Mohandas Gandhi, and the Strategy of Nonviolence », The Journal of American History, Vol. 91, No. 4,‎ , pp. 1318-1348 (lire en ligne)
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  29. (en-US) Thad Morgan, « Why MLK's Right-Hand Man, Bayard Rustin, Was Nearly Written Out of History », sur History (consulté le )
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  32. Encyclopædia Universalis, « MARCHE POUR LES DROITS CIVIQUES », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
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  34. (en-US) Martin Bennett et Fred Glass, « The 1963 March on Washington Then and Now », sur Jobs With Justice, (consulté le )
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  38. (en-GB) « Bayard Rustin: A Gay Man in the Civil Rights Movement. », sur Black History (consulté le )
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  41. (en-US) Caitlin Russell, « Incidents from the CIA archives and his FBI file underscore Bayard Rustin’s complexity », MuckRock,‎ (lire en ligne)
  42. a et b (en-US) Eric Pace, « Bayard Rustin Is Dead at 75; Pacifist and a Rights Activist », The New York Times,‎ (lire en ligne)
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  45. (en-US) Charlotte Robinson, « Walter Naegle Talks About His Relationship With Bayard Rustin and Equality (AUDIO) », HuffPost,‎ (lire en ligne)
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  48. Stéphane Bussard, « Bayard Rustin, figure méconnue des droits civiques », Le Temps,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès payant)
  49. (en) « Ralph Bunche Park », sur NYC Parks (consulté le )
  50. (en-US) « Bayard Rustin High School » (consulté le )
  51. (en) Justin Snow, « Obama honors Bayard Rustin and Sally Ride with Medal of Freedom », metroweekly.com (consulté le )
  52. (en-US) « Bayard Rustin: 10 Facts », sur Legacy.com (consulté le )
  53. (en-US) « Bayard Rustin Residence », sur National Register of Historic Places (consulté le )
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  55. (en-US) « Bayard Rustin papers », sur The American Folklife Center / Library of Congress (consulté le )
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  58. « Collection: Bayard Rustin Collected Papers | Archives & Manuscripts », sur archives.tricolib.brynmawr.edu (consulté le )

Pour approfondir

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Notices dans des encyclopédies et manuels de références

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  • (en-US) Suzanne Michele Bourgoin, Encyclopedia Of World Biography, vol. 13. Raffles-Schelling, Detroit, Michigan, Gale Research, , 527 p. (ISBN 9780787622213, lire en ligne), p. 382-383,
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  • (en-US) Paul Finkelman (dir.), Encyclopedia of African American History, 1896 to the Present : From the Age of Segregation to the Twenty-First Century, vol. 4. O-T, New York, Oxford University Press, USA, , 509 p. (ISBN 9780195167795, lire en ligne), p. 261-263,

Essais et Biographies

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  • (en-US) Jervis Anderson, Bayard Rustin : Troubles I've Seen: A Biography, HarperCollins Publishers, , 440 p. (ISBN 9780060167028, lire en ligne),
  • (en-US) Daniel Levine, Bayard Rustin and the Civil Rights Movement, New Brunswick, New Jersey, Rutgers University Press, , 344 p. (ISBN 9780813527185, lire en ligne),
  • (en-US) John D'Emilio, Lost Prophet : The Life and Times of Bayard Rustin, Chicago, Illinois, University of Chicago Press, , 596 p. (ISBN 9780226142692, lire en ligne),
  • (en-US) Calvin Craig Miller, No Easy Answers : Bayard Rustin and the Civil Rights Movement, Greensboro, Caroline du Nord, Morgan Reynolds Publishing, , 168 p. (ISBN 9781931798433, lire en ligne),
  • (en-US) Jerald Podair, Bayard Rustin : American Dreamer, Lanham, Maryland, Rowman & Littlefield Publishers, , 198 p. (ISBN 9780742545137, lire en ligne),
  • (en) Nicole Hirschfelder, Oppression as Process : The Case of Bayard Rustin, Heidelberg, Universitätsverlag Winter, coll. « American Studies - A Monograph » (no 254), , 313 p. (ISBN 978-3-8253-6390-1),
  • (en-US) John D'Emilio, « Remembering Bayard Rustin », OAH Magazine of History, vol. 20, no 2,‎ , p. 12-14 (3 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • (en-US) Mathew Forstater, « From Civil Rights to Economic Security: Bayard Rustin and the African-American Struggle for Full Employment, 1945-1978 », International Journal of Political Economy, vol. 36, no 3,‎ , p. 63-74 (12 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • (en-US) Walter Naegle, « humanrights hero: Remembering Bayard Rustin », Human Rights, vol. 40, no 1,‎ , p. 26, 25 (2 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • (en-US) Jake Hodder, « Toward a Geography of Black Internationalism: Bayard Rustin, Nonviolence, and the Promise of Africa », Annals of the American Association of Geographers, vol. 106, no 6,‎ , p. 1360-1377 (18 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • (en-US) Matthew Wills, « Who Was Bayard Rustin? : And why is he left out of the history of the civil rights movement? », Jstor Daily,‎ (lire en ligne),

Articles connexes

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Liens externes

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