Moirey-Flabas-Crépion
Moirey-Flabas-Crépion | |
Église Saint-Michel de Moirey. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes de Damvillers Spincourt |
Maire Mandat |
Philippe Jacque 2020-2026 |
Code postal | 55150 |
Code commune | 55341 |
Démographie | |
Population municipale |
117 hab. (2021 ) |
Densité | 8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 25″ nord, 5° 24′ 13″ est |
Altitude | 220 m Min. 211 m Max. 362 m |
Superficie | 14,62 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Moirey-Flabas-Crépion est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Moirey-Flabas-Crépion se situe à environ 20 km au nord de Verdun.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Thinte, le ruisseau le Moirey, le ruisseau de la Vau Beauzee, le ruisseau de Prelle et le ruisseau du Grand Paquis[1],[Carte 1].
La Thinte, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Azannes-et-Soumazannes et se jette dans le Loison à Vittarville, après avoir traversé neuf communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 964 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Septsarges », sur la commune de Septsarges à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 942,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Moirey-Flabas-Crépion est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43 %), forêts (38 %), prairies (15,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Moirey est attesté sous les formes Maureium (IXe siècle) ; De Moreio (1049) ; Ad Mourei et ad Villare (1061) ; Moirei (1240) ; Moirey (1240) ; Morey (1257) ; Moyrey, Moretz (1549) ; Moyreium (1642)[15].
Par arrêté préfectoral du 20.12.1972 , les communes de Flabas et de Crépion sont réunies à Moirey.
Flabas est attesté sous les formes Flabasium (xe siècle) ; Flabaisum (1049) ; De Flabasio (1204) ; Flabaisium (1220) ; Flabais (1232) ; Flabaix (1240) ; Flabax (1240) ; « La fontaine Saint-Maur à Flabaix » (1519) ; Flaba, ecclesia de Flabate (1738) ; Flabay (1756)[16].
Du nom du ruisseau qui a laissé son nom à la commune, de l'adjectif germanique flad « qui s'étale » et bach : « ruisseau »[17].
Crépion est attesté sous les formes De Crupion (1204) ; Crispeium (1211) ; Crespeium (1215) ; Crépion (1220) ; Crippion (1245) ; Creppion (1549) ; Crespion (1656) ; Cropion (1700) ; Crepio (1738)[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune est connue pour sa proximité des champs de bataille et ses nombreuses ruines architecturales, comme dans la forêt de Moirey où subsiste une ruine d'hôpital militaire allemand.[réf. nécessaire]
Le , Moirey devient Moirey-Flabas-Crépion à la suite de sa fusion-association avec Crépion et Flabas. Le , la fusion de Moirey-Flabas-Crépion avec Crépion et Flabas est transformée en fusion simple[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 117 habitants[Note 3], en évolution de −11,36 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Le village de Flabas est situé en bordure de la forêt de Verdun et du bois des Caures, tristement célèbre pour les combats de la Première Guerre mondiale.
Monuments liés à la Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]- Le village abrite notamment un camp de représailles où des soldats français furent obligés de vivre dans des conditions misérables et condamnés aux travaux forcés, à quelques kilomètres du front. Ce camp fut créé par l'Allemagne à la suite d'un ultimatum lancé à la France dans lequel elle demandait une amélioration des conditions de vie des prisonniers de guerre. La France n'ayant pas répondu à l'appel, le camp fut créé le , à seulement 500 mètres du bois des Caures. Aujourd'hui, un panneau informatif se trouve à l'ancien emplacement du camp et une statue représentant un prisonnier se dresse au milieu du village[25].
- Poste de commandement du colonel Driant Classé MH (1931)[26]
Églises et lieux de cultes
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Barthélemy de Crépion, construite en 1675, reconstruite en 1930.
- Église Saint-Maur de Flabas, XVIe siècle, reconstruite en 1931.
- Église Saint-Michel de Moirey, XIIe siècle, reconstruite en 1930.
- Chapelle Saint-Maur de Flabas, construite en 1867
-
Église Saint-Barthélemy de Crépion.
-
Église Saint-Maur de Flabas.
-
Église Saint-Michel de Moirey.
-
Chapelle Saint-Maur de Flabas.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Moirey-Flabas-Crépion » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Moirey-Flabas-Crépion », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Thinte »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Moirey-Flabas-Crépion et Septsarges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Septsarges », sur la commune de Septsarges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Moirey-Flabas-Crépion ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 151.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 84.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes, formations dialectales, Genève, Droz, , p. 727.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 63.
- http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=55&codecom=341
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « FLABAS : camp de représailles ».
- « Poste de commandement du colonel Driant », notice no PA00106584, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.