Aller au contenu

Mohon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mohon
Mohon
La mairie.
Blason de Mohon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Ploërmel Communauté
Maire
Mandat
Francis Mahieux
2020-2026
Code postal 56490
Code commune 56134
Démographie
Gentilé Mohonnais, Mohonnaise
Population
municipale
985 hab. (2021 en évolution de −1,6 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Population
agglomération
5 454 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 12″ nord, 2° 31′ 30″ ouest
Altitude 60 m
Min. 47 m
Max. 126 m
Superficie 37,83 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ploërmel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Mohon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mohon
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Voir sur la carte topographique du Morbihan
Mohon
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Mohon

Mohon [moɔ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

La commune de Mohon est située dans le nord-est du département du Morbihan. Historiquement, elle appartient au Porhoët. Le bourg de Mohon, qui sert de chef-lieu, se trouve à vol d'oiseau à 16 km au nord-ouest de la ville de Ploërmel, à 34 km à l'est de la ville de Pontivy, à 46 km au nord-nord-est de la ville de Vannes et à 63 km à l'ouest de la ville de Rennes.

Géographie physique

[modifier | modifier le code]

La commune est arrosée par le Ninian, un affluent de l'Oust et un sous-affluent de la Vilaine, qui longe le territoire communal à l'ouest. La commune est située à la lisière de la forêt de Lanouée, qui la borde à l'ouest. Elle possède un habitat dispersé comme la plupart des communes rurales bretonnes. Bien qu'appartenant au Pays Gallo, plus de 25% des hameaux portent des noms bretons : Bodégat, Casteldeuc, Coëtservy, Coëtmeur, Penguily, Le Quillio, Rohello, Trémen, Trefouët etc...

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploërmel à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Mohon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,3 %), zones agricoles hétérogènes (18,4 %), prairies (9,9 %), forêts (1,9 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 1] (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Les formes Moton de 872 et Muthon de 1066, montrent que ce nom n'a rien à voir avec le mot breton mo'ch, « les porcs »[13].

« Il faut en finir définitivement avec l'explication du nom de la commune qui fut rendu au XIXe siècle d'après le breton mochon ou moc'hon signifiant cochon ou porc et non "sanglier" comme on le dit aussi, car cette dernière appellation était ignorée de nos ancêtres qui qualifiaient le porc sauvage d'après le latin singularis, seul, individuel, qui ne vit pas en groupe, dont on a fait par altérations successives senglaris, senglarius, sanglarius puis sanglier. En toponymie, les références aux animaux sont exceptionnelles et résultent presque toutes d'incompréhensions diverses et surtout de ce qu'on nomme en linguistique l'attraction paronymique qui fait qu'un mot très connu se substitue à un autre moins usité »[13].

« Il existe un autre moch qui avait autrefois le sens d'habitation et qui a été parfaitement ignoré des auteurs du XIXe siècle, l'indication d'une maison est omniprésente dans la toponymie parce qu'inscrite durablement dans le paysage »[14],[13].

Mohon possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : M'hon[15]. La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Mozhon[16].

Moyen-Âge et Temps Modernes

[modifier | modifier le code]

Les principaux seigneurs de la paroisse étaient les seigneurs de Bodegat, qui possédaient un droit de moyenne et de basse justice. Leur château sera rasé en 1753. Certaines pierres de la maison du Sénéchal, servant aujourd'hui de bibliothèque, proviennent du château[17].

Le XIXe siècle

[modifier | modifier le code]

La commune de Mohon avait une superficie de 6 524 hectares dont terres labourables 2 703 hectares, prés et pâturages 545 hectares, bois 115 hectares, vergers et jardins 2 hectares, étangs 11 hectares, landes et incultes 2 895 hectares, propriétés bâties 27 hectares[18] avant qu'elle ne soit amputée en 1846 de plusieurs parties de son territoire à la suite de l'érection en commune de son ancienne trève de Saint-Malo-des-Trois-Fontaines et la cession de plusieurs villages à la commune voisine de La Trinité-Porhoët.

En 1866, une épidémie de variole fit 25 malades et provoqua 7 décès à Mohon[19].

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

L'Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

La ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer du Morbihan allant de Ploërmel à La Trinité-Porhoët (via Taupont, Helléan, Saint-Malo-des-Trois-Fontaines et Mohon), est déclarée d'utilité publique par la loi du  ; elle ouvre le mais ferme en 1939.

En 1919 à l'école des filles les classes sont obscures, exigües et surchargées ; une cloison de carton sépare les classes, « les leçons faites dans l'une s'entendent dans les autres (...) Le matériel scolaire est dans un état de vétusté sans nom et manque en partie »[20].

« À La Ville-Jaudouin, c'est mieux encore ! l'école de ce hameau est bâtie au milieu d'une lande et exposée à tous les vents : pas de vitres aux fenêtres, pas de bois pour chauffer les classes où le parquet bitumé est glacial. Pendant de longues anées il n'y avait pas de tableau noir dans une des deux classes de cette école, il fallait écire sur la cloison non peinte, c'était facile !... À force de batailler avec le maire, celui-ci a fini par faire placer un seul tableau, alors que deux au moins seraient indispensables.. »[20].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs[21]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
an I an I Ange César Bonnaventure Orieulx de la Porte    
an II vers l'an VIII Olivier Couetu    
vers l'an VIII aout 1815 Jean Le Marchand    
aout 1815 1830 M. Marie Fidel de Langourla    
1830 mars 1835 François Chantrel    
mars 1835 27 janvier 1838 Pierre Marie Nayl   Décédé en fonction
27 janvier 1838 avril 1839      
avril 1839 janvier 1845 Augustin-Marie Gaudin    
janvier 1845 avril 1848 Jean-Esprit Allain    
avril 1848 1868 Augustin-Marie Gaudin    
1868 1871 Yves-Marie Roblot    
1871 mai 1896 Théophile Gaudin    
mai 1896 1904 ou 1905 Eugène Herpe    
1904 ou 1905 vers 1959 Pierre Travers    
Les données manquantes sont à compléter.
1965 1977 Joseph Herpe    
1977 1989 René Houeix    
1989 1995 Madeleine Le Gall    
1995 2008[22] André Rouillard    
2008 2014[23] Marc Guillemaud    
2014[24] 3 juillet 2020 Josiane Denis    
3 juillet 2020 En cours
(au 6 juillet 2020)
Francis Mahieux[25]   Retraité

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 985 habitants[Note 2], en évolution de −1,6 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 2202 5203 1323 4063 2933 5933 0623 4002 628
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 9462 0782 1892 1682 2522 3292 3002 2012 300
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 1692 2612 2311 9461 9221 8961 8511 7231 619
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 5411 4421 2471 1021 0318989599681 006
2017 2021 - - - - - - -
983985-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Mohon Blason
Écartelé : au 1er trois croix de calvaire mal ordonnées, au 2e un chêne, au 3e trois burelles ondées, au 4e un trèfle accompagné de trois étoiles.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Mohon et Ploërmel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ploërmel » (commune de Ploërmel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ploërmel » (commune de Ploërmel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Mohon ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Le nom de Mohon », sur mohon.fr (consulté le ).
  14. Jean-Baptiste Bullet, Premier Professeur Royal et doyen de la Faculté de Théologie de la ville, membre de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres, "Mémoires sur la langue celtique", page 170.
  15. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 119
  16. « MOZHON - MOHON »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur geobreizh (consulté le ).
  17. « Mohon, Madame de Sévign dans l'histoire de la commune », sur ouest-france.fr (consulté le ).
  18. continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne,tome 2, 1853, page 37
  19. Docteur Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan", Vannes, 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6528773r/f10.image.r=Riantec?rk=21459;2
  20. a et b M. Cancouet, « Palais scolaires », L'École émancipée : revue pédagogique hebdomadaire,‎ , page 10 (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Anciens maires », sur mohon.fr (consulté le ).
  22. « Candidat ou pas candidat ? Paroles de maires », Ouest France - Ma Ville, (consulté le ) « Place aux jeunes » pour André Rouillard, maire de Mohon, 80 ans au mois de juillet prochain : « Je suis au service de la commune depuis 43 ans, je termine mon deuxième mandat et il est temps d'arrêter. Ce temps libre me permettra de faire des randonnées, d'aller visiter les malades, jardiner, etc  ». ».
  23. Maeva Dano, « Mohon : Marc Guillemaud repart ! : Marc Guillemaud, maire, repart ! Problème : le nombre d’habitants de Mohon reste indéterminé. Et, avec les nouvelles modalités, le chiffrage peut tout faire changer… », Le Ploermelais,‎ (lire en ligne).
  24. « Josiane Denis, nouveau maire, a pris ses fonctions », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  25. « Mohon. Francis Mahieux est élu maire avec huit voix sur quinze », sur Ouest-France, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Le nom de l'architecte n'est pas documenté.
  31. Notice no PA00091447, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]