Massacre de La Saline
Massacre de La Saline | |
Date | 13 novembre 2018 |
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Lieu | La Saline (bidonville) de Port-au-Prince en Haïti |
Type | Fusillade de masse, agression sexuelle de masse |
Morts | 71 civils |
Auteurs | Policiers corrompus |
Ordonné par | Gangs |
Coordonnées | 18° 33′ 36″ nord, 72° 20′ 24″ ouest |
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Le massacre de La Saline en Haïti en 2018 désigne une journée de massacre et de viol de masse dans le quartier de La Saline (bidonville) de Port-au-Prince en Haïti le [1],[2].
Les auteurs de ce crime sont des bandes armées, possiblement proches du pouvoir en place[1]. 71 victimes civiles ont été assassinées durant ce massacre[1].
Contexte
[modifier | modifier le code]En octobre 2017, les soldats de la paix de l'ONU ont mis fin à leur mission en Haïti après 13 ans[3]. Depuis le départ de l'ONU, le nombre de zones contrôlées par les gangs dans la ville a apparemment augmenté.
Le massacre s'est produit au milieu de diverses manifestations en Haïti : Jovenel Moïse a été élu président en novembre 2016, mais les manifestants le considéraient comme corrompu[4].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Des témoignages indiquent qu'un camion de police transportant des hommes en uniforme est arrivé dans le bidonville de La Saline à Port-au-Prince vers 15 heures le 13 novembre 2018. Les hommes ont ensuite ouvert le feu sur des civils, tandis que des membres de gangs locaux en tuaient d'autres avec des coups de feu et des machettes. Selon des témoins d'un groupe de défense des droits de l'homme, au moins 21 hommes ont été tués dans le massacre[5]. Un groupe local de défense des droits de l'homme, Fondasyon Je Klere, a estimé qu'entre 15 et 25 personnes avaient été tuées.
Réactions
[modifier | modifier le code]Les Nations Unies ont ouvert une enquête sur ces meurtres. En décembre 2020, l'Office of Foreign Assets Control des États-Unis a annoncé des sanctions contre Jimmy Chérizier, un ancien officier devenu chef de gang de Fednel Monchery, et Joseph Pierre Richard Duplan, deux responsables de l'administration Jovenel Moïse, pour leur implication présumée dans le massacre[6].
Références
[modifier | modifier le code]- Nicolas Bourcier, « Haïti : retour à La Saline, théâtre d’un massacre à huis clos », sur www.lemonde.fr, .
- « Haïti: les détails du massacre de La Saline révélés dans un rapport de l'ONU », sur RFI, (consulté le ).
- « L'ONU met fin à la mission des Casques bleus en Haïti », sur Le Figaro, (consulté le )
- (en) JACQUELINE CHARLES, « Thousands protest corruption in Haiti as president calls for unity and patience » , sur Miami Herald, (consulté le )
- Pierre Emmanuella TANIS, « 13 Novembre 2018: massacre à La Saline faisant plus de 73 victimes - Juno7 », sur www.juno7.ht, (consulté le )
- (en) JACQUELINE CHARLES, « On Human Rights Day, U.S. sanctions Haiti ex-cop, two government officials in 2018 massacre » , sur Miami Herald, (consulté le )