Marie-Leontine Tsibinda
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Marie-Léontine Tsibinda Bilombo, née en 1958, est une poétesse et nouvelliste congolaise. Elle a quitté son pays natal en 1999 durant la guerre civile du Congo-Brazzaville pour le Niger et le Bénin, puis le Canada.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marie-Léontine Tsibinda est une fille de paysan[1], née en 1958 à Girard, dans le département du Kouilou[2] : « Dans la maison de mon père, nous n'avions ni bibliothèque, ni télévision. Nous avions le ciel, la forêt, la rivière et les mamiwatas, les contes et mes grands-mères, lesquelles sont aussi parties à Mpemba, emportant leur affection, leur chaleur. Elles ont été la première école de ma vie [3] » . Elle obtient un DEA en langues et civilisations américaines, en 1984, à l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville, puis travaille comme bibliothécaire au Centre culturel américain, dans cette même ville[2].
Elle publie son premier recueil, Poèmes de la terre, dès 1980, avant même la fin de ses études, et y montre une grande sensibilité[2]. Dans son deuxième recueil, Mayombé, publié la même année, elle n'hésite pas dans certains poèmes à évoquer des questions sociales et politiques. De 1979 à 1987, elle est également comédienne au Rocardo Zulu Théâtre, fondé et animé par Sony Labou Tansi, un théâtre attaché à une identité rebelle et africaine[2].
Dans un des poèmes, Naissance, d'un autre recueil, Une Lèvre naissant d'une autre, elle transpose son expérience de la maternité. Avec son mari, le poète Jean Bilombo-Samba, elle crée en 1995 un café littéraire à Brazzaville, Les Phalènes, y programmant des lectures publiques, des représentations théâtrales, des conférences, des expositions[4]. Mais en 1999, la guerre civile du Congo-Brazzaville l'oblige à quitter le Congo pour le Niger, le Bénin, puis finalement, en 2005, le Canada[2].
Elle est membre du PEN Club International depuis 1992.
Principales publications
[modifier | modifier le code]Poésie
[modifier | modifier le code]- Poèmes de la terre. Brazzaville: Éditions littéraires congolaises, 1980.
- Mayombé. Paris: Saint-Germain-des-Prés, 1980.
- Une Lèvre naissant d'une autre. Heidelberg: Éditions Bantoues, 1984.
- Demain, un autre jour. Paris, Silex, 1987.
- L'Oiseau sans défense. (Illustré par Michel Hengo). Jouy-Le-Moutier (France), Bajag-Meri, 1999.
- L'Oiseau sans arme. (Illustré par Michel Hengo). Jouy-Le-Moutier (France), Bajag-Meri, 1999. [Poésie]
- Moi, Congo ou les rêveurs de la souveraineté. Jouy-Le-Moutier (France), Bajag-Meri, 2000. (204p.) (ISBN 2-911147-07-3) [Anthologie].
Nouvelles
[modifier | modifier le code]- « Mayangi », Peuples noirs Peuples africains, vol. 20, , p. 148–151.
- « Quand gronde l'orage », dans Dix nouvelles de ..., Radio France Internationale / ACCT, , p. 149-160.
- « L'irrésistible Dekha Danse », dans Un voyage comme tant d'autres / Maliza Mwina Kintende. Et onze autres nouvelles primées dans le cadre du 8e Concours radiophonique de la meilleure nouvelle de la langue française, Éditions Hatier, .
- « La Princesse d'ébène », Amina, no 169, , p. 64.
- « Les pagnes mouillés », dans Textes inédits, AFLIT / Université d'Australie-Occidentale, (lire en ligne).
- nouvelle également publiée dans la revue L'Encrier renversé no 34.
- Les hirondelles de mer, et autres nouvelles, Paris, Éditions Acoria, , 191 p. (ISBN 978-2-35572-019-2) Recueil de nouvelles.
Pièce de théâtre
[modifier | modifier le code]- La porcelaine de Chine, Éditions L’Interligne, 2013.
Conférences
[modifier | modifier le code]Conférences dans le cadre de la Faculté de Lettres de l'Université de Brazzaville :
- Visages de femmes dans l'œuvre de Jean Malonga, .
- L'itinéraire d'une femme dans la forêt des hommes de lettres, .
- La Métamorphose tragique de Marie-Léo dans la chèvre et le léopard, .
- Traduire Sony Labou Tansi, .
- Moi femme noire, femme nue ou Léopold Sedar Senghor chantre de la femme, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marie-Leontine Tsibinda » (voir la liste des auteurs).
Références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Élisabeth Dorier-Apprill, Abel Kouvouama et Christophe Apprill, Vivre à Brazzaville : modernité et crise au quotidien, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 146.
- Nathanaël Loubove, « Tsibinda, Marie Léontine [Girard, Kouilou 1958] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 4394.
- Boniface Mongo-Mboussa, « Marie-Léontine Tsibinda, une hirondelle qui fait le printemps », Adiac, (lire en ligne).
- Armelle Myab, « Marie-Léontine Tsibinda : une femme écrivain et libre (Interview) », Adiac, (lire en ligne).
- Claire Ducournau, « Qu’est-ce qu’un classique « africain » ?. Les conditions d’accès à la reconnaissance des écrivain-e-s issu-e-s d’Afrique subsaharienne francophone depuis 1960 », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 1, nos 206-20, , p. 34-49 (DOI 10.3917/arss.206.0034, lire en ligne).
Webographie
[modifier | modifier le code]- « Marie-Léontine Tsibinda », sur aflit.arts.uwa.edu.au.
- « "L'écrivain est la mémoire d'un peuple" entretien d'André Désiré Loutsono avec Marie Léontine Tsibinda », sur Africultures.