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Marc Chabry

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Marc Chabry
Autoportrait présumé de Marc Chabry
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Marc Chabry, né en et mort à Lyon le , est un peintre et sculpteur français.

Il obtient les titres de sculpteur de la Ville de Lyon et de sculpteur du roi[1]. Beaucoup de ses œuvres sont détruites à la Révolution[2].

Il a deux fils qui sont aussi sculpteurs : Jean Chabry (1710 - 1776) installé à Paris[3], et Marc II Chabry (1696 - après 1760) architecte et sculpteur à Lyon[4],[2].

Les premières années de l’artiste sont restées méconnues de la plupart des historiens anciens, qui le font naître à Arles[5], Barbentane[6] ou Lyon[7], et l’ont cru apprenti auprès de Pierre Puget à l'atelier de l'arsenal de Toulon, où il aurait eu comme condisciples J. Matias, Robert Le Lorrain et Bernard Turreau[8].

Il revenait à l’érudit avignonnais Adrien Marcel de démontrer que Marc Chabry, fils du maître-maçon Richard Chabry (ou Chabrier), naquit à Avignon le , paroisse Sainte-Madeleine, et qu’il entra en apprentissage le chez le sculpteur Jean Péru, qui fut également à la même époque le maître de Bernard Turreau[9].

Il est représentatif du mouvement baroque[10].

Il se marie à Lyon, dans l'église Saint-Thomas-de-Fourvière, le 26 janvier 1686, avec Marie-Andrée Blampignon[11]. Elle est la fille de Joachim Blampignon, marchand, maître orfèvre et député des orfèvres à Lyon. Ils ont huit enfants dont deux fils sculpteurs comme leur père.

En 1687, il apparaît dans les travaux de l'abbaye de Saint-Pierre-les-Nonnains de Lyon et réalise deux statues — Minerve et La Concorde — et quatre piédestaux pour le jardin intérieur. On lui attribue aussi les dessins des boiseries de la chapelle et un cartouche dans le réfectoire[12].

Le , il se présente à Paris pour être agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture en tant qu'académicien. Il lui est demandé de faire un modèle en terre de Loth et ses filles et de « faire connaître de ses bonnes mœurs ou par un certificat de L. Blanchet à Lyon, ou par le témoignage de personnes d'honneur à Paris ». Pour résultat, il est seulement associé à l'Académie[13].

En 1690, il reçoit une commande de six tableaux illustrant des épisodes de la vie de saint Antoine pour orner le chœur de l'abbaye de Saint-Antoine-en-Viennois[14], achevés en 1696. Ces œuvres sont protégées au titre des monuments historiques en 1911[14]. Il réalise un retable et un autel en marbre pour les Antonins de Lyon, détruits avant la Révolution.

En 1703, sa statue équestre de Louis XIV est placée sur la façade principale de l'Hôtel de Ville de Lyon, elle sera détruite lors de la Révolution[3].

Le 30 janvier 1704, "mademoiselle Blampignon et Louis Pérille, marchands de Lyon, s’obligent à faire faire par le sieur Chabry, six marches pour l’autel, depuis la porte de la sacristie jusqu’à l’autel, les plafonds et compartiments différenciés de marbre blanc et de pierre"[15].

En 1704, Marc Chabry se rend en Allemagne, attiré par les chantiers ouverts par l'empereur Léopold Ier et le prince Eugène. Il revient à Lyon après la mort de l'empereur en 1705[16]. Lors de son voyage, il exécute le portrait de l'électeur à Mayence[17]. De plus, deux groupes en marbre — Hercule et l'Hydre de Lerne et Hercule et le Lion de Némée —, conservés au château de Schönbrunn à Vienne lui sont aussi attribués.

Le , il s’engage à sculpter pour la chapelle de M. de Joannis de Verclos à la Métropole d’Avignon, deux statues : Saint Pierre et Saint Charles Borromée, qui sont toujours conservées [18].

Il travaille aussi à la décoration de la chapelle du château de Versailles : en 1709 pour l'exécution des médaillons de l'attique de la voûte de la chapelle avec Guillaume Coustou le Jeune, Robert Le Lorrain, Philippe Bertrand, Pierre Lepautre et Martin Fréminet ; et en 1711 pour celle des trophées des piliers avec les mêmes ainsi que Defer, Jean Raon et Jean-Baptiste Tuby[16].

Il est de retour à Lyon en 1713 : le Consulat le charge d'exécuter le piédestal du Monument à Louis XIV pour la place Royale, désormais place Bellecour. En tant qu'architecte de la Ville[16], il se charge de la direction des travaux et du choix des marbres à Gènes en 1714[19]. Il réalise les trophées décorant le piédestal, détruit avec la statue pendant la Révolution[1].

En 1720, il réalise un autel pour la chapelle des Grands Artisans du collège de la Trinité à Lyon[20].

Il meurt le à Lyon, et est inhumé le [21] "dans la grande cave de Saint-Laurent, sieur Marc Chabry sculpteur très célèbre" [22]. Son inventaire après décès est établi à son adresse dans la maison Mey, montée des Capucins, actuellement rue Octavio Mey, montée des Carmes Déchaussés [23].

Œuvres dans les collections publiques

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Jean Audran, Le Monument à Louis XIV, place Bellecour à Lyon, estampe.
Saint Antoine guérissant les possédés en présence de deux philosophes (entre 1690 et 1696), abbaye de Saint-Antoine-l'Abbaye.
Autriche
France
  1. La sœur de saint Antoine redistribuant les richesses qu'il lui a léguées
  2. Saint Antoine recevant la vision du Christ et de l'ange portant le Tau
  3. Saint Antoine exhortant les martyrs d'Alexandrie
  4. Saint Antoine prêchant devant sa grotte et prononçant l'anathème contre les ariens
  5. Saint Antoine guérissant les possédés en présence de deux philosophes
  6. Saint Antoine guérissant la fille possédée sur la foi de sa mère

Œuvres non localisées

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  • Figures en marbre d'Arles, avant 1684.
  • Christ en buis, pour M. de Bargues.
  • Statue de l'Hiver, pour le cardinal de Villeroy.
  • Buste de Louis XIV.
  • Portrait de l'électeur de Mayence.
  • Hercule et une Vierge, sculptures avec lesquelles il obtient le titre de sculpteur du roi.

Notes et références

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  1. a et b Audin et Vial, Le Dictionnaire des artistes et œuvres d'art, , p. 160
  2. a et b Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, entre 1866 et 1876, p.829.
  3. a et b Gérard Corneloup, Dictionnaire historique de Lyon, S. Bachès, (ISBN 978-2-915266-65-8, OCLC 449959367, lire en ligne), p.257
  4. Il suivra une carrière similaire à celle de son père et exécutera plusieurs travaux pour la Ville de Lyon qui connaitront le même destin que la plupart des œuvres de son père.
  5. Procès avec les Antonins, archives départementales du Rhône, 49, H, 757.
  6. Jacques Pernetti, Recherches pour servir à l’histoire de Lyon, ou les Lyonnais dignes de mémoire, t. 2, Lyon, Frères Duplain, (lire en ligne), p. 135-137.
  7. Antoine-Nicolas Dezallier d'Argenville, Vies des fameux architectes depuis la renaissance des arts : avec la description de leurs ouvrages, t. 2, Paris, Debure aîné, (lire en ligne), p. 200.
  8. Marie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique,‎ , p. 125 (ISSN 2557-2105, lire en ligne).
  9. Adrien Marcel, Les Péru, sculpteurs et architectes d'Avignon, Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1928, 2e série, tome XXVIII, p. 1-157 lire en ligne), complété par ses notes manuscrites conservées à la Bibliothèque municipale d’Avignon.
  10. Marie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique,‎ , p. 135 (ISSN 2557-2105, lire en ligne).
  11. « Saint-Thomas-de-Fourvière - 09/09/1674-14/12/1747 - Registre - Baptêmes - Mariages - Sépultures - 1GG228 », sur www.fondsenligne.archives-lyon.fr (consulté le )
  12. Léon Charvet, Biographies d'architectes, Les De Royers de la Valfenière, , p. 31 P. 36.
  13. Marie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique,‎ , p. 126 (ISSN 2557-2105, lire en ligne).
  14. a et b « Protéfer - Restaurer : la restauration des peintures de Marc Chabry », Journal (Isère),‎ .
  15. « Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/325 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  16. a b et c Marie-Félicie Perez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence Historique,‎ , p. 128 (ISSN 2557-2105, lire en ligne).
  17. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française sous le règne de Louis XIV, Paris, , p. 82.
  18. Chanoine André Reyne, Abbé Daniel Brehier, La basilique métropolitaine N.-D. des Doms, Éd. Beaulieu, Art et Tradition, Lyon, 2002. La statue de Saint Pierre a été déplacée après la Révolution dans la chapelle de la Résurrection.
  19. F. de Nobele, Nouvelles Archives de l'Art Français, , p.313.
  20. « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence historique,‎ .
  21. Audin et Vial, Le Dictionnaire des artistes et œuvres d'art, , p. 160.
  22. « Archives de Lyon : acte de décès », sur www.archives-lyon.fr
  23. « CHABRY Marc. », sur archives.rhone.fr (consulté le )
  24. Notice no PM69000323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. Notice no PM69000319, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  26. Notice no PM69000318, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  27. Notice no 000SC025200, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  28. « Gravure de Jean Audran, [Monument à la gloire de Louis le Grand], », sur numelyo.bm-lyon.fr (consulté le )
  29. Notice no PM38000236, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

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Bibliographie

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  • Victor Advielle, Marc Chabry, sculpteur lyonnais, et ses relations avec l'abbaye de Saint-Antoine de Viennois, dans Réunion des sociétés des beaux-arts des départements à la Sorbonne du 15 au , typographie E. Plon, Paris, 1884, p. 236-246 (lire en ligne).
  • Marie-Félicie Pérez, « Marc Chabry, sculpteur lyonnais (1660-1727) », Provence historique,‎ , p. 125-135 (ISSN 2557-2105, lire en ligne).
  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1664 p. (ISBN 978-2-915266-65-8, BNF 42001687).

Liens externes

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