Lucien Henry
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Bagne de Nouvelle-Calédonie (jusqu'en ) |
Lucien Félix Henry né à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) le et mort à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne) le est un peintre français, actif à Sydney.
Militant socialiste, il est une personnalité de la Commune de Paris. Il est souvent confondu avec Fortuné Henry, un autre communard, dans de nombreux ouvrages historiques sur la Commune.
Biographie
[modifier | modifier le code]Lucien Henry arrive à Paris en 1867 pour suivre des cours des Beaux-Arts et devient le modèle du peintre et sculpteur Jean-Léon Gérôme. Militant socialiste, membre de la première Internationale, il collabore au journal La Résistance. Pendant la guerre franco-prussienne et le siège de Paris (1870-1871) il est membre de la Garde nationale. Le il est élu chef de la légion du 14e arrondissement et devient le « colonel Henry ». Le , il participe à la sortie de Châtillon repoussée par les Versaillais. Au cours de cette offensive malheureuse il est arrêté. Condamné à mort en 1872, sa peine est commuée à la déportation en Nouvelle-Calédonie.
Gracié en 1878, il s'installe en en Australie, l'année de l'Exposition universelle de Sydney. Il y épouse en 1880 une autre exilée, Juliette Rastoul née Lopez, veuve du docteur Paul Rastoul. Il connaît alors une certaine notoriété comme peintre et enseignant. Les vitraux de la mairie de Sydney sont son œuvre magistrale. Il établit l'enseignement des arts au Sydney Technical College (en), ainsi qu'une approche spécifiquement australienne des arts décoratifs, avec l'utilisation de motifs inspirés de la faune et flore locales comme le telopea (waratah). Revenu en France en 1891 à la recherche d'un éditeur pour un recueil de ses aquarelles australiennes, il meurt en 1896 au hameau du Pavé à Saint-Léonard-de-Noblat où il est enterré.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre-Henri Zaidman, Lucien-Félix Henry, colonel de la Commune, condamné à mort et artiste australien, éditions du Baboune, 86 p..
- (en) « Watercolour, stained glass window, Town Hall, Sydney, designed by Lucien Henry for Centennial Hall, made by Goodlet & Smith Ltd, Sydney, New South Wales, Australia, 1888 », Musée des Arts appliqués et de Technologie (consulté le ).
- (en) Arthur McMartin, «Henry, Lucien Felix (1850 - 1896)», Australian dictionnary of biography, online edition.
- (en) Marc Dunn, « Henry, Lucien », dans Dictionary of Sydney, (lire en ligne).
- Claude Cornet, « Juliette Lopez-Rastoul, femme fascinante », dans Regards de femmes, Nouméa, Musée de la ville de Nouméa, (lire en ligne), p. 32.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- (en) Portrait de Lucien Henry sur digital.library.northwestern.edu
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre australien du XIXe siècle
- Peintre Art déco français
- Peintre français de vitraux
- Aquarelliste français
- Militaire de la Commune de Paris
- Colonel français
- Déporté de la Commune
- Personnalité condamnée à la peine de mort
- Membre de l'Association internationale des travailleurs
- Relations entre l'Australie et la France
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Naissance en mai 1850
- Naissance à Sisteron
- Naissance dans les Basses-Alpes
- Décès en mars 1896
- Décès à 45 ans
- Décès à Saint-Léonard-de-Noblat