Lena Küchler-Silberman
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Hebrew Lower Secondary School (Krakow) (d) Université Jagellonne |
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Lena Küchler-Silberman, née Holzer le à Wieliczka (Empire austro-hongrois) et morte le à Tel-Aviv (Israël) est une enseignante, éducatrice et psychologue israélienne d'origine polonaise. Elle est connue pour avoir recueilli plus de cent enfants à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Lena Holzer est la fille de Eliyahu Küchler et Sara Küchler[1]. Elle va au lycée juif de Cracovie puis étudie la philosophie, psychologie et l'enseignement[2] à l'université Jagellon[3] et continue de vivre avec son frère[4]. Sa formation lui permet ensuite d'enseigner dans une école secondaire juive à Bielsko ainsi que de former de futurs enseignants[3].
Elle perd sa fille unique, Mira, de malnutrition lorsque la Pologne est occupée par le Troisième Reich puis son mari s'enfuit à Lviv tandis qu'elle part s'occuper de son père à Wieliczka[3]. En août 1942, lors de la mise en place la solution finale, les juifs de son village sont déportés vers le camp d'extermination de Bełżec et elle s'enfuit sous un faux nom à Varsovie[2]. Elle y exfiltre les enfants prisonniers du ghetto dont notamment un bébé endormi sur sa mère morte[2]. Son identité est révélée et elle doit s'enfuir à l'Est de la Pologne[3]. Elle y est nourrice de deux enfants et crée une école jusqu’à la libération par l’Armée rouge[3].
Pendant l’été 1945[3], elle rentre à Cracovie à la recherche d'information sur le devenir de sa famille et se rend au Judenrat. Là environ cent vingt enfants juifs orphelins survivants[3] sont entassés[2] aussi décide-t-elle de les accueillir dans l'orphelinat qu'elle crée à Zakopane[5] et à Rabka[3]. Elle s'efforce de réconforter et de soigner des enfants qui ont perdu leurs parents ou durent se cacher dans les forêts[5]. En raison de l’antisémitisme local , la maison de Rabka fut victime d'une attaque antisémite[3], et pour la sécurité de ses enfants et la sienne, Lena Küchler-Silberman décide de partir[4] pour la France en [3]. Elle traverse, avec ses enfants, la frontière en Tchécoslovaquie puis en Allemagne avant d'arriver à Paris où son groupe s’établit un temps[3]. L’État d'Israël est ensuite crée aussi, en , elle y part depuis Marseille avec une quarantaine d'enfants[3]. Entre-temps, certains enfants retrouvent des membres de leur famille et d'autres tentent de partir par l'Exodus 1947[3]. Les enfants sont placés dans le kibboutz de Kvutzat Shiller (en) mais elle garde le contact avec eux[2].
Elle vit ensuite à Tel-Aviv où elle enseigne la psychologie et l'éducation[2]. En 1957, elle donne naissance à une fille[2], Shira, après s’être remariée avec Mordechai Silberman[3].
Lena Küchler écrit l'un des premiers livres sur les femmes et la Shoah en 1959[2].
En 1962, elle reçoit le prix de la Femme du président Israélien et celui de la Mère de l’année par l'Organisation des femmes hébreuses (en) en présence de Léa Goldberg, Rachel Katznelson-Shazar et Rivka Guber (en)[2].
Place des femmes dans la Shoah
[modifier | modifier le code]De nombreuses femmes devinrent mère adoptive au cours de la seconde guerre mondiale. Lena Küchler-Silberman représente la plus connue d'entre elles[2].
Hommage
[modifier | modifier le code]- Son expérience de la fin de la seconde guerre mondiale a fait l'objet d'un film, Lena: My 100 Children (Lena : mes 100 enfants) sorti en 1987[6],[7],[8].
- Une rue porte son nom à Tel-Aviv depuis 2012[9].
Œuvre en français
[modifier | modifier le code]- Lena Küchler-Silberman, Mes cent enfants : du Ghetto à Tel-Aviv, France-Empire, , 313 p. (lire en ligne)
Références
[modifier | modifier le code]- « Lena Silberman », sur geni_family_tree (consulté le )
- (en) Sharon Geva, « Holocaust Hero: Lena Küchler-Silberman » , sur www.yadvashem.org (consulté le )
- (en) « The Children's Home for Holocaust Survivors in Zakopane, Poland », sur www.yadvashem.org (consulté le )
- (en-US) John J. O'Connor, « TV Review; 'Lena: My 100 Children,' a Post-Holocaust Drama », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) S. A. TV, « The Woman That Saved 100 Abandoned Orphans », sur www.shalomadventure.com (consulté le )
- Edwin Sherin, Lena: My 100 Children, Robert Greenwald Productions, (lire en ligne)
- (en) « Lena: My Hundred Children (1987) », sur BFI (consulté le )
- (en) Rich Brownstein, Holocaust Cinema Complete: A History and Analysis of 400 Films, with a Teaching Guide, McFarland, (ISBN 978-1-4766-8416-1, lire en ligne)
- (he) « אושרו שמות חדשים לרחובות בתל אביב », הארץ, (lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la musique :