Le Goulet
Le Goulet | ||
Passerelle menant vers la plage du Goulet. | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | Canada | |
Province | Nouveau-Brunswick | |
Région | Péninsule acadienne | |
Subdivision régionale | Gloucester | |
Statut municipal | Village | |
Maire Mandat |
Paul-Aimé Mallet 2021-2025 |
|
Constitution | ||
Dissolution | ||
Démographie | ||
Population | 793 hab. (2011 ) | |
Densité | 145 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 47° 42′ 32″ nord, 64° 42′ 21″ ouest | |
Superficie | 546 ha = 5,46 km2 | |
Divers | ||
Langue(s) | Français (officielle) | |
Fuseau horaire | UTC-4 | |
Indicatif | +1-506 | |
Code géographique | 1315030 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
| ||
Liens | ||
Site web | http://www.legoulet.ca/ | |
modifier |
Le Goulet est un ancien village du Nouveau-Brunswick, au Canada. Il fait partie de la ville de Shippagan depuis la réforme de la gouvernance locale du .
Toponyme
[modifier | modifier le code]Le village s'appelait à l'origine New Jerusalem Settlement. Ensuite, il prit le nom Shippagan Gully pour devenir Shippegan Gully et finalement Le Goulet, en 1961[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le Goulet est situé dans la plaine de Shippagan, au bord du golfe du Saint-Laurent. Le littoral est composé de marais côtiers et d'une plage de plusieurs kilomètres à l'état naturel[2]. Le village est bordé au nord par le lac du Goulet et au nord-est par le havre de Shippagan.
Le Goulet est limitrophe de la paroisse de Shippagan. Le village en fait officiellement partie, même s'il n'y est pas inclus pour les fins du recensement.
Le Goulet est considérée comme faisant partie de l'Acadie[3].
Climat
[modifier | modifier le code]Faune et flore
[modifier | modifier le code]De nombreuses espèces d'oiseaux sont observables au Goulet, notamment le pluvier siffleur[2].
Problème d'érosion
[modifier | modifier le code]Le village du Goulet est concerné par l'érosion. Chaque année, il voit ses dunes érodées par la mer. Le , le village connut une des pires inondations de son histoire.
Logement
[modifier | modifier le code]Le village comptait 337 logements privés en 2006, dont 325 occupés par des résidents permanents.
Parmi ces logements: 95,4 % sont individuels et 3,1 % sont jumelés; 93,4 % sont occupés par le propriétaire et 6,6 % sont loués; 69,2 % ont été construits avant 1986; et, 10,8 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,8 pièces et ont une valeur moyenne de 77 854 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Goulet est situé dans le territoire traditionnel des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[5].
Le , le Conseil souverain donne la concession de Pokemouche à Philippe Hesnault, de Nipisiguit, lui ajoutant trois lieues de largeur de chaque côté de la vallée, pour un total de huit lieues par quatre[6], un territoire qui inclut le site du Goulet[7].
Michel Degrez, qui possédait auparavant la seigneurie, devait 200 livres à Hesnault, ce qui explique probablement cette décision. Hesnault ne s'établit pas sur les lieux et d'autres marchands en profitèrent pour chasser sur ses terres. Il porta plainte au Conseil et obtint gain de cause le contre le directeur général de la Compagnie de Mont-Louis, Jean de Clarmont[6]. On ne sait pas avec précision ce qui est arrivé au fief de Pokemouche après la mort d'Hesnault[6].
Les premières familles d'origine européenne à s'être établies furent les Mallet, Duguay et Roussel. Ensuite vinrent les Elward, Chiasson, Goupil, Plantain Mailloux et Vienneau.
Une première école est construite en 1879[8]. L'école du Goulet, faisant partie du district 2, la remplace en 1908[8]. Une autre école, faisant partie du district deux et demi, est construite en 1918[8]. L'école du district 2 ferme ses portes en 1944 et celle du district deux et demi en 1945; les élèves doivent alors étudier à Shippagan[8]. L'école La Vague est toutefois construite en 1959[8]. En 1960, Le Goulet devient une mission de la paroisse Saint-Jérôme de Shippagan[8]. La paroisse Marie-Médiatrice est érigée l'année suivante[8]. La première église est inaugurée en 1968[8].
La salle communautaire est construite en 1980[8]. Le , une tornade détruit une maison[9]. Le village est constitué le [8]. L'école La Vague ferme ses portes en 1994, forçant les élèves à suivre leurs cours à Shippagan; le bâtiment devient ensuite l'édifice municipal[8].
Le Goulet est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.
Chronologie municipale
[modifier | modifier le code]1786: La paroisse d'Alnwick est érigée dans le comté de Northumberland [10].
1814: La paroisse de Saumarez est créée à partir de portions de la paroisse d'Alnwick et d'un territoire non organisé[10].
1826: Le comté de Gloucester est créé à partir des paroisses de Saumarez et de Beresford, du comté de Northumberland[10].
1831: La paroisse de Caraquet est créée à partir d'une portion de la paroisse de Saumarez[10].
1851: La paroisse de Shippagan est créée à partir d'une portion de la paroisse de Caraquet[10].
1851: La paroisse d'Inkerman est créée à partir de portions des paroisses de Caraquet et de Shippagan[10].
1867: Confédération canadienne.
Années 1870: Le comté de Gloucester est constitué en municipalité.
1947: Shippagan est constitué en municipalité dans le territoire de la paroisse.
1958: Le village de Shippagan obtient le statut de ville.
1966: La municipalité du comté de Gloucester est dissoute. La paroisse de Shippagan devient un District de services locaux. Des portions de la paroisse sont détachées pour former le village de Lamèque ainsi que les DSL du Goulet, de Sainte-Marie-sur-Mer et de Saint-Raphaël-sur-Mer.
1986: Le DSL du Goulet est constitué en municipalité
Démographie
[modifier | modifier le code]Il y avait 969 habitants en 2001, comparativement à 1 029 en 1996, soit une baisse de 5,8 %. Le village a une superficie de 5,46 km2 et une densité de 177,4 habitants par kilomètre carré.
Économie
[modifier | modifier le code]La pêche est la principale activité économique[15]. Les prises sont principalement du homard, du crabe, de la crevette, de la morue et du hareng. De nombreux habitants travaillent plutôt à Shippagan, qui possède des commerces, un parc industriel et des services publics[15]. Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[15].
Administration
[modifier | modifier le code]Conseil municipal
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est formé d'un maire et de quatre conseillers généraux[19].
Le conseil précédent est formé à la suite de l'élection du [20]. Les conseillères Madeleine Roussel et Lorina Vienneau sont toutefois élues par acclamation lors d'une élection partielle tenue le [21]. Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [19]. Le second dépouillement du suivant confirme l'élection de la conseillère Madeleine Roussel face à Delcia Cool[19].
Conseil municipal actuel
Mandat | Fonctions | Nom(s) |
---|---|---|
2012 - 2016 | Maire | Wilfred Roussel |
Conseillers généraux | Serge Lemay, Paul-Aimé Mallet, Madeleine Roussel, Lorina Vienneau |
Anciens conseils municipaux
Mandat | Fonctions | Nom(s) |
---|---|---|
2008 - 2012 | Maire | Ulysse Haché |
Conseillers | Delcia Cool, Serge Lemay, Roger Roussel, Émillie Roussel Richard. |
Commission de services régionaux
[modifier | modifier le code]Le Goulet fait partie de la Région 4[22], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [23]. Le Goulet est représenté au conseil par son maire[24]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[25].
Représentation
[modifier | modifier le code]Le Goulet est membre de l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick[26].
Nouveau-Brunswick: Le Goulet fait partie de la circonscription de Lamèque-Shippagan-Miscou, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Wilfred Roussel, du Parti libéral du Nouveau-Brunswick. Il fut élu en 2014.
Canada: Le Goulet fait partie de la circonscription d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[27].
Regroupement
[modifier | modifier le code]Dans la foulée du projet une péninsule une ville des années 1990, un projet de regroupement municipal plus modeste, centré autour de Shippagan, est lancé en 2012[28]. Les premières consultations publiques ont lieu en mars 2016 et un plébiscite doit avoir lieu le suivant[28].
Vivre au Goulet
[modifier | modifier le code]Éducation
[modifier | modifier le code]Les élèves francophones bénéficient d'écoles à Shippagan. La ville de Shippagan possède également l'Université de Moncton campus de Shippagan et le Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick de la Péninsule acadienne.
Il y a une bibliothèque publique à Shippagan.
Autres services publics
[modifier | modifier le code]La population est en grande partie dépendante de localités voisines, notamment de Shippagan et de Lamèque pour les loisirs et les services[15]. Shippagan dispose d'un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick alors que l'hôpital le plus proche est l'Hôpital de Lamèque. Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est situé à Lamèque. Le Goulet possède toutefois un centre communautaire, un club l'âge d'or, un bureau de poste, un dépanneur ainsi qu'un restaurant .
Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet et la municipalité y a un représentant. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.
L'Écho de Le Goulet, publié par Cédici à Bas-Caraquet, est distribué mensuellement par la poste. Il est commandité par la municipalité et a un tirage de 500 exemplaires gratuits. Le quotidien est L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet. L'hebdomadaire L'Étoile est aussi disponible. Le quotidien anglophone est Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.
La plage le Goulet est une plage d'eau salée non surveillée, disposant de toilettes, de douches, de pavillons et d'une aire de pique-nique.
Religion
[modifier | modifier le code]L'église Marie-Médiatrice est une église catholique romaine faisant partie du diocèse de Bathurst. La prière n'est plus utilisée au conseil municipal depuis [29].
Culture
[modifier | modifier le code]Personnalités
[modifier | modifier le code]- Basile Roussel (1931-1999), homme d'affaires s'étant distingué dans l'industrie du crabe, maire du Goulet et philanthrope, membre de l'ordre du Canada.
Architecture
[modifier | modifier le code]L'architecture du Goulet n'est pas nécessairement remarquable, mais on y retrouve plusieurs maisons centenaires, certaines datant des années 1860.
Langues
[modifier | modifier le code]Les habitants du Goulet parlent surtout le français acadien.
Les familles du Goulet ont un surnom, tels que par exemple les canisses, les SS, les chats, etc. Certains surnoms sont appliqués à plusieurs familles.
Selon la Loi sur les langues officielles, Le Goulet est officiellement francophone[30] puisque moins de 20 % de la population parle l'anglais.
Fêtes et traditions
[modifier | modifier le code]Le Carnaval des Neiges a lieu durant le congé de mars et donne habituellement lieu à un concours de beauté, un souper d'éperlans, un rallye de véhicule tout-terrain, une danse, un concours de sculptures sur neige, une chasse aux trésors, du patinage costumé et des tournois[2]. Le festival des châteaux de sable a lieu durant la fin de semaine de la fête du Nouveau-Brunswick, autour du 6 août. L'événement donne également lieu à une épluchette de blé d'Inde, une chasse aux trésors, au « défi de la plage » entre les entreprises du village, à des spectacles de musique et un feu d'artifice[2]. La fête nationale de l'Acadie – le 15 août – est célébrée annuellement par un tintamarre[2].
Le Goulet dans la culture
[modifier | modifier le code]Le Goulet est mentionné dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[31].
Humour acadien
[modifier | modifier le code]Les Niaiseries acadiennes sont nées sur Facebook, le au Goulet. Elles ont comme but premier de faire rire la population de la Péninsule acadienne en abordant plusieurs thèmes reflétant les différents aspects et attraits de la région et du Nouveau-Brunswick. Avec le temps, des Acadiens de partout ont adopté la page[32].
Municipalités environnantes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 154.
- « L'historique du village du Goulet », sur Site officiel (consulté le ).
- Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
- Recensement Statistique Canada 2006: Familles et ménages
- (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
- « Philippe Hesnault », dans Revue d'histoire de la Société historique Nicholas Denys, Vol. XXXIV, no. 3, septembre - décembre 2006, p. 95-105.
- (en) William Gagnong, A Monograph of historic sites in the province of New Brunswick, Ottawa, J. Hope, (lire en ligne), Carte no. 39, p. 319
- « L'historique du village de Le Goulet », sur Site officiel (consulté le ).
- PAL, « Tornade à Le Goulet », L'Évangéline, vol. 95, no 139, , p. 22 (lire en ligne)
- (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
- « 1986 (2A) questionnaire abrégé des provinces aux municipalités », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 1996 - Le Goulet - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Le Goulet - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Le Goulet » (consulté le ).
- « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Profils des communautés de 1996 - Le Goulet - Revenu et travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2001 - Le Goulet - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Le Goulet - Travail », sur Statistique Canada (consulté le ).
- Elections municipales de 2012.
- « Événements électoraux locaux de 2008 », sur Élections N.-B. (consulté le ).
- « Événements électoraux locaux de 2009 », sur Élections N.-B. (consulté le ).
- « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Liste des municipalités membres », sur Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
- David Caron, « Le regroupement municipal dans la Péninsule acadienne avance », L'Acadie nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
- Radio-Canada, « Plusieurs conseils municipaux de la Péninsule acadienne abandonnent la prière », Radio-Canada Nouvelles, (lire en ligne)
- Canada, Nouveau-Brunswick. « Loi sur les langues officielles », art. 35, 36, 37, 38 [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2011)].
- Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 11-13
- « Les Niaiseries Acadiennes », sur Les Niaiseries Acadiennes, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (fr) Jeannie Lavallée, Le Paradis de la pêche côtière, Éditions de la Francophonie, Moncton, 2002 (ISBN 2-923016-11-4)
- (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,