Le Christ en croix (Rembrandt)
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| Artiste | |
|---|---|
| Date | |
| Type | |
| Technique |
peinture à l'huile transférée sur bois |
| Dimensions (H × L) |
99,9 × 72,6 cm |
| Localisation | |
| Protection |
Objet français classé monument historique (d) () |
Le Christ en croix ou Le Christ sur la croix est une peinture à l'huile réalisée en 1631 par Rembrandt. Elle est conservée à l'église Saint-Vincent du Mas-d'Agenais, dans le Lot-et-Garonne.
Description
[modifier | modifier le code]Le tableau mesure 100 × 73 cm, avec un haut cintré. Il s'agit d'une représentation de la Crucifixion où la Vraie Croix se détache sur un arrière-plan sombre. À son sommet est fixé le titulus portant l'inscription « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » en hébreu, en grec et en latin. Le Christ, coiffé d'une couronne d'épines, lève un visage tordu de douleur vers le ciel, la bouche entrouverte.
Pour représenter le visage du Christ, Rembrandt semble s'être appuyé sur un autoportrait réalisé l'année précédente, Autoportrait à la bouche ouverte[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Christ en croix est une œuvre de jeunesse de Rembrandt, qui est âgé de 25 ans en 1631. Son histoire jusqu'à son arrivée au Mas-d'Agenais est mal documentée. Il est possible qu'il s'agisse du « tableau représentant le Christ sur la croix par Rembrand » mentionné dans la succession de Catharina Elisabeth Bode en 1703[2].
Le Christ en croix est acheté en 1804 lors d'une vente publique à Dunkerque par un soldat des armées impériales originaire du Mas-d'Agenais, Xavier Duffour, qui l'offre à sa paroisse natale l'année suivante. L'identité de son auteur est alors inconnue et il est simplement décrit comme une œuvre de l'école flamande[3].
Le tableau est transféré sur son support de bois actuel en 1853 par le restaurateur Émile Mortemard[4]. Devenu propriété de la commune du Mas-d'Agenais en 1906, après la loi de séparation des Églises et de l'État, il est classé monument historique le [5]. Il est alors exposé dans l'église sans protection d'aucune sorte, sauf pendant la Seconde Guerre mondiale où le curé le met à l'abri dans son presbytère[6].
Le Christ en croix est identifié comme une œuvre de Rembrandt après sa restauration en 1959, lorsque le monogramme du peintre (RHL, pour « Rembrandt Harmenszoon van Rijn ») et la date 1631 sont découverts sous les pieds du Christ. Après une tentative de vol en 1988, il est placé dans un coffre métallique avec un vitrage renforcé sous la surveillance d'une alarme électronique[6].
En , des craintes ayant été émises concernant sa sécurité, le tableau est transporté à la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Il y reste jusqu'en , date de son retour au Mas-d'Agenais dans un nouveau dispositif de sécurité[3],[6].
Expositions
[modifier | modifier le code]- Le Siècle de Rembrandt, tableaux hollandais des collections publiques françaises, Petit Palais, Paris, – .
- Rembrandt & Lievens in Leiden. ‘een jong en edel schildersduo’, musée De Lakenhal, Leyde, – .
- Rembrandt et la Figure du Christ, musée du Louvre, Paris, – .
Références
[modifier | modifier le code]- DeWitt 2011, p. 111-112.
- (nl) « Christus aan het kruis, 1631 gedateerd », sur RKD Research (consulté le ).
- « Un Christ sur la croix de Rembrandt retrouve sa place à l'église du village du Mas-d'Agenais, dans le Lot-et-Garonne », sur France Info, (consulté le ).
- Mirabaud, Bastian et Leegenhoek 2012.
- « Tableau, cadre : Christ en croix (le) », sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine, Ministère de la Culture (consulté le ).
- Cathy Lafon, « Lot-et-Garonne : il y a 61 ans, un Rembrandt caché derrière une armoire, au Mas d’Agenais », sur Sud Ouest, (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Kurt Bauch, « Rembrandts Christus am Kreuz », Pantheon, vol. 20, , p. 137-144.
- (en) Lloyd DeWitt, « Testing Tradition Against Nature : Rembrandt's Radical New Image of Jesus », dans Lloyd DeWitt (éd.), Rembrandt and the Face of Jesus, Philadelphia Museum of Art / Yale University Press, (ISBN 978-0-300-16957-7), p. 109-145.
- Magdeleine Hours, « La Crucifixion du Mas-d'Agenais par Rembrandt », Revue du Louvre et des musées de France, vol. 19, , p. 157-160.
- Sigrid Mirabaud, Gilles Bastian et Isabelle Leegenhoek, « Le Christ en Croix du Mas d'Agenais (1631) : un cas rare de transposition de bois sur bois par Mortemard (1853) », Technè, vol. 35, (DOI https://doi.org/10.4000/127mn).
Liens externes
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