Laxophobie
La laxophobie est une forme de colopathie correspondant à la peur d’être pris de diarrhées impérieuses en public, en dehors de chez soi, et de ne pas arriver à se retenir le temps de trouver des toilettes. C'est une affection extrêmement fréquente.
Cette maladie est à cheval entre deux disciplines : la psychologie (peur de ne pas pouvoir se retenir, focalisation, anticipation) et la gastro-entérologie (diarrhées impérieuses réelles et irritations de l'intestin).
Symptômes
[modifier | modifier le code]La laxophobie est associée à une colopathie fonctionnelle ou maladie du côlon irritable. La peur d'être bloqué et de ne pas avoir accès à des toilettes provoque des diarrhées impérieuses.
Elle apparaît le plus souvent dans un contexte de dysfonctionnements digestifs tels que la colopathie fonctionnelle. Les troubles psychologiques le plus souvent associés sont l’anxiété, la dépression et diverses phobies comme la phobie sociale et l’agoraphobie.
Ces dysfonctionnements peuvent conduire à des troubles du comportement alimentaire et à des stratégies d’évitement, vis-à-vis des situations où l’accès aux toilettes se trouve compromis. La laxophobie peut engendrer un isolement social et affectif significatif. La plupart du temps elle constitue un handicap non négligeable dans la vie professionnelle et familiale de la personne qui en est atteinte, et c’est souvent toute la sphère relationnelle qui peut s’en trouver modifiée.
Incidence
[modifier | modifier le code]Il existe peu d'études françaises sur le sujet. Le pays le plus avancé dans l'étude de la laxophobie est le Japon où la maladie est très présente[1].
Étiologie
[modifier | modifier le code]Les causes et facteurs de cette pathologie sont encore mal connus. Dans de nombreux cas, les débuts de la maladie s'apparentent à une prise de conscience consécutive à un événement traumatisant (diarrhée impérieuse sans possibilité de trouver des toilettes).
Endoscopie
[modifier | modifier le code]Les patients laxophobes subissent généralement une endoscopie pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) telle que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.
Traitement
[modifier | modifier le code]Traitement symptomatique
[modifier | modifier le code]- Pansements gastriques (tel que le charbon végétal non activé)
- Analgésique
- Anti-diarrhéique (tel que le lopéramide)
- Probiotiques
Traitement psychologique
[modifier | modifier le code]- Antidépresseur
- Anxiolytique
- Prise en charge psychologique
Rapport entre la laxophobie et la colopathie
[modifier | modifier le code]Si la laxophobie est une anticipation (peur d’avoir une diarrhée impérieuse), la colopathie est la faculté d’un individu à influer sur son transit en fonction de son état émotionnel ou moral. Colopathie et laxophobie sont plus ou moins corrélées : on est plus ou moins laxophobe et plus ou moins colopathe. Une personne ayant constamment à l’esprit l’état de son transit, anticipant tout déplacement, allant jusqu’à se limiter fortement dans sa vie sociale mais n’ayant finalement que très rarement des diarrhées est fortement laxophobe et faiblement colopathe.
Inversement, une personne peu préoccupée par l’éventualité d’être dans une situation difficile, telle que la diarrhée impérieuse sans possibilité de se soulager, mais qui a plusieurs diarrhées par jour, est fortement colopathe et faiblement laxophobe. Le cas le plus fréquemment rencontré chez les laxophobes est un niveau de laxophobie et de colopathie important.
Références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu du site Qu'est-ce-que la laxophobie ?, le texte ayant été placé par l’auteur ou le responsable de publication sous la licence de documentation libre GNU ou une licence compatible.