Karel Vítězslav Mašek
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cemetery in Vokovice (d) |
Nationalité | |
Activités | |
Formation | |
Mouvements |
Karel Vítězslav Mašek est un peintre, architecte et affichiste tchécoslovaque né en 1865 à Komořany et mort en 1927 à Prague.
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Prague
[modifier | modifier le code]Mašek commence sa formation artistique comme étudiant à l'Académie des beaux-arts de Prague sous František Čermák et Antonín Lhota de 1883 à 1884[1],[2]. Il a été élève de l'École supérieure de technologie de Prague où il s'est consacré à l'étude de l'architecture pendant un an[3],[2].
Munich
[modifier | modifier le code]Mašek arrive à Munich dans un contexte où de nombreux artistes tchèques s'y rendent, attirés par le mécénat royal dont bénéficie l'Académie des beaux-arts[4]. De 1884 à 1886, il étudie donc dans cette académie avec Johann Caspar Herterich et Alexander von Wagner, ce qui fut pour lui l'occasion de retrouver ses amis Alfons Mucha et Luděk Marold[1],[2]. En 1885, il cofonde l'association Škreta, dont le nom fait référence au peintre Karel Škreta[4]. Cette association regroupe d'autres artistes tchèques à Munich comme Alfons Mucha, Luděk Marold et Joža Uprka[4].
Paris
[modifier | modifier le code]Après une pause d'un an, il suit Mucha à Paris et intègre avec lui l'Académie Julian de 1887 à 1888[1],[2],[4]. À Paris, il devient un disciple de Georges Seurat et applique les couleurs de manière fragmentée comme le font d'autres peintres symbolistes à l'époque tels qu'Alphonse Osbert, Henri Martin ou Gustave Klimt[5],[6].
Carrière
[modifier | modifier le code]En 1893 il peint La prophétesse Libuse[7]. Cette toile est marquée par son passage à Paris[7]. On reconnaît en effet une tonalité bleue proche d'Osbert, ainsi qu'une manière d'appliquer la couleur qui rompt avec l'académisme des débuts et est à rapprocher de Seurat[7]. Cette toile représentant la princesse tchèque mythique est le chef-d'œuvre de Mašek et s'inscrit dans un contexte d'émergence d'art nationaliste alors que la Bohème fait encore partie de l'empire austro-hongrois[7].
À partir de 1894, il expose à Dresde et à Munich[5].
De retour à Prague, il fait carrière comme architecte et décorateur d’architecture[4]. Il décore notamment la caisse d'épargne de Prague en 1895 puis le bureau de poste principal de Prague (Česká pošta) en 1898[4],[8]. Cette même année, il devient professeur à l'École des Art décoratifs de Prague et remporte le premier prix pour une affiche pour l'Exposition d'architecture et d'ingénierie[5],[1].
En 1901, il construit sa propre maison, la villa Maška[8]. Passionné par l'ornement architectural, il publie Étude de l'ornement en 1903[3].
-
Karel Vítězslav Mašek, Affiche de l'Exposition d'architecture et d'ingénierie, 1898, Prague.
-
Karel Vítězslav Mašek, villa Maška, 1901, Prague.
-
Karel Vítězslav Mašek, appartements Mašek, 1908, Prague.
-
Karel Vítězslav Mašek, appartements Mašek, 1908, Prague.
Références
[modifier | modifier le code]- (cs) « Mašek Karel Vítězslav (1865–1927) », sur Galerie Marold (consulté le )
- « The Baruch Foundation | Karel Vítězslav Mašek », sur baruchfoundation.org (consulté le )
- Lucio Felici, Encyclopédie de l'Art, Paris, Librairie générale française, (ISBN 978-2-253-13025-3), p. 646
- Bernard Michel, Prague, Belle Époque, Paris, Flammarion, , 497 p. (ISBN 978-2-08-123591-5, lire en ligne)
- Georges Pillement, « Peinture, Gravure, Sculpture », dans Jean Cassou, Encyclopédie du Symbolisme, Paris, Somogy, (ISBN 2-85056-129-0), p. 103
- Rodolphe Rapetti, Le Symbolisme, Paris, Flammarion, , 397 p. (ISBN 978-2-08-138871-0), p. 155
- « Musée d'Orsay: Karel Vitězslav Mašek La prophétesse Libuse », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
- « Karel Vítězslav Mašek | Art Nouveau World », sur art.nouveau.world (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Monographie
[modifier | modifier le code]- (cs) Karolina Fabelova, Karel Vitezslav Masek, Prague, Patrik Simon Eminent, (ISBN 80-902568-4-8)
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Lucio Felici, Encyclopédie de l'Art, Paris, Librairie générale française, (ISBN 978-2-253-13025-3), p. 646
- (en) Prague 1900 : Poetry and ecstasy, Amsterdam, Musée Van Gogh, (ISBN 90-400-9391-1)
- Bernard Michel, Prague, Belle Époque, Paris, Flammarion, , 497 p. (ISBN 978-2-08-123591-5, lire en ligne)
- Georges Pillement, « Peinture, Gravure, Sculpture », dans Jean Cassou, Encyclopédie du Symbolisme, Paris, Somogy, (ISBN 2-85056-129-0), p. 103
- Rodolphe Rapetti, Le Symbolisme, Paris, Flammarion, , 397 p. (ISBN 978-2-08-138871-0), p. 155
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :