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Jules Horowitz

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Jules Horowitz, né le à Rzeszów en Pologne et mort le à Paris 7e[1],[2], est un physicien français.

Jules Horowitz[3] est issu d'une famille juive polonaise. Probablement pour fuir l'antisémitisme existant en Pologne, pays de tradition catholique forte, ses parents croient pouvoir trouver refuge, pour eux et leurs enfants, dans l'Allemagne de la république de Weimar[réf. nécessaire]. Mais, quelques années plus tard pour échapper au régime national-socialiste, ils reprennent leur exode vers l'Ouest et s'installent à Metz ; ensuite, à nouveau pour éviter de vivre sous le régime de la France occupée par les nazis, ils quittent la Lorraine pour la zone libre[4].

En 1941, il réussit le concours d’entrée à l'École polytechnique[2],[5] car, depuis , celle-ci a quitté la rue Descartes (à Paris) pour s'installer à Lyon en zone libre ; incidemment, elle a en même temps perdu son statut militaire. Quand l’École rentre à Paris en à la suite de l’invasion de la zone libre par les Allemands en , il reste probablement[réf. nécessaire] en zone sud, comme ses camarades dénommés « bis » par l’administration, en l'occurrence ceux qui ont été naturalisés depuis moins de huit ans et ceux de confession israélite.

Grand contributeur de la physique nucléaire à travers ses activités au sein du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), il participe en tant que directeur du département des piles atomiques à la fabrication de la pile Zoé. Il fait appel à son bon sens pour démontrer la supercherie dans l'affaire des avions renifleurs.

Il est, en 1975, le créateur et le premier directeur de « l'institut de recherche fondamentale » du CEA, renommée « direction des sciences de la matière », qui est aujourd'hui la « direction de la recherche fondamentale ». Instigateur de l'Institut Laue-Langevin au début des années 1960[6], il est également président du conseil d'administration de l'European Synchrotron Radiation Facility lors de sa constitution (1988 à 1993).

Il est présenté comme l'un des acteurs majeurs du programme nucléaire israélien[7],[8]. Il est par ailleurs le beau-frère du physicien français Claude Bloch.

Un projet international de réacteur de recherche — destiné aux études sur les matériaux et les combustibles nucléaires des réacteurs des filières nucléaires actuelles (de 2e et 3e générations : REP et EPR) et futures (de 4e génération : RNR) — a été nommé en son honneur par le CEA : le réacteur Jules Horowitz (RJH). Il est en cours de construction dans le centre CEA de Cadarache dans le sud de la France.

Une rue porte son nom sur le polygone scientifique de Grenoble.

Une rue porte son nom, proche de CentraleSupélec à Gif-sur-Yvette.

Le campus principal de l'Université de Caen porte son nom.

Un auditoire de l'INSTN (Institut de formation du CEA) situé à Saclay porte son nom.

Décorations

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Références

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  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Jules Jacques Horowitz », sur MatchID
  2. a et b De la promotion X1941, cf. le site de l'association des anciens élèves de l'École polytechnique (l'AX) qui précise aussi sa date de mort.
  3. Biographie de Jules Horowitz
  4. Robert Dautray, Mémoires, Du Vél d'hiv à la bombe H, Odile Jacob 2007, p. 105.
  5. Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, onglet « Catalogues de la BCX → Famille polytechnicienne », recherche « Horowitz Jules », résultat : « Horowitz, Jules Jacques (X 1941) ».
  6. histoire-cnrs.revues.org, Bernard Jacrot, Une coopération réussie ? L’Institut Laue-Langevin.
  7. « La disparition du père de la "bombe israélienne" », sur Le Huffington Post (consulté le )
  8. Pierre Péan, Les Deux bombes : Ou comment la guerre du Golfe a commencé le 18 novembre 1975, Fayard, , 200 p. (ISBN 978-2-213-64462-2, lire en ligne)
  9. « Légion d'honneur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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