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Jean-Victor Augagneur

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Jean-Victor Augagneur
Illustration.
Jean-Victor Augagneur en 1914.
Fonctions
Député français

(2 ans, 10 mois et 31 jours)
Élection 29 avril 1928
Circonscription Rhône
Législature XIVe (Troisième République)
Groupe politique GES
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Alfred Jules-Julien

(9 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 24 avril 1910
Réélection 10 mai 1914
Circonscription Rhône
Législature Xe et XIe (Troisième République)
Groupe politique PRS
Prédécesseur Victor Fort
Successeur Circonscription supprimée

(11 mois et 28 jours)
Élection
Circonscription Rhône
Législature VIIIe (Troisième République)
Prédécesseur Philippe Krauss
Successeur Victor Fort
Gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française

(2 ans, 11 mois et 16 jours)
Prédécesseur Maurice Lapalud
Successeur Robert Paul Marie de Guise
Ministre de la Marine

(1 an, 2 mois et 26 jours)
Gouvernement Viviani I et II
Prédécesseur Armand Gauthier de l'Aude
Successeur Lucien Lacaze
Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

(1 mois et 21 jours)
Gouvernement Viviani I
Prédécesseur Arthur Charles Dessoye
Successeur Albert Sarraut
Ministre des Travaux publics et Ministre des Postes et télégraphes

(6 mois et 18 jours)
Gouvernement Caillaux
Prédécesseur Charles Dumont
Successeur Jean Dupuy
Gouverneur général de Madagascar

(4 ans et 12 jours)
Prédécesseur Charles Louis Lepreux
Successeur Hubert Auguste Garbit
Maire de Lyon

(5 ans, 5 mois et 12 jours)
Prédécesseur Antoine Gailleton
Successeur Édouard Herriot
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon (Rhône, France)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Le Vésinet (Seine-et-Oise, France)
Nationalité Française
Parti politique PRS
Diplômé de Université de Lyon
Profession Chirurgien, administrateur colonial

Jean-Victor Augagneur
Maires de Lyon

Jean-Victor Augagneur, dit Victor Augagneur (né le à Lyon[1] et mort le au Vésinet) est un médecin et homme politique français.

Originaire du Brionnais, il est fils de Pierre-François Augagneur, jardinier puis régisseur à Lyon, petit-fils d'un menuisier de Saint-Laurent-en-Brionnais et d'un jardinier garde-champêtre de Vauban, Victor Augagneur (son nom d'usage) n'est pas issu de la bourgeoisie lyonnaise[2]. Il fait ses études au séminaire de Semur-en-Brionnais avant d'embrasser la carrière médicale.

Carrière politique

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En 1890, il entre au conseil municipal de Lyon, ville dont il devient maire en 1900, après avoir battu Antoine Gailleton, son mentor, républicain plus conservateur. Il pratique une politique populaire avec trois priorités : hygiène, éducation, voirie. Dès 1904, il est élu député de Lyon, membre du Parti républicain-socialiste.

En raison de son tempérament autoritaire, les satiristes du journal Guignol l’appelaient le roi Victor ou Victor Ier.

Ambitieux, réélu maire en 1904, il démissionna de son poste en 1905, préférant devenir gouverneur de Madagascar. Il introduit alors un jeune radical-socialiste, modeste et prometteur, Édouard Herriot.

À son retour en 1910, il siège à la Chambre en étant élu député du Rhône. Il est ensuite, du au , ministre des Travaux publics et ministre des Postes et télégraphes, dans le gouvernement Joseph Caillaux, puis, du au , ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts dans le gouvernement René Viviani 1, et enfin, du au , ministre de la Marine dans les gouvernements René Viviani 1 et 2. À la suite de la chute de ce dernier, et de son remplacement à la tête du ministère de la Marine par l'amiral Lacaze, sa dernière mesure prise est d'infliger 30 jours d'arrêts à l'amiral pour s'être déplacé à Paris sans la permission du ministère.

À la Chambre des députés en 1916, face aux partisans de la méthode forte (notamment Justin Godart), il prend position contre l'utilisation de la méthode dite du « torpillage ». Il décrit cette méthode comme inhumaine et ne prenant pas en compte la souffrance des poilus[3]. Il se montre également un farouche opposant à l'attribution du droit de vote aux femmes en 1919, craignant, en radical laïc convaincu, après la saignée de la Grande Guerre, leur nombre et leur conservatisme.

En 1919, il est nommé gouverneur de l'Afrique équatoriale française. C’est dans ce cadre qu’il signe le 11 mai 1922 le décret portant création de la ville de Pointe-Noire.

Sépulture de Jean-Victor Augagneur.

En 1928, il est de nouveau élu député de Lyon et le demeure jusqu'à sa mort. Il repose au cimetière du Montparnasse (10e division).

Outre ses articles scientifiques, Victor Augagneur est l'auteur d'un essai, Erreurs et brutalités coloniales, paru en 1927, aux éditions Montaigne, Paris[4].

Le quai Victor-Augagneur, appelé ainsi à Lyon depuis 1932. Un lycée est nommé en son honneur à Pointe Noire en République du Congo. Un boulevard porte également son nom à Tamatave à Madagascar.

Roger Sargos, forestier colonial influent, émet de vives critiques écrivant de lui lorsqu'il était gouverneur de l'Afrique-Équatoriale française « Augagneur, autocrate, plus rudement autoritaire encore, [que Gabriel Angoulvant], politicien déjà rencontré à Madagascar où il était arrivé avec le surnom de “l’Empereur”, reparti avec les surnoms de Divan-le-Terrible ou le Canapétien […] ; envoyé en AEF en 1920 à 65 ans […] fit le maximum de mal dans le minimum de temps. Ce satrape affichait, à l’opposé du cynisme désinvolte de son prédécesseur, des dehors farouchement intègres mais qui recouvraient les mêmes appétits et de pareilles combines. ».

D'après certaines sources[5], Victor Augagneur aurait appartenu au Grand Orient de France, via la loge "Droit et Justice" du Grand-Orient de Paris.

  1. Archives municipales numérisées de l'état civil de Lyon, acte de naissance no 500 au 1er arrt, dressé le 18/5/1855, vue 86/229 (consulté le 30/03/2018).
  2. Contrairement à la biographie citée en référence.
  3. Jean-Yves Le Naour, Les soldats de la honte, Éditions Perrin, 2011, page 200. Extrait du Journal Officiel (JO) séance du 20 octobre 1916, p. 3089.
  4. Ce texte a fait l'objet d'une réédition critique en 2010 aux éditions Les Nuits rouges, Paris, 254 p. (ISBN 978-2-913112-41-4).
  5. Patrice Morlat, La République des frères, Perrin, , 886 p., p. 377

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