Hamazasp IV Mamikonian
Hamazasp IV Mamikonian | |
Titre | |
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Prince d’Arménie | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | Théodoros Rechtouni |
Successeur | Grigor Ier Mamikonian |
Biographie | |
Dynastie | Mamikonian |
Père | Davit Mamikonian |
Enfants | Mouchel III, Artavzde, Hrahat |
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Hamazasp IV Mamikonian (en arménien Համազասպ Դ Մամիկոնյան) est prince d'Arménie de la famille Mamikonian, de 655 à 661. Cette époque est celle de la domination par les Arabes de l'Arménie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Hamazasp Mamikonian est le fils du nakharar Davit Mamikonian (vers 600). Selon Cyrille Toumanoff, Davith Mamikonian est fils de Vahan II le Loup, lui-même fils de Moušeł II Mamikonian, marzpan d'Arménie de 590 à 591[1]. Mais l'unique source concernant Vahan II le Loup est l’Histoire du Taron, par Hovhannès Mamikonian, œuvre romanesque dont Christian Settipani accepte l'historicité en 1991[2] avant de la rejeter en 2006[3]. Pour lui, Davith Mamikonian est fils d'un Hamazasp Mamikonian, lui-même fils de Moušeł II Mamikonian[4].
Son prédécesseur, Théodoros Rechtouni, est remplacé sur l'ordre des Arabes par Hamazasp Mamikonian, de la famille du même nom. Celui-ci s'est tourné vers Byzance, avec laquelle il fait serment contrairement aux « traditions » de cette famille de la noblesse arménienne, ce qui déplaît aux Arabes. Son « règne » prend fin vers l'an 661. Grigor Mamikonian, son frère, lui succède. Dans le livre de Sébéos, historien arménien, Hamazasp est décrit comme « un homme excellent à tous points de vue, aimant la vie de famille, la lecture et l'étude »[5].
Postérité
[modifier | modifier le code]Selon Cyrille Toumanoff, il a épousé une fille de Théodoros Rechtouni, qui donne naissance à trois fils[1] :
- Mouchel IV, sparapet entre 660 et 693,
- Hrahat, cité en 732, ancêtre des Mamikonian arméniens postérieurs,
- Artavsde, cité en 693, et peut-être ancêtre d'une branche installée à Byzance dont est issue la dynastie macédonienne.
Christian Settipani est d'un avis différent : il a épousé une fille de Théodoros Rechtouni, mais n'a que deux fils[4] :
- Mouchel V, sparapet en 706/709, mort après 706/709, ancêtre des Mamikonian postérieurs ;
- Artavazd, nakharar, mort après 706/709, peut-être ancêtre d'une branche installée à Byzance, qui s'est alliée à la dynastie amorienne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Toumanoff 1990, p. 331-332.
- Settipani 1991, p. 38 et 47.
- Settipani 2006, p. 138.
- Settipani 2006, p. 138-142 et 309-310.
- Grousset 1947, p. 304
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Grousset, Histoire de l’Arménie des origines à 1071 [détail des éditions].
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, .
- Christian Settipani, Nos ancêtres de l'Antiquité : étude des possibilités de liens généalogiques entre les familles de l'Antiquité et celles du haut Moyen-Âge européen, Paris, Christian, , 263 p. (ISBN 2864960508).
- Christian Settipani, Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs. Les princes caucasiens et l'Empire du VIe au IXe siècle, Paris, de Boccard, , 634 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-7018-0226-8).