Globish
Le globish (mot-valise combinant global, « planétaire », et English, « anglais ») est un sous-ensemble de l'anglais réduit à 1 500 mots conservant orthographe et prononciation classiques et destiné aux francophones, proposé en 2004-2006 par Jean-Paul Nerrière, ancien vice-président d'IBM États-Unis[1],[2].
Caractéristiques du globish
[modifier | modifier le code]Selon Jean-Paul Nerrière, le globish est un anglais parfaitement correct, qui se manifeste par
- un vocabulaire limité à 1 500 mots d’anglais, complétés des mots dérivés de ceux-ci par combinaison ou association ;
- une grammaire correcte mais allégée de certaines formes et constructions superflues et rares ;
- une syntaxe privilégiant des phrases courtes et évitant les incises et les subordonnées à charnières ;
- une prononciation intelligible mais ne cherchant pas à imiter celle des anglophones de naissance[3].
Utilisations
[modifier | modifier le code]Le globish est une version utilitaire de l'anglais. Il s'emploie de plus en plus comme outil d'inter-compréhension dans la communication internationale de base, du fait des besoins de communication nés de la mondialisation. Cette expansion fait craindre à certains une menace pour la diversité culturelle ainsi que pour la pureté de la langue anglaise.[réf. nécessaire]
Un débat existe pour savoir si le globish est plus efficace pour faciliter la communication entre personnes de langues maternelles différentes qu'une langue construite telle que l'espéranto[4],[5],[6],[7],[8]. En effet, l'anglais réduit a une fréquence d'usage et un nombre de locuteurs beaucoup plus importants que l'espéranto, notamment dans les milieux professionnels[9].
Autres formalisations d'un anglais simplifié
[modifier | modifier le code]Outre le globish, diverses tentatives de formalisation d'un anglais à la fois simplifié et international ont été proposées.
- L'anglais basic (Basic English), de Charles Kay Ogden.
- L'anglais simplifié, à l'origine créé pour les documents techniques de l'aérospatiale, et son avatar l'anglais technique simplifié (Simplified Technical English ou STE).
- Le Basic Global English (BGE)[10].
- L'Indien Madhukar Gogate a proposé en 1998 d'appeler globish sa proposition de simplification radicale de l'orthographe et de la prononciation anglaise[11], en fait une transcription en caractères latins de l'anglais tel qu'il se prononce en Inde.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Paul Nerrière, Don't speak English, parlez Globish, Eyrolles, 2004-2006 (ISBN 2708136429).
- Jean-Paul Nerrière, Découvrez le Globish : L'anglais allégé en 26 étapes, Éditions d'organisation, 2005 (ISBN 2708132679).
- Jean-Paul Nerrière, Pour être global, parlons globish !, L'Expansion Management Review, 2006/3 (N° 122), p. 44-51.
- Article « le globish il y a mieux » de l'espérantiste Claude Piron sur les différences entre globish et espéranto.
- Le site de Jean-Paul Nerrière 'parlez globish' comprend de nombreux articles et références de défense du globish avec notamment une interview en anglais du promoteur du globish.
- Article de comparaison entre l'anglais et l'espéranto présenté sur le site de l'association espérantiste SAT-Amikaro.
- Article de Jacques Levy sur le globish.
- (en) Article en anglais de 2006 de Robert McCrum dans The Observer.
- René Lenoir, Brèves de couloir : Petit bêtisier du langage d'entreprise, Mots & Cie, 2007 (ISBN 2913588891).
- Article en anglais avec résumé en français de Joachim Grzega : Globish and Basic Global English, publié dans Journal for EuroLinguistiX ainsi que le site web consacré au Basic Global English.
- Article globish sur le site web de Madhukar Gogate.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Le site officiel du globish, en globish
- Le site officiel du globish, en français, avec différents outils d'apprentissage du globish
- Une variation du globish : le Basic Globish de Albert J. Fritsch, une des multiples listes des 1500 mots indispensables en anglais
- Article en anglais d'avril 2005 du International Herald Tribune sur les propositions de Jean-Paul Nerrière.