Fusillés du Mont-Valérien
Les fusillés du Mont-Valérien sont plus d'un millier d'otages et de résistants fusillés par l'occupant allemand dans la forteresse du Mont-Valérien au cours de la Seconde Guerre mondiale[1].
Monument
[modifier | modifier le code]Un monument, le mémorial de la France combattante, érigé en l'hommage de tous les morts de la Seconde Guerre mondiale, inauguré par le général de Gaulle le 18 juin 1960, se trouve en dehors de la forteresse, adossé à son mur d'enceinte au sud.
Liste de fusillés
[modifier | modifier le code]En 2024, il est recensé 1 009 fusillés durant la période de l'Occupation[2]. les corps sont pour la plupart dirigés vers le cimetière parisien d'Ivry[2]. En 1943, la Préfecture de Police demande à les ensevelir anonymement et sans registre de leur localisation, mais les agents tiennent un registre clandestin qui permet de retrouver les sépultures après la Libération[2].
- : Raymond Justice[3], Jean-Louis Rapinat[4], André Sigonney[5] et Alfred Ottino[6] sont les quatre premiers fusillés[7].
- : Jean Baillet.
- : Honoré d'Estienne d'Orves, Maurice Barlier et Jan Doornik.
- : Antoine Hajje, Georges Pitard, Michel Rolnikas, Adrien Nain, Roger Peyrat, Victor Marchal, René Anjolvy, François Herpin, Pierre Guignois, Georges Masset, Daniel Loubier et Maurice Peureux[8].
- : cinq otages, en représailles après la mort de Karl Hotz.
- : Bernard Anquetil.
- : Henri Schaerrer.
- : soixante-dix otages dont cinquante-trois Juifs (quarante-quatre viennent du camp de Drancy)[9], parmi lesquels se trouvent Gabriel Péri et Lucien Sampaix.
- : Paul-Henry Thilloy.
- : deux habitants de Saint-Michel-en-l'Herm, Fernand Neau[10] et Alphonse Gouraud[11], ayant tenté de faire évader des aviateurs britanniques.
- : André Bloch.
- : sept membres du réseau du musée de l'Homme : Vildé, Lewitsky, Nordman, Ithier, Andrieu, Sénéchal, Walter.
- : Jean-Claude Chabanne.
- : les sept condamnés à mort du procès du palais Bourbon.
- : Pejsak (dit Paul) Libermann ; né le 5 mai 1909 à Varsovie (Pologne) ; fusillé comme otage , époux d'Eva Libermann, née Pomper, père de Marcel Libermann[12].
- : Georges Paulin et Jacques Kellner[13].
- : Émile François Amédée Molet (1905-1942).
- : Maurice Charles Wagner (1900-1942).
- : les vingt-trois condamnés à mort du procès de la Maison de la Chimie, dont Bernard Laurent, Marcel Bertone, Jean Quarré, Louis Marchandise, Marcel Bourdarias, Spartaco Guisco, Carlo Schönhaar, Yves Kermen.
- Modèle:Datę- : Stanislaw Lisiecki, Moszek Rotzach.
- : Georges Politzer, Jacques Solomon, Jean-Claude Bauer et Georges Dudach.
- : Arthur Dallidet et Jacques Decour.
- : Gabriel Laumain.
- : Valentin Feldman. S'adressant aux soldats allemands formant le peloton d'exécution, il prononce le fameux « Imbéciles ! C'est pour vous que je meurs[14] ! ».
- : Éric Peters[15].
- : quatre-vingt-huit otages fusillés, dont André Bru, Georges Bouzerait, Jean-Baptiste Douvrin, Joseph Roque[16], Nojme Zalkinow (père de Fernand Zalkinow), Szmul Burstyn[17], Georges Victor Frémont, Jean Compagnon, Maurice Grancoing, Camille Baynac [Pseudonymes dans la Résistance : Charles le paysan, Roger, André Mallet], Pierre-Albert Herz, Jean-René Bonnefoix, Georges Alphonse Margueriteau, François Louis Sautet, Ben Mohamed Slimane, Marcel Joseph Flosseaux, Paul Renaud, Antoine Savattero, Guillaume Marie Scordia, Raymond Augustin Delaune, Bénito Sacristain-Guerro, Auguste Charles Olivier, Julien Alphonse Landragin, Pierre Bertrand Galesloot, Basile Adrien Rodier, Hilaire Ferdinand Joseph Perthuis, Armand Aimé Guillebaud, Nicolás Núñez, Jean-Louis Wolkowitch, Jean-Baptiste Henri Douvrin, Bernard Kirschen (Baruch), Joseph Kirschen, Alphonse Jean Baconier, Jean Rodde, Eugène Robert Houdart, Marcel Jean-Baptiste Ethis, Maurice Quédec, Riccardo Boatti [dit « Manfredi »], Marcel Monge, Roger Pierre Émile Lerat, Gaston Maurice Picard, Henri Théodule Albert Maillard, Édouard Rodde, Léon Georges Appay, Jean Letienne [Pseudonyme : Gustave Lecat], Lazare Marius Fillâtre, Jean Eugène Raine, Georges Émile Fernand Gentil [Pseudonyme : Kleber], Jean Raymond Dutreux, Louis Edmond Guyot, Henri Léon Marcel Daubeuf, Alexandre Lecler, Zygmund ou Zygmunt Brajlowski ou Brajlocwski [dit Kratko], López Martín, Samuel Eugène Henri Deborde, Natan Dyskin, Lazlo Lantos (Ladislas), Salomon Warszawski, Stanislas Toporowsky (ou Toporowski), Gabriel François Jaillard, Tibor Kallaï, André Léon Bru, Charles Georges Fernand Schmidt [Pseudonyme dans la Résistance : Victor], Pierre Hardenberg [Pseudonyme : Pierre Renan], Arthur Tintelin alias Léon Lombard, André Julien Louis Bretagne, René Guégan, François Louis Sautet, Louis Clément Thorez, Naoum (ou Naïm) Zalkinov (s’écrit parfois Zalkinow), Jean Jules Léon Pottier, Maurice Guillon, Gustave Eugène Julien Pitiot, René Despouy [Yves, René], Félix Georges, Georges Marcel Jehanne, Samuel Mounié Nadler, Jean Baptiste Hemmen, Pierre Lacan [Aimé, Désiré, Pierre, Antoine], Alphonse Auguste Émilien L'Huillier, Franciscus (dit parfois Franz) Wouters, Sauveur Yvon Djian [alias Paul Dumas, alias Vidal, alias Raymond, alias Hhenri], Fernand Adrien Enguehard, Gaston Maurice Etievent, Raymond Jeannot, Szmul (ou Szmuel) [écrit souvent Josef] Bursztyn, Roger Edmond Calvier, Gilbert Jean Deschanciaux, Henri Charles Le Gall, Joseph Antonin Roque [Pseudonymes : Antoine ; Maurice Guérin], Georges Robert Joseph Loison, Marcel Albert Hartmann.
- : quarante-six otages, dont Gaston Bussière, André Chassefière et Marcel Lamant.
- : Pierre Rebière.
- : Léon Agid[18], Robert Bachet, Louis Camatte, Robert Hamel et Adrien Vanderheyden.
- : Lucien Dupont, Charles Grosperin, André Berthelot, Pierre Bolzer, Marcel Garcin, Georges Leblanc, Lucien Lefranc, Gabriel Rabot, Victor Recourat[19].
- : Roger Dumont.
- : Jules Dumont.
- : Alexandre Bisiaux, Émile Bouhour et Jean-Baptiste Fiévet, tous trois somainois[20].
- : Charles Oberlin[21], résistant Francs-tireurs et partisans[22].
- : dix-neuf Brestois, pour avoir combattu les troupes allemandes d'occupation, dans les rangs des Francs-tireurs et partisans et commis de nombreux actes de sabotages dans le Finistère : Albert Abalain, Lucien Argouarc'h, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux (étudiant, né à Ouessant le 15 décembre 1921), Louis Le Bail, Paul Le Gent, Eugène Lafleur, Louis Le Guen, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, Albert Rolland, Étienne Rolland, Joseph Ropars, Jean-Marie Teuroc, Charles Vuillemin.
- : André Engros, le plus jeune fusillé, à 16 ans.
- : quarante-sept otages fusillés dont André Boissière[23], Martial Brigouleix, François Perrin.
- : trente fusillés, dont Pierre Cosnard, Roger Rieckert, Jacques Massias, Jacques Delaunay et Marc Delaunay.
- : Bernard Courtault.
- : trois lycéens résistants du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, ainsi que Missak Manouchian avec vingt-et-un résistants de son réseau dénoncés par l'Affiche rouge. Plusieurs d'entre eux sont ensuite inhumés au cimetière d'Ivry-sur-Seine[24].
- : quinze FTP de la région parisienne, dont André Chesnot, Gaston Charle[25], Maurice Deck[26], Marcel François[27].
- : Bernard Chevignard.
- : Frédéric De Jongh (père d'Andrée De Jongh).
- : Maurice Cleret et trente autres résistants du même réseau de résistance.
- : André Lamarre.
- : Joseph Epstein et vingt-huit autres résistants.
- : Raymond Collot.
- : quatre-vingt-treize détenus du camp de Royallieu[28].
Ainsi que des Algériens nés sous présence française, tous ouvriers et artisans exécutés pour le motif « Détention d'armes pour la résistance »[29] :
- Aït Abderrah ;
- Mohammed Mane ;
- Mahamed Bonaceur ;
- Yvon Sauveur Djian ;
- Essaïd ben Mohand Haddad ;
- Mohamed Kebir ben Slimane ben Kouider Hadjadj
- André Guillaume Jean Leclerc ;
- Mohamed Moali ;
- Fernand Nathan Max Zemmour ;
- Amar Zerboudi.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le Mont-Valérien - Haut lieu de la mémoire nationale – La liste des fusillés », sur mont-valerien.fr (consulté le ).
- Cyprien Caddeo, « Au Mont-Valérien, une mémoire encore à découvrir », sur humanite.fr, (consulté le )
- Maitron, « JUSTICE Raymond, Georges, Lucien », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Maitron, « RAPINAT Jean-Louis, Adrien », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Maitron, « SIGONNEY André, Marcel », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Maitron, « OTTINO Alfred, [Marius, Alfred] », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Chemins de mémoire, Ministère des Armées, « Le Mont-Valérien, lieu d'histoire, lieu de mémoire », sur www.cheminsdememoire.gouv.fr (consulté le )
- Avis publié dans Le Matin du 22 septembre 1941.
- , « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du camp de Drancy », site du Conservatoire historique du camp de Drancy, www.camp-de-drancy.asso.fr (consulté le 30 décembre 2008).
- Dominique Tantin, « NEAU Fernand, Ernest, Adrien », sur Maitron (consulté le )
- Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu, Michel Thébault, « GOURAUD Alphonse, Armand, Désiré », sur Maitron (consulté le )
- Daniel Grason, « LIBERMANN Pejsak [dit Paul »], fusilles-40-44.maitron.fr, consulté le 20 mai 2021.
- « Kellner, Jacques, Paul », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- Fabienne Federini, Valentin Feldman, Journal de guerre. Imbéciles, c’est pour vous que je meurs, Tours, Éditions Farrago, 2006, www.liens-socio.org (consulté le 8 février 2010).
- « Peters, Éric, André, Auguste, Georges, William », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
- ROQUE Joseph, Antonin (Pseudonymes : Antoine ; Maurice GUÉRIN), sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
- Lynda Khayat, « Notice Szmul Burstyn( ou Szmuel), Josef [écrit souvent BURSZTYN Josef] », sur maitron.fr,
- « Léon [dit Leo Agid, pseudonyme : Louis Le Balanger] »], maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr
- Arsène Tchakarian, Les Fusillés du Mont-Valérien, Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991.
- Gobert 2005, p. 38.
- Charles Oberlin, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- « Oberlin Étienne, Bernard, Charles », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- « André Boissière », www.memoiredeshommes, base des fusillés du Mont-Valérien.
- Amanda Breuer Rivera, « Une visite du Mont Valérien au cimetière d’Ivry sur les traces du groupe Manouchian », leparisien.fr, 15 novembre 2019.
- Gaston Charle, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- Maurice Deck, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- Marcel François, base des fusillés du Mont Valérien, memoiredeshommes.
- « Le camp de Compiègne-Royallieu 2/3. Les exécutions », sur le site de l'Office national des combattants et des victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78 (consulté le 3 janvier 2009).
- « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Fusillé au fort du Mont-Valérien
- Forteresse du Mont-Valérien
- Liste de résistants en France
- Strophes pour se souvenir
- Route des Fusillés-de-la-Résistance
- Libération de Paris
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Base des fusillés du Mont-Valérien », www.memoiredeshommes.
- Les biographies des fusillés du Mont-Valérien, sur le site web du Maitron des Fusillés.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Victor Gobert (préf. Jean-Claude Quennesson), Somain, 1939-1945, vol. 3, Éditions Alan Sutton, , 128 p. (ISBN 2-84910-162-1), p. 38. .