Frans Deckers
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Frans Deckers ou Jan Frans Deckers (né à Anvers le et mort dans la même ville le ) est un sculpteur belge. Ses sculptures, réalisées dans un style éclectique, sont en marbre, pierre ou bronze.
Il est le lauréat du Prix de Rome belge de sculpture en 1864. Il réalise essentiellement des sculptures idylliques, teintées d'une nuance romantique très appréciées à Anvers.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Le sculpteur Frans (Jan Frans ou Jean François) Deckers, né à Anvers le , est le fils de Jean François Deckers, boulanger et de Marie Catherine Stumpers.
Frans Deckers épouse Maria Theresia Venesoen (1839-1918) à Anvers le . Le couple a six enfants, parmi lesquels le sculpteur Edward Deckers (1873-1956), également sculpteur. Ils demeurent Hemelstraat à Anvers en 1879.
Formation et carrière
[modifier | modifier le code]Frans Deckers étudie à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers et suit principalement les cours de Joseph Geefs (composition historique, modèle vivant, anatomie du squelette et anatomie des muscles, mais également ceux de Jean-Antoine Verschaeren (expression) et de Louis De Taeye (histoire et costume). À l'issue de sa formation académique en , Frans Deckers reçoit le prix d'excellence et cinq premiers prix sur les huit décernés[1].
En 1859, Frans Deckers se présente au concours du Prix de Rome belge en sculpture, obtenant une mention honorable, le lauréat étant Robert Fabri[2]. Frans Deckers présente, en 1864, au Salon triennal d'Anvers, un buste en plâtre : Judith priant Dieu de l'assister qui est estimée comme un caractère entier, à l'expression bien rendue[3]. En 1864, il se présente une seconde fois au Prix de Rome, dont il devient le lauréat grâce à son Priam supplie Achille de lui donner le cadavre de son fils Hector[4]. Nanti de la bourse de voyage, assortie au prix, et du diplôme de capacité scientifique et littéraire, de à 1869, Frans Deckers se rend en Italie afin de parfaire sa formation. Il visite, notamment, Pompéi[5].
De 1885 à 1916, Frans Deckers est professeur à l'Académie d'Anvers. Cette nomination n'est pas sans créer de polémique dans le monde artistique anversois. Robert Fabri souhaitait obtenir un poste de professeur vacant pour le quatrième degré d'études à l'Académie d'Anvers. Bien que Fabri soit proposé comme candidat par le conseil d'administration et le conseil communal, le ministère choisit de nommer, sans qu'il ait postulé, le sculpteur Frans Deckers, clérical affirmé et ami de Jan de Laet, homme politique anversois[6].
Frans Deckers meurt à Anvers le à l'âge de 81 ans. Il est inhumé dans la sépulture familiale au cimetière Sint-Fredegandus à Deurne[7].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Sélection d'œuvres[8] :
- Anvers, Brittenlei 55, au-dessus de l'entrée de l'ancien Palais de Justice sont sculptées deux figures féminines allongées en pierre de Savonnières avec l'inscription : Prudente et puissante, la Justice et la Loi règnent ;
- Sint-Lenaarts, Sint-Leonarduskerk : statue de Saint Joseph et de l'enfant Jésus ;
- Anvers, Musée Royal des Beaux-Arts :
- Bacchus chez sa nourrice, marbre (1875) ;
- L'Aveugle consolé, bronze (1888) ;
- Mécontent, marbre ;
- Le Bienheureux Labre
- Cupidon
- Vénus et Amour
- Soirée
- Tristesse
- Mère et l'enfant
- Enfant à la Vigne
- Mère et deux enfants
- La Médecine (1884) ;
- Le génie de Shakespeare, marbre (1894) ;
- 1864 : Exposition triennale d'Anvers, Judith priant Dieu de l'assister, buste en plâtre[3] ;
- Après 1865 : Laeken, une partie du Monument à la Dynastie en l'honneur du roi Léopold Ier, sculpture de la province d'Anvers, représentant Le Commerce et la Navigation ;
- 1876 : Bruxelles, Conservatoire royal, fronton à tympan sculpté, La Composition musicale ;
- 1880 : Anvers, Église Saint-Jacques d'Anvers, vénérable chapelle, statue du Sacré-Cœur en marbre blanc ;
- 1881 : Steenbrugge, église abbatiale, statue de Saint Benoît et statue de Sainte Scholastique ;
- 1886 : Anvers, ancien Palais de Justice, à gauche et à droite de l'entrée principale, statues en bronze La Prudence et La Loi ;
- 1890 : Anvers, église Saint-Jacques, vénérable chapelle, Statue de Saint Antoine de Padoue ;
- 1898 : Herentals, Grand-Place, statue en l'honneur du paysan guerrier, conception d'Ernest Dieltiens, exécutée par Frans Deckers.
Honneur
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Frans Deckers » (voir la liste des auteurs).
- (nl) Rédaction, « Beeldhouwdkunst en boetsering », Het Handelsblad, no 111, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- A. Siret, « Les prix de Rome », Journal des beaux-arts et de la littérature, vol. 5, no 10, , p. 79-80 (lire en ligne, consulté le ).
- (nl) Rédaction, « Tentoonstelling van Antwerpen », Het Handelsblad, no 237, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
- Dupont 2005, p. 402.
- (nl) Rédaction, « Kunsttentoonstelling », De Koophandel, no 359, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Nécrologie », Le Quotidien, no 285, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- (nl) Marcel Windey, « Frans Deckers », sur inventaris.onroerenderfgoed.be, (consulté le ).
- P. De Paepe, Pasinomie : collection des lois, décrets et règlements généraux, vol. 4, Bruxelles, Émile Bruylant, , 474 p. (lire en ligne), p. 462.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christine A. Dupont, Modèles italiens et traditions nationales: les artistes belges en Italie : 1830-1914, vol. 1, Belgisch Historisch Instituut te Rome, , 682 p. (ISBN 9789074461542), p. 452.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :