Fanal de Saint-Louis du Sénégal
À Saint-Louis au Sénégal, les fêtes de fin d'année sont célébrées par le Fanal, spectacle populaire dont les origines remonteraient au XVIIIe siècle.
Selon les historiens, dans le passé, à la veille de Noël, les Signares (riches femmes métisses), se rendaient à la messe de minuit parées de leurs plus beaux bijoux et accompagnées par leurs servantes et chamberlands. Ces derniers portaient des lanternes illuminées de l’intérieur par des chandelles aux côtés des signares dans une lente procession dans les rues de l’île. Au fil des années, les Saint-Louisiens ont fait de cette coutume une véritable fête traditionnelle. De lanternes de bois et papiers on en est arrivé à de gigantesques créations reflétant le plus souvent les grandes bâtisses, édifices ou monuments de la ville (la grande mosquée, l’église, le palais du gouverneur ou le pont Faidherbe..), histoire de mettre en valeur le patrimoine architectural de la vieille cité coloniale. Un spectacle où les différents quartiers se surpassent en imagination et créativité. Cet événement est parrainé soit par une autorité administrative (le maire, le gouverneur) soit par d’honorables citoyens de la ville.
Sources
[modifier | modifier le code]Fanal de Saint-Louis du Sénégal
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Abdoul Hadir Aïdara, « Le fanal, cortège des lumières », in Saint-Louis du Sénégal d'hier à aujourd'hui, Grandvaux, Brinon-sur-Sauldres, 2004, p. 32-34 (ISBN 2-909550-43-5)
- Mamadou Moustapha Dieng, « Saint-Louis du Sénégal et son fanal. Naissance et évolution d'une fête », in Odile Goerg (dir.), Fêtes urbaines en Afrique : espaces, identités et pouvoirs, Karthala, Paris, 1999, p. 37-50 (ISBN 2-86537-928-0)
- Geneviève N'Diaye-Corréard, « Fanal », in Les mots du patrimoine : le Sénégal, Archives contemporaines, 2006, p. 230 (ISBN 9782914610339)