Famille de Malet
de Malet | |
Armes de la famille de Malet | |
Blasonnement | De gueules à trois fermaux d'or. |
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Devise | « Ma force d'en haut » |
Période | Moyen Âge central Moyen Âge tardif Renaissance française |
Pays ou province d’origine | Duché de Normandie |
Allégeance | Royaume de France |
Fonctions militaires | Amiral de France |
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La famille Malet, seigneurs de Graville, est une puissante famille[1] originaire de Normandie, éteinte depuis 1515.
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans un ouvrage publié en 1773, le père Anselme de Saint-Marie écrivait que la famille Malet remonte à Ernest Malet seigneur de Graville, qui fut le père de Robert Malet, seigneur de Graville trouvé en 1205, marié à Alix d'Alençon[2]. Il s'agit toutefois d'une erreur basée sur une mauvaise traduction de chartes datées autour de 1220, dont l'une contient la phrase ... Hemericus vicecomes Castri-Eraudi, Ala uxor quondam Roberti filii Ernesii, et Robertus Malet...[3], l'expression Roberti filii Ernesii pouvant laisser croire qu'il s'agit de Robert, fils d'Ernest, alors qu'elle se rapporte à Robert FitzErneis, les FitzErneis étant une importante famille anglo-normande, comme les Malet. Ces trois personnages cités par la charte (Aimery de Châtellerault, Robert FitzErneis et Robert Malet) sont parmi les héritiers de Robert[3], comte d'Alençon, dont trois sœurs : Alix[3], Helie[3] et Philippa[3] ont épousé respectivement Hugues de Châtellerault, père d'Aimery cité ci-dessus, Robert FitzErneis cité ci-dessus, et Guillaume Malet, père de Robert cité ci-dessus.
Henri Jougla de Morenas écrit dans le Grand Armorial de France(1939) que selon une théorie qu'il ne partage pas, Robert Malet, aurait été l'aïeul d'Ernest Malet, seigneur de Graville, dont la postérité semble avoir donné les branches[4] :
- de Graville et de Marcoussis, éteinte avec Louis Malet, sire de Craville, chevalier de l'Ordre du roi, amiral de France en 1511, mort en 1516;
- du Bosc-Achard, éteinte en 1363;
- de Drubec, éteinte au XVIIIe siècle;
- de Valsmé, qui releva le nom de Graville au XVIIIe siècle, subsistante au XVIIIe siècle;
- de Criquebeuf, maintenue noble en 1669, éteinte.
- de Bouquetot, maintenue noble en 1670.
- de Faillanville, maintenue noble en 1670.
- de Cramesnil, maintenue noble en 1700.
- de Bréveau, éteinte au XVIIe siècle
- du Bois, maintenue noble en 1666
- de Bermondieres et du Boismalet, maintenue noble en 1667.
- du Breuil, de Bonnesmesnil et de Sceaux, maintenue noble en 1669.
Pour la plupart de ces branches, la jonction n'a pu être faite[4].
Une branche des Malet s'est développée en Grande-Bretagne donnant les Baronnets Malet (en) comme Edward Baldwin Malet et nombreux juristes, membres de la Chambre des Communes ou seigneurs anglais issus des premiers Malet[réf. souhaitée].
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Louis Malet de Graville et ses fils, vitrail dans l'église des Célestins de Rouen.
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Louis Malet de Graville, portrait conservé au Palais de Versailles.
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Femme et filles de Louis Malet de Graville, vitrail dans l'église des Célestins de Rouen.
Personnalités
[modifier | modifier le code]Les travaux du généalogiste Pierre de Guibours, dit « père Anselme de Sainte-Marie », permettent de connaître la descendance de Guillaume Malet, compagnon de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings.
- Guillaume Malet ( -vers 1071), compagnons de Guillaume le Conquérant à la bataille d'Hastings. Il épouse Esilia, fille de Gilbert Crispin.
- Robert Malet († 1107), seigneur de Graville et de Eye, haut chambellan d'Angleterre, familier de Robert Courteheuse.
- Robert I Malet (vers 1065- )
- Guillaume II Malet (vers 1110- )
- Mathieu Malet (vers 1135-après 1172), chevalier, sire de Graville. Il épouse Olive de Tancarville.
- Guillaume III Malet (en) ( -vers 1215), sire de Graville, signataire de la Magna Carta. Il épouse Philippa d'Alençon de Montgommery.
- Robert III Malet ( -après 1242), chevalier, sire de Graville. Il épouse Agnès de Tancarville.
- Jean Malet ( -après 1285), chevalier, sire de Graville, Seez, Bernay. Il épouse Marie de Léon.
- Jean II Malet ( -après 1328) épouse Jeanne Wavrin, dite de Saint-Venant.
- Jean III Malet ( -1356), chevalier, sire de Graville. Il épouse Eléonore de Chastillon.
- Robert IV Malet ( -après 1380), chevalier, sire de Graville, lieutenant du roi de Navarre.
- Guy Malet, seigneur de Graville. Il épouse Antoinette de Chastillon.
- Jean V Malet de Graville, otage de la Sainte Ampoule, compagnon de Jeanne d'Arc, chef militaire français de la guerre de Cent Ans[5]. Il épouse Jacqueline, fille de Jean de Montagu.
- Jean VI Malet de Graville et Marie de Montauban, fille de Guillaume de Montauban et de Bonne Visconti, petite-fille de Barnabé Visconti et sœur de l'amiral Jean de Montauban (1412-1466).
- Louis Malet de Graville (1438-1516), seigneur de Graville, grand amiral de France. Il épouse Marie de Balzac.
- Anne Malet de Graville (1490-1540), poétesse et dame d'honneur de la reine Claude de France.
- Louis Malet de Graville (1438-1516), seigneur de Graville, grand amiral de France. Il épouse Marie de Balzac.
- Jean VI Malet de Graville et Marie de Montauban, fille de Guillaume de Montauban et de Bonne Visconti, petite-fille de Barnabé Visconti et sœur de l'amiral Jean de Montauban (1412-1466).
- Jean V Malet de Graville, otage de la Sainte Ampoule, compagnon de Jeanne d'Arc, chef militaire français de la guerre de Cent Ans[5]. Il épouse Jacqueline, fille de Jean de Montagu.
- Guy Malet, seigneur de Graville. Il épouse Antoinette de Chastillon.
- Robert IV Malet ( -après 1380), chevalier, sire de Graville, lieutenant du roi de Navarre.
- Jean III Malet ( -1356), chevalier, sire de Graville. Il épouse Eléonore de Chastillon.
- Jean II Malet ( -après 1328) épouse Jeanne Wavrin, dite de Saint-Venant.
- Jean Malet ( -après 1285), chevalier, sire de Graville, Seez, Bernay. Il épouse Marie de Léon.
- Robert III Malet ( -après 1242), chevalier, sire de Graville. Il épouse Agnès de Tancarville.
- Guillaume III Malet (en) ( -vers 1215), sire de Graville, signataire de la Magna Carta. Il épouse Philippa d'Alençon de Montgommery.
- Mathieu Malet (vers 1135-après 1172), chevalier, sire de Graville. Il épouse Olive de Tancarville.
- Guillaume II Malet (vers 1110- )
- Robert I Malet (vers 1065- )
- Robert Malet († 1107), seigneur de Graville et de Eye, haut chambellan d'Angleterre, familier de Robert Courteheuse.
Armes
[modifier | modifier le code]De gueules à trois fermaux d'or. (armes figurant aux Salles des Croisades)[4],[6].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Kyrstyna Antkowiak, Portrait de François Ier d’après Marguerite de Navarre et Anne de Graville, Kupisz K. et al., Le portrait littéraire, Presses universitaires de Lyon, , p. 77-84
- Bouchard Mawy (L’Écriture des femmes à la Renaissance française), « Anne de Graville (1492-1544) et la tradition épique au xvie siècle », N.R., Montréal, Littératures, no 18, , p. 31-63.
- Bouchard Mawy (thèse de maîtrise), L’épopée d’Anne de Graville et l’illustration de la langue vulgaire, McGill University, Montréal, .
- Deldicque Mathieu, « Courtisans à Paris autour de 1500 : l’exemple de l’amiral Louis Malet de Graville et de son entourage », dans Paris, ville de cour : (XIIIe – XVIIIe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753585485, DOI 10.4000/books.pur.156670, lire en ligne).
- Mathieu Deldicque, Le dernier commanditaire du Moyen Âge : L'amiral de Graville, Presses universitaires du Septentrion, (présentation en ligne).
- Mathieu Deldicque : Entre Moyen Âge et Renaissance ? La commande artistique de l’amiral Louis Malet de Graville (v. 1440-1516), thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, 2012.
- Mathieu Deldicque et Elisabeth Leprêtre : Être mécène à l’aube de la Renaissance- L'amiral Louis Malet de Graville, Snoeck, août 2017.
- Henri Lamarque : Autour d’Anne de Graville ; le débat de la ‘Dame sans sy’ et l’épitaphe de la poétesse , Mélanges sur la littérature de la Renaissance à la mémoire de V.-L. Saulnier, Genève, Droz, 1984, p. 603-611.
- M. le Marquis de Laqueuille : Anne de Graville, ses poésies, son exhérédation, Chartres, Imprimerie de Garnier, 1858.
- Maxime de Montmorand : Une femme poète au xvie siècle, Anne de Graville, sa famille, sa vie, son œuvre, sa postérité, Paris, A. Picard, 1917.
- Catherine Mueller, « Anne de Graville lectrice de Maistre Allain. Pour une récriture stratégique de la Belle Dame sans mercy », dans Lectrices d'Ancien Régime, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753546080, DOI 10.4000/books.pur.35534, lire en ligne).
- (en) D. Myra, « Dedicating Women : Manuscript Culture in the French Renaissance, and the Case of Catherine d’Amboise and Anne de Graville », Journal of Early Book Society for the Study of Manuscript and Printing History, no 1.1, , p. 17-47.
- Perret P.-M.: Notice biographique sur Louis Malet de Graville, amiral de France (144 ?-1516), Paris, 1889.
- (en) Cora L. Scofield, « Jean Malet, seigneur de Graville, and Edward IV, 1475 », The English Historical Review, vol. 25, no 99, , p. 549-550.
- Isabelle Theiller, « Jean VI Malet de Graville et la fondation de la foire de Châtres (1470-1475) : entre procédure institutionnelle et privilèges personnels », Revue historique, vol. 4, no 668, , p. 763-803 (DOI 10.3917/rhis.134.0763, lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Isabelle Theiller 2013, p. 763-803.
- Anselme de Saint-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne & de la Maison du Roy et des anciens barons du Royaume... Par le P. Anselme,... continuée par M. Du Fourny : Troisième édition, revue, corrigée et augmentée par les soins du P. Ange et du P. Simplicien, t. 8, compagnie des libraires associés, (lire en ligne), p. 860-870.
- (en) « Normandy nobility », sur fmg.ac/Projects/MedLands, (consulté le ).
- Henri Jougla de Morenas (n° 22.565 et 22.566), Grand armorial de France, vol. 4, Société du Grand armorial de France, (lire en ligne [PDF]), p. 512.
- Isabelle Theiller 2013, p. 763-803, note 4.
- Ch. Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 2, (lire en ligne), p. 442.