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Fédor Chaliapine

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Fédor Chaliapine
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Fiodor Ivanovitch Chaliapine
Nationalité
Domiciles
Finlande, Nekrasov street (d), rue de Moscou (Kazan) (d), Tihomirnov street (d), Qoşçaq (d), rue Pouchkine (en), Ämät (d), ArskVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Iole Tornaghi (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Boris Chaliapine (en)
Fédor Chaliapine fils
Tatiana Fedorovna Saljapina (d)
Marina Scialiapin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture
Label
Maître
Dmitri Usatov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Distinctions
signature de Fédor Chaliapine
Signature
Plaque commémorative à Paris.
Vue de la sépulture.
Fédor Chaliapine en 1938 (photo studio Harcourt)
Tombe de Chaliapine au cimetière de Novodiévitchi (Moscou)

Fédor (Féodor ou Fiodor) Ivanovitch Chaliapine (en russe : Фёдор Иванович Шаляпин), né le 1er février 1873 ( dans le calendrier grégorien) à Ometeva (province de Kazan) et mort le à Paris, est un chanteur d'opéra (basse) et acteur russe qui avait également un grand talent pour le dessin.

Chaliapine était considéré comme la plus grande basse slave de son temps, et ses successeurs les plus illustres (Mark Reizen, Boris Christoff, Nicolaï Ghiaurov) ont tous été jugés — avec sévérité — à son aune. Ses interprétations de Boris Godounov et de Dossiféï (personnages de Modeste Moussorgski) et de Salieri (opéra Mozart et Salieri de Nikolaï Rimski-Korsakov) sont toujours considérées comme immortelles.

Né dans un milieu très modeste, il est d'abord apprenti chez un chausseur, puis chez un charpentier, avant d'aider son père dans ses fonctions administratives. On raconte qu'il apprend à lire grâce à un voisin, Maxime Gorki. Son enfance n'est pas heureuse, sous la férule d'un père alcoolique.

Il commence à chanter à l'âge de neuf ans, dans le chœur de l'église locale, comme alto. À 16 ans, il commence à chanter dans des compagnies lyriques itinérantes et c'est dans une de ces tournées qu'il rencontre celui qui sera son seul et unique professeur, Dimitri Oussatov.

Sa carrière commença en Russie, à l'opéra de Tiflis, puis particulièrement à Saint-Pétersbourg. De 1899 à 1914, il fut engagé au Bolchoï, où grandit sa réputation. Son incarnation de Boris Godounov à Paris en 1908 le révéla non seulement au public parisien, mais révéla en même temps l'opéra de Moussorgski. Parallèlement aux Ballets Russes de Diaghilev, Chaliapine contribua à faire vivre la mode musicale russe tant à Paris qu'à Monte-Carlo et à Londres (Covent Garden), où il laissa des souvenirs inoubliables grâce à son talent de comédien et sa voix d'une tessiture exceptionnelle. Chaliapine fit des tournées à travers le monde (États-Unis, 1907, 1925 ; Australie, 1926). Il s'imposa non seulement comme le « Boris » du siècle, mais aussi comme un Méphistophélès mémorable, tant dans l'opéra de Gounod que dans celui d'Arrigo Boito.

Il incarna Don Quichotte au cinéma, dans le film de Georg Wilhelm Pabst (1933). Il avait commandé pour ce film des chansons à Jacques Ibert et le Don Quichotte à Dulcinée de Ravel (qui ne fut pas retenu). Parmi les enregistrements significatifs, il faut signaler le Chant des bateliers de la Volga.

Chaliapine fut autorisé à quitter l'URSS le pour une tournée à l'étranger en dépit des objections de la Tcheka[1]. Il choisit alors de ne pas retourner en URSS. Il s'installa d'abord en Finlande puis à Paris, où se lia à de nombreux artistes. Parmi eux, Jean Cocteau fut l'un de ses admirateurs. Tout en demeurant profondément russe, Chaliapine s'acclimata très bien à la grand ville cosmopolite et artistique qu'était alors Paris, et est parfois nommé Théodore Chaliapine (francisation de Fédor). Au cours de son exil, il termina son autobiographie (Ma Vie) qu'il avait commencée en travaillant avec l'écrivain Maxime Gorki.

Son fils Fédor Chaliapine fils (1905-1992) était acteur de cinéma. Il a tourné dans des films européens, notamment italiens et français. Pour le public actuel, il est surtout connu comme celui qui a incarné en 1986 le rôle de Jorge de Burgos dans le film Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud. L'une des filles de Fédor Chaliapine a épousé le réalisateur français Jean de Limur[2], et une autre de ses filles, Marina, a été mariée au journaliste et homme politique italien Luigi Freddi[2].

Chaliapine vécut à Paris, 22 avenue d'Eylau, où il mourut de leucémie. Enterré à Paris, Chaliapine reposait au cimetière des Batignolles jusqu'en 1984, année où ses restes furent transférés au cimetière de Novodevitchi de Moscou.

Il possédait une belle villa sur la colline Sainte-Barbe de Saint-Jean-de-Luz, donnant sur la baie.

Monologue de Boris - Mon âme est triste interprété par Fédor Chaliapine.
Prorok(Le Prophète), air de concert pour basse et orchestre op. 49 no 2 de Nikolaï Rimski-Korsakov, interprété par Fédor Chaliapine, avec le London Symphony Orchestra, direction Albert Coates, 1927.

Filmographie

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La principauté de Monaco a choisi de lui rendre hommage en 2018 par l'émission d'un timbre-poste de 3 euros, dessiné par Cyril de La Patellière, car il avait chanté à l'opéra de Monte-Carlo.

Notes et références

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  1. Dimitri Volkogonov, Le vrai Lénine Robert Laffont 1995 p.306
  2. a et b Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les Oubliés du cinéma français, préface de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 107

Article connexe

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Liens externes

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