El Guerrara
El Guerrara | ||||
Centre ville de Guerrara | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algérien | الڨرارة | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Ghardaïa | |||
Daïra | Guerrara | |||
Code ONS | 4706 | |||
Démographie | ||||
Population | 59 514 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 21 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 32° 47′ 25″ nord, 4° 29′ 32″ est | |||
Altitude | 303[2] m |
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Superficie | 2 900 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Ghardaïa. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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El Guerrara ou Guerrara est une commune de la wilaya de Ghardaïa en Algérie, située à 115 km au nord-est de Ghardaïa. Elle est la deuxième plus grande ville de la wilaya.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 2 900 km2[3]. Elle est située au Nord de la wilaya de Ghardaïa, dans la région du Mzab[2] du Sahara septentrional.
En 1984, la commune d'El Guerrara est constituée des localités suivantes[4] :
- Vieux Ksar de El Guerrara
- Quartiers périphériques
- Palmeraie et village socialiste agricole
Elle est la plus excentrique des villes du Mzab, à 100 km au nord-est de Ghardaïa[5] et à 73 km de Berriane[2].
Elle dispose d'une vaste oasis, parcourue par l'oued Zegrir[5], qui vient de la région des daias.
Climat
[modifier | modifier le code]El Guerrara a un climat désertique chaud, avec des étés très chauds et des hivers doux, et très peu de précipitation.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 4,2 | 6,1 | 8,7 | 12,5 | 16,8 | 21,8 | 24,8 | 24 | 20,9 | 14,5 | 8,8 | 5,1 | 14 |
Température moyenne (°C) | 10,3 | 12,6 | 15,5 | 20,1 | 24,6 | 29,8 | 33,5 | 32,4 | 27,9 | 21,2 | 15 | 11,1 | 21,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 16,4 | 19,1 | 22,4 | 27,8 | 32,4 | 37,9 | 42,2 | 40,9 | 35 | 27,9 | 21,2 | 17,1 | 28,4 |
Précipitations (mm) | 8 | 5 | 9 | 6 | 5 | 2 | 1 | 2 | 6 | 7 | 9 | 8 | 68 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
16,4 4,2 8 | 19,1 6,1 5 | 22,4 8,7 9 | 27,8 12,5 6 | 32,4 16,8 5 | 37,9 21,8 2 | 42,2 24,8 1 | 40,9 24 2 | 35 20,9 6 | 27,9 14,5 7 | 21,2 8,8 9 | 17,1 5,1 8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le mot Guerrara signifie en arabe, une vaste dépression en forme de cuvette où pousse une végétation[7]. Il peut également être une version arabisée du mot "Tagrart" en berbère qui signifie le noyau, de la même manière que Ghardaïa est une version arabisée du nom berbère "Tagherdayt"
Histoire
[modifier | modifier le code]La cité est fondée en 1631 par les Oulad Makha, qui habitaient auparavant Ghardaïa et Melika[5], parce que la vieille cité de Ghardaïa était surpeuplée[2]. Elle se trouve sur le passage des caravanes parcourant le Sahara d'est en ouest et du nord au sud.
La ville coupée du gros de la communauté ibadite, a accueilli d'autres dissidents des cités de la pentapole mozabite[8]. Sa population se partageait entre berbères et arabes, les premiers étaient les plus nombreux[5].
Loin de la pentapole, Guerrara se présentait comme une cité dissidente, et un espace privilégié de la réforme, elle devient la capitale du mouvement réformiste mozabite qui a vu le jour dans ses murs de la fin du XIXe siècle à l'indépendance du pays[8]. Le cheikh Brahim Bayoud, figure de cette réforme, est natif de la ville, il émerge au tournant des années 1920 et dirige l'institut El Hayat, le premier institut supérieur réformiste fondé en 1925[8].
Démographie
[modifier | modifier le code]El Guerrara est la deuxième commune la plus peuplée de la wilaya de Ghardaïa après Ghardaïa, selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune est évaluée à 59 514 habitants [9].
Économie
[modifier | modifier le code]El Guerrara dispose d'une zone industrielle créée en 1969[11]. Un secteur agricole a été mise en valeur sous forme de grandes exploitations modernes, et abrite un marché quotidien[2].
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]El Guerrara compte un institut d'enseignement religieux de rite ibadite d'une importance mondiale[12].
Le ksar de Guerrara est classé patrimoine national depuis 1998, il représente la première transplantation mozabite, hors la vallée du Mzab. La région abrite de nombreux vestiges de ksour précédant la fondation de Guerrara tels Ksar Lahmer et Lambarthakh[13].
La mosquée de Guerrara, est fondée au XVIIe siècle, elle a conservé au milieu de sa salle de prière l'arc du mihrab original[14].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Brahim Bayoud, figure du mouvement réformiste mozabite et homme politique, y est né en 1899.
- Mohamed Khobzi, homme politique, dont la famille est originaire de la ville, y est vécu.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Wilaya de Ghardaia : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-9-2200-X), p. 244
- Superficie des communes de la wilaya de Ghardaïa sur son site officiel. Consulté le 27 janvier 2011.
- « Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Ghardaïa » [archive du 2 march 2013 or before], Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1578
- G. Camps, J. Gascou, A. Raymond et L. Golvin, « Cité », Encyclopédie berbère [En ligne], document C74, mis en ligne le 01 mars 2012, consulté le 22 février 2020. URL : http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2293
- « Climate data for: El Guerrara », climate-data.org
- Essai sur l'hydrologie superficielle au Sahara, Jean Dubief, Gouvernement général de l'Algérie, Direction du service de la colonisation et de l'hydraulique, Service des études scientifiques, 1953 - 457 pages, p. 258.
- Mohamed Brahim Salhi, « Société et religion en Algérie au XXe siècle : le réformisme ibadhite, entre modernisation et conservation », Insaniyat / إنسانيات [Online], 31 | 2006, Online since 31 January 2012, connection on 07 March 2020. URL : http://journals.openedition.org/insaniyat/9699 ; DOI : https://doi.org/10.4000/insaniyat.9699
- (en) Ghardaïa Province in Algeria sur le site de citypopulation
- (en) Algeria: Provinces Major Cities - Population Statistics, sur le site de citypopulatio
- Yaël Kouzmine, Le Sahara algérien : Intégration nationale et développement régional, éditions L'Harmattan, , 291 p. (ISBN 2336004186), p. 107
- « Une pratique séculaire dans les ksours et oasis de Ghardaïa », La Nouvelle République, 19 octobre 2019.
- Ksar de Guerrara, sur le site de l'opvm.
- Virginie Prevost, « Les mosquées ibadites du Maghreb », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, no 125, (ISSN 0997-1327, DOI 10.4000/remmm.6253, lire en ligne, consulté le )