Dammarie-sur-Saulx
Dammarie-sur-Saulx | |
Mairie. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
Sylvain Fournier 2020-2026 |
Code postal | 55500 |
Code commune | 55144 |
Démographie | |
Gentilé | Dammariotes[1] |
Population municipale |
374 hab. (2021 ) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 39″ nord, 5° 14′ 24″ est |
Altitude | Min. 237 m Max. 316 m |
Superficie | 11,34 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Ligny-en-Barrois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Dammarie-sur-Saulx est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est limitrophe de 7 communes.
-
Carte de la commune.
-
Entrée de Dammarie-sur-Saulx.
-
La Saulx à Dammarie.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Saulx, l'Orge et[2],[Carte 1].
La Saulx, d'une longueur de 115 km, prend sa source dans la commune de Germay et se jette dans la Marne à Vitry-le-François, après avoir traversé 39 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Saulx sont données par la station hydrologique située sur la commune de Montiers-sur-Saulx. Le débit moyen mensuel est de 1,37 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 18,4 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 22 m3/s, atteint le même jour[4].
L'Orge, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune de Gillaumé et se jette dans la Saulx à Le Bouchon-sur-Saulx, après avoir traversé neuf communes[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 035 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Dammarie-sur-Saulx est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), terres arables (36,7 %), prairies (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (3,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Domna-Maria (968) ; Donna-Maria (1229) ; Dessous la male maison de Dame-Marye (1266) ; Domp-Marie (1420) ; Dame-Marie (1495-96) ; Dam-Marie (1749)[18].
On le trouve cité dès 968 sous le nom de Domna Maria, « Dame Marie » au sens de dame souveraine, désignant la Vierge, dans une donation de l'évêque de Toul dont dépendait le village[19]. Dammarie est donc un hagiotoponyme caché, qui peut être mis en évidence par la graphie « Dame Marie (mère de Jésus) ».
La Saulx est une rivière, Affluent droit de la Marne et donc sous-affluent de la Seine, la Saulx prend sa source à Germay (Haute-Marne).
Histoire
[modifier | modifier le code]Ce village s'étend entre la Saulx (où s’est construite la forge) et l’église perchée à quelques centaines de mètres de la rivière, sur la hauteur qui domine le bourg. Des substructures antiques au lieu dit ''Possesse ''témoignent de l’ancienneté de l’occupation du site.
Un prieuré bénédictin, Notre-Dame-de-Dammarie, y fut fondé au XIe siècle par Geoffroy de Joinville. Il dépendait de la grande abbaye de Cluny et se développa pendant tout l’ancien régime. Il en reste quelques vestiges proches de l'église. On y remarque deux élégantes fenêtres géminées aux linteaux armoriés. Dans la tourmente révolutionnaire de 1792, le prieuré disparut. Ses biens furent vendus au nom de la nation et M.J.B. Vivaux fut acquéreur du monastère dont il reste encore quelques habitations des XIVe et XVe siècles et la grange dîmeresse. L’église du prieuré est devenue l'église paroissiale.
Depuis 1590 un fourneau à fondre le minerai existait à Dammarie, qui utilisait le minerai du village et des villages environnants. En 1751 fut construit un haut fourneau produisant de la fonte utilisée pour des moulages dans la fonderie.
Cette industrie métallurgique se développa au XIXe siècle sous l’impulsion des frères Vivaux puis de la famille Salin. Elle subsiste encore de nos jours, spécialisée dans la production de grosses pièces de fonte.
À proximité des bâtiments de l'usine, les propriétaires firent construire en 1861 le château du fourneau. À partir d’un corps de logis rectangulaire se détachent deux courtes ailes en retour d’équerre, sous un toit d’ardoise à croupes. La façade à fenêtres rectangulaires surmontées de frontons est couronnée par une rangée de lucarnes.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 374 habitants[Note 4], en évolution de −15,58 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le château du Fourneau - XIXe et XXe siècles. Le château est daté de 1861, avec une salle de bains d'époque 1900. Le jardin est aménagé de 1820 à la fin du Second Empire. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993[25].
- L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Dammarie-sur-Saulx. Sa construction remonte à 1478, ainsi que l’atteste l’inscription gothique figurant sur un des piliers. Elle fut entreprise par le prieur Jean Lefèvre qui fit édifier le chœur, l’abside et le transept. La nef et ses deux bas-côtés furent achevés au XVIe siècle. Les deux chapelles jouxtant le chœur datent aussi de la fin du XVe siècle. On se trouve ainsi devant un édifice d’une grande homogénéité architecturale, dans un style gothique flamboyant pour l’abside, les chapelles et le transept. Les voûtes ogivales et la nef aux savantes nervures ramifiées, les piliers cylindriques, la pierre ocrée et claire offrent un bel exemple de l’exubérance de l’art flamboyant, inscrite dans la pierre par les maîtres maçons de Dammarie. Église classée par arrêté du 24 octobre 1994 au titre des monuments historiques[26]. Les trois cloches sonnent respectivement, par ordre de grosseur, ré, mi, et fa dièse. À la fin du XIXe siècle, la tour du clocher fut surélevée et surmontée d’une haute flèche octogonale.
-
Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.
-
Nef de l'église.
-
Les voûtes ogivales de la nef de l'église.
- Le monument aux morts.
- Quelques croix de chemin sculptées, un oratoire de Sainte Thérèse de Lisieux, une statue de la Vierge à l'Enfant.
- Les Berges de la Saulx
-
Monument aux morts.
-
Croix de chemin.
-
Oratoire de Sainte Thérèse de Lisieux.
-
Statue Vierge et Enfant.
-
Berges de la Saulx.
- L'usine sidérurgique de Dammarie-sur-Saulx :
Le haut fourneau a été établi au cours de la 1re moitié du XVIe siècle, adjonction d'une grosse forge et d'un martinet au XVIIIe siècle. Reconstruction partielle en 1847 à la suite d'une transformation en fonderie de fonte par la famille Vivaux. Acquisition peu avant 1860 par la famille Salin qui fait reconstruire le logement patronal en 1861 sur les plans de l'architecte Demoget (né en 1827). Dite « la grande maison » ou « le château », cette construction est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1993. Un second logement patronal est construit en 1911, de style vaguement Louis XIII, il est dû à l'architecte parisien Georges Gerdolle (né en 1863). L'atelier de fabrication principal est reconstruit en 1912 sur les plans de l'architecte parisien Paul Friesé (1851-1917) ; une orangerie est construite entre 1884 et 1910 par Charles Royer (né en 1847) de Bar-le-Duc. L'usine reste aux mains de la famille Salin jusqu'en 1986. Actuellement spécialisée dans la fabrication des pièces pour l'industrie et le mobilier urbain (poteaux du tramway de Nancy), elle est propriété de la société Générale d'Hydraulique et de Mécanique. Les deux logements patronaux, le parc et l'orangerie ne sont plus propriété de la société exploitante actuelle. Propriété privée ; inscrite à l'inventaire des Monuments historiques le 03/03/1993[27].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]L'architecte Paul Friese a réalisé les études de l'atelier de fabrication principal de l'usine sidérurgique en 1912[28].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:00 TU à partir des 315 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/11/1997 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Dammarie-sur-Saulx » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Meuse », sur habitants.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « Fiche communale de Dammarie-sur-Saulx », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Saulx »
- « Station hydrométrique H5102040 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Sandre, « l'Orge »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Dammarie-sur-Saulx et Chevillon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Dammarie-sur-Saulx ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 66.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1871, p. 66.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Le château du Fourneau », notice no PA00125529, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge », notice no PA00132942, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « haut fourneau, grosse forge et martinet, puis fonderie de fonte et de bronze Vivaux, puis Salin, actuellement Général d'Hydraulique et de Mécanique », notice no IA55000559, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général du patrimoine culturel », notice no IA55000559, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.