Kosmochlor
Apparence
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Kosmochlor[1],[2] Catégorie IX : silicates[3] | |
Kosmochlor de l'État kachin en Birmanie. | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.DA.25
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Classe de Dana | 65.01.03c.04
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Formule chimique | NaCrSi2O6 |
Identification | |
Masse formulaire[4] | 227,1533 ± 0,003 uma Cr 22,89 %, Na 10,12 %, O 42,26 %, Si 24,73 %, |
Couleur | vert émeraude |
Système cristallin | monoclinique |
Réseau de Bravais | centré C |
Classe cristalline et groupe d'espace | prismatique ; C2/c |
Macle | sur {100} et {001} |
Clivage | {110} Bon |
Échelle de Mohs | 6 |
Trait | vert pâle |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | a=1,766, g=1,781 |
Biréfringence | Biaxial (-) ; 0,0150 |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | de 3,51 à 3,60 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le kosmochlor est une espèce minérale de la famille des silicates, classe des inosilicates, groupe des pyroxènes, de composition chimique idéale NaCrSi2O6, avec des traces de titane, aluminium, fer, manganèse, magnésium, calcium, potassium et phosphore. Il forme des cristaux prismatiques courts de 2 mm[5].
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]- Décrit en 1897 par le minéralogiste allemand Hugo Laspeyres qui l'observe dans une météorite ferreuse près de Toluca, au Mexique[6]. Il le nomme kosmochlor, d'après l'allemand kosmischle (cosmique) pour son origine météoritique et le grec Khlôros (vert) pour sa couleur.
- En 1965, Clifford Frondel et Cornelis Klein Jr le décèlent dans plusieurs météorites de fer, le synthétisent, et en décrivent précisément la structure cristalline[7]. Ils le nomment ureyite en hommage au lauréat du prix Nobel de chimie Harold Clayton Urey[1], mais supposent qu'il s'agit du minéral déjà décrit par Laspeyres. Des études ultérieures confirment cette hypothèse[2]. C'est finalement le nom de kosmochlor qui est retenu par l'IMA[8].
Topotype
[modifier | modifier le code]- Gisement
- Météorite de Toluca, Jiquipilco (Xiquipilco), Mexique.
- Echantillons
- National Museum of Natural History, Washington D.C., États-Unis, N°81869, N°81870
- British Museum, Londres, Angleterre, N°81869 et N°81870
Synonymie
[modifier | modifier le code]- chrome-acmite
- cloromelanitite (Fornaseri M., Bensa G. – 1939)[9]
- cosmochlore : bien que ce ne soit pas le terme officiel, c'est le nom le plus courant pour cette espèce minérale.
- ureyite (Cameron, M., S. Shigeho, C.T. Prewitt & J.J. Papike 1973)[10]
Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Cristallochimie
[modifier | modifier le code]- Elle fait partie du groupe des clinopyroxènes sodiques
- Clinopyroxènes sodiques
- aegirine NaFe3+Si2O6
- jadéite NaAlSi2O6
- Jervisite (Na,Ca,Fe)(Sc,Mg,Fe)Si2O6
- kosmochlor NaCrSi2O6
- namansilite NaMn(Si2O6)
- natalyite Na(V,Cr)Si2O6
- spodumène LiAlSi2O6
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 9,57 Å, b = 8,71 Å, c = 5,26 Å ; Z = 4 ; V = 418,84 Å3 ;
- Densité calculée = 3,60 g cm−3.
Propriétés physiques
[modifier | modifier le code]Le kosmochlor cristallise dans le système monoclinique.
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]- Gîtologie
- minéraux associés
- cliftonite, chromo-diopside, troïlite (Toluca)
- daubréelite (Coahuila)
- krinovite, roedderite, hight albite, richtérite, chromite (Toluca)
- jadéite, chromite, chlorite (Birmanie)
Gisements producteurs de spécimens remarquables
[modifier | modifier le code]- Birmanie
- Tawmaw (Tawhmaw; Taw Maw), District de Myitkyina-Mogaung, dans l'État Kachin[11]
- États-Unis
- Canyon Diablo meteorite, Meteor Crater and vicinity, Winslow, Comté de Coconino, Arizona
- Italie
- Mocchie, Condove, vallée de Susa, Province de Turin, Piémont[9]
- Mexique
- Météorite de Toluca, Jiquipilco (Xiquipilco) (Topotype)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Michael Fleischer, « New Mineral Names », American Mineralogist, vol. 50, nos 11-12, , p. 2096-2111 (lire en ligne).
- (en) Michael Fleischer, « New Mineral Names », American Mineralogist, vol. 53, nos 3-4, , p. 507-511 (lire en ligne).
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, .
- (de) Hugo Laspeyres, « Die steinigen gemengtheile in meteoreisen von Toluca in Mexico : Kosmochlor, ein neues kosmisches mineral », Zeitschrift für Krystallographie und Mineralogie, vol. 27, , p. 586-600 (lire en ligne).
- (en) Clifford Frondel et Cornelis Klein, « Ureyite, NaCrSi2O6 : A new meteoritic pyroxene », Science, no 149, , p. 742-744.
- (en) Ernst H. Nickel et Joseph A. Mandarino, « Procedures involving the IMA Commission on New Minerals and Mineral Names and guidelines on mineral nomenclature », American Mineralogist, vol. 72, , p. 1041 (lire en ligne).
- (it) M. Fornaseri et G. Bensa, « Sulla cloromelanitite di Mocchie in Val di Susa », Periodico di Mineralogia, Roma, , p. 217-230.
- (en) Maryellen Cameron, Shigeho Sueno, C. T. Prewitt et J. J. Papike, « High temperature crystal chemistry of acmite, diopside, hedenbergite, jadeite, spodumene and ureyite », American Mineralogist, vol. 58, nos 7-8, , p. 594-618 (lire en ligne).
- (en) Chiu Mei Ou Yang, « A terrestrial source of ureyite », American Mineralogist, vol. 69, nos 11-12, , p. 1180-1183 (lire en ligne).